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Miriam Cendrars
Miriam Cendrars est décédée le 21 juin dernier. Blaise Cendrars était sociétaire de la SPF. Miriam Cendrars est décédée le 21 juin en sa maison de Bretagne face à la mer, à l'âge de 98 ans.Journaliste,résistante, elle était aussi la biographe de son père. Née en Grande-Bretagne en novembre 1919, Miriam avait rejoint le général de Gaulle dès 1941. Membre des FFL elle animait la revue de presse quotidienne ainsi qu'une émission sur Radio Londres.
le poète BLAISE CENDRARS
fut Sociétaire de la Société des Poètes Français
Frédéric Louis Sauser, dit Blaise Cendrars est un écrivain suisse et français, né le 1ᵉʳ septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds et mort le 21 janvier 1961 à Paris.
AUBE
A l'aube je suis descendu au fond des machines
J'ai écouté pour une dernière fois la respiration profonde des pistons
Appuyé à la fragile main-courante de nickel j'ai senti pour une dernière fois cette sourde vibration des arbres de couche pénétrer en moi avec le relent des huiles
surchauffées et la tiédeur de la vapeurNous avons encore bu un verre le chef mécanicien cet homme tranquille et triste qui a un si beau sourire d'enfant et qui ne cause jamais et moi
Comme je sortais de chez lui le soleil sortait tout naturellement de la mer et chauffait déjà dur
Le ciel mauve n'avait pas un nuage
Et comme nous pointions sur
Santos notre sillage décrivait un grand arc-de-cercle miroitant sur la mer immobileDès l'âge de 16 ans, il quitte la Suisse pour un long séjour en Russie puis, en 1911, il se rend à New York où il écrit son premier poème Les Pâques (qui deviendra Les Pâques à New York en 1919). Il le publie à Paris en 1912 sous le pseudonyme de Blaise Cendrars, qui fait allusion aux braises et aux cendres permettant la renaissance cyclique du phénix. En 1913, il fait paraître son poème le plus célèbre, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France. Dès le début de la guerre de 1914-1918, il s'engage comme volontaire étranger dans l'armée française avant d'être versé dans la Légion étrangère. Parmi ses compagnons d'armes de la Légion, figure notamment Eugene Jacques Bullard, premier pilote noir3 des forces alliées à partir de 1917. Gravement blessé le 28 septembre 1915, Cendrars est amputé du bras droit et en conséquence réformé. Il écrit sur cette expérience, de la main gauche, son premier récit en prose : il s'agit d’une première version de La Main coupée.
Le 16 février 1916, à la suite de son engagement dans la guerre, il est naturalisé français. Écrivant désormais de la main gauche, il travaille dans l'édition et délaisse un temps la littérature pour le cinéma, mais sans succès. Lassé des milieux littéraires parisiens, il voyage au Brésil à partir de 1924.
En 1925, il s'oriente vers le roman avec L'Or, où il retrace le dramatique destin de Johann August Sutter, millionnaire d'origine suisse ruiné par la découverte de l'or sur ses terres en Californie. Ce succès mondial va faire de lui, durant les années 1920, un romancier de l'aventure, que confirme Moravagine en 1926. Dans les années 1930, il devient grand reporter.
Correspondant de guerre dans l'armée anglaise en 1939, il quitte Paris après la débâcle et s'installe à Aix-en-Provencea. Après trois années de silence, il commence en 1943 à écrire ses Mémoires : L'Homme foudroyé (1945), La Main coupée (1946), Bourlinguer (1948) et Le Lotissement du ciel (1949). De retour à Paris en 1950, il collabore fréquemment à la Radiodiffusion française. Victime d'une congestion cérébrale le 21 juillet 1956, il meurt des suites d'une seconde attaque le 21 janvier 1961.
L'œuvre de Blaise Cendrars, poésie, romans, reportages et mémoires, est placée sous le signe du voyage, de l'aventure, de la découverte et de l'exaltation du monde moderne où l'imaginaire se mêle au réel de façon inextricable. Le fonds d'archives de Blaise Cendrars a été créé en 1975 par Miriam Gilou-Cendrars (1920-2018), sa fille, et se trouve aux Archives littéraires suisses à Berne