• Parutions/Recensions*17

     

     

     

    Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*5

    17

    Dernières parutions de nos membres parmi de très nombreuses parutions à nos Éditions

    (recueils avec recensions*17)

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    Parutions/Recensions*11

    par MICHEL  BENARD

    Lauréat de l’Académie française.
    Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

    Poeta honoris causa.

     

     

    Parutions de nos membres

     

    Parutions/Recensions*6

     Parutions/Recensions*5

      

    Parutions/Recensions*17

     Recension : - Virginie Mérimée – Entre l’Amour et la mort, il n’y a qu’un drap – Illustration de l’auteure- Editions les Poètes français – 3 -ème trimestre 2023 – format 15x21 – nombre de page 58 –

    « Par l’amour des mots nous effleurons l’amour des corps. » M.B

    Le ressenti est évident, Virginie Mérimée est une épicurienne qui a soif de vie et soif d’amour,
    soif d’une pleine jouissance afin de faire reculer la mort omniprésente dont la marionnette se
    désarticule sur les lendemains de la ligne d’horizon : « Je boirai la vie pour mieux noyer la mort. » V.M. Au travers de ce recueil, Virginie Mérimée nous offre une poésie du plus bel intérêt. Ecriture d’une grande force, jouant de néologismes qui hélas ne seront pas toujours perceptibles. La
    poésie de notre poétesse se mérite.
    Une porte s’ouvre sur un monde ésotérique en forme d’arbre aux racines profondes. C’est une
    poésie qui détourne les codes conventionnels et qui s’impose comme guide spirituel, usant
    facilement de jeux de mots, de subtilités de langage qui nous interrogent et nous habillent de
    leur mystère. Notons que la compagnie des fées n’est pas chose rare dans la poésie de notre
    amie, où une énigme flotte telle une brume sur un étang : « Sans se noyer dans le lac de
    l’oubli. »
    C’est un univers surréel, peu commun, déroutant parfois où Virginie Mérimée laisse
    mitonner ses formules dans un grand chaudron. Nous pouvons très bien l’imaginer se
    débattant dans une nuée de voyelles et consonnes qui l’énivre. Elle nous entraine dans un
    espace singulier, étrange et intrigant. C’est une façon pour elle de se protéger en préservant
    son jardin secret. Elle nous gratifie de quelques notes délicieusement érotiques : « Passe ta
    main dans mon corsage.../ Et cherches-y les sentiments effarouchés... » la question se pose :
    érigerait-elle son temple d’amour au travers de ses poèmes ? La poésie est une preuve
    d’amour dont Virginie Mérimée a soif d’un besoin viscéral, qu’elle désire, qu’elle ressent à
    fleur de peau : « Et nous graverons sur nos peaux / Des tendresses que nous seuls
    comprenons. »
    Elle joue entre deux amours, celui de la chair et celui de l’art, car elle est plasticienne de beau
    talent également et il lui arrive d’érotiser l’acte symbolique de restauration d’un tableau : « Je
    suis la soie du pinceau / Immerge-moi sans tarder / Dans le ventre de tes nuits
    tourmentées.../... »
    Virginie Mérimée se crée sa propre versification, nous ouvre les portes de son imaginaire,
    proche parfois du fantastique ou sorte de rituel séculaire aux aspects chamaniques, dont elle
    nous voile avec beaucoup de sensibilité, de façon détournée nous rencontrons l’essentiel
    questionnement de la vie. Sa poésie se veut libre jusqu’à l’absence de ponctuation, libre
    comme l’auteure, libre comme la femme. C’est un monde singulier, original où nous
    rencontrons de très surprenantes métaphores. Un monde qui se fond avec la vie jusqu’à lui
    rendre un sens. Il y a une forme sacrificielle, un sens sacré allant jusqu’à l’automutilation,
    toute théorique bien évidemment, sorte de virtualité poétisée : « Mon histoire est gravée sur
    ma peau.../... »
    La poésie ici est prétexte à un amour aux révélations incantatoires, mystiques, sorte de
    dévotion profane : « Je me suis agenouillée pour lécher tes blessures.../... » ou
    encore : « Jusqu’à te clouer sur ta couche.../... »
    Virginie Mérimée nous conduit jusqu’à la pérennisation de l’amour, sorte d’offrande du corps,
    espérance significative mais indéfinie oscillant du rêve à la réalité : « Je sens l’amour
    m’envahir et me pousser / A t’aimer au-delà de l’abécédaire ; »
    Au travers de subtiles images nous avançons sur un chemin parallèle entre le mythe et
    l’existence cruelle : « Je me débats dans cette marée noire humaine / Où les carcasses des
    colombes fusillées gisent au fond des regards. »
    Cet ouvrage « Entre l’Amour et la mort, il n’y a qu’un drap » où il y a « des silences qui se
    font poèmes » est parsemé de petits joyaux qui peuvent nous conduire jusqu’à la
    transcendance.

    Michel Bénard.

     Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*17Recension : Marc Nieuwjaer – Dans les bras d’un sourire – Préface Véronique Flabat-Piot – Illustrations Laurence Nieuwjaer – Editions les Poètes français – 3ème trimestre 2023 – Format 15x21 – Nombre de pages 70 –

    Pour un poète, se retrouver « Dans les bras d’un sourire » est une place prometteuse et c’est là que nous retrouvons Marc Nieuwjaer avec sa dernière publication éponyme. Poète attaché au classicisme, il s’engage sur les chemins de la métamorphose, j’oserais dire sur la voie royale de la liberté d’expression. Il aborde et use de toutes les variantes techniques de la poésie. Il joue à la marelle avec un maillet, un pantoum, un sonnet ou une terza-rima. Il fait vibrer toutes les nuances de la poésie, ses aspects ludiques, les apparences de la vie, l’amour, la souffrance, la mort, avec toujours un profond retour à l’humanisme. Sa préfacière veut voir en Marc Nieuwjaer un poète qui croit aux lendemains heureux. Bel optimisme en effet et si ce rêveur avait le pouvoir de changer le monde ? Ici, il nous propose un voyage au pays de l’amour, une sorte d’odyssée aléatoire, prise de vertige, une utopie rassurante. Mais Marc Nieuwjaer est bien autre chose qu’un rêveur, il fustige les faits de la société, le malaise ambiant, il ose la déchirante histoire contemporaine en rendant hommage à Samuel Paty, victoire de l’ignominieuse ignorance et aveugle obscurantisme. Mais il n’oublie pas pour autant l’histoire en rappelant le Général Aubert Frère mort en déportation. Hélas l’histoire ne sert à rien, il suffit de regarder autour de nous actuellement. Presque à chaque page de cet ouvrage nous découvrons des signes humanistes. Il dénonce et porte la croix sociétale. « Loin des géhennes terriennes nous nous épanouissons dans ton jardin des rêves. » Notre poète s’accroche aussi à des rêves rédempteurs détournant les illusions jusqu’à croiser le rouge de la passion. Son ouvrage est parsemé de textes tendres et émouvants. L’amour cependant reprend ses droits humains, filiaux, sentimentaux. Belle observation de la nature où tout peut nous émouvoir et nous transporter. Il émane de notre poète des vagues écumantes de désir et d’amour : «  les flamboyants rêvent encore de ton corps nu... » Ce sera sur une note d’optimisme que nous le quitterons : « L’arbre de vie soudain sourit. Tous les espoirs encore sont permis. » Petit clin d’œil à la muse Laurence Nieuwjaer dont les illustrations nées sous les pulsions du cœur, sont sensibles, naturellement simples et émouvantes, porteuses d’espoir, surtout lorsque c’est une plume qui calligraphie sur l’infini un poème encore inconnu.

    Michel Bénard.

     Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*17Recension – Nadège Quenu – Séditions au fond du temps -  Editions des Poètes français - 1er - Trimestre 2024 - Format 15x21 – Nombre de pages 61 –

    L’ouvrage de Nadège Quenu, « Séditions au fond du temps » est conçu comme un opéra en trois actes, avec pour option la liberté de penser et d’interpréter. L’auteure nous avertit, au lecteur de construire son espace à la lecture successive des poèmes, dont le temps est le fil conducteur. Le constat est sans retour, que faire devant un monde dévasté par les locataires de la terre où il ne reste que des bribes de mémoire. Pouvons-nous nous fier aux  «.../...éclusiers du temps. » Mais en ce chaos, il nous reste la poésie pour encore bâtir des rêves, oser encore nous recueillir sur l’autel de la beauté. L’érosion  se fait lentement, cependant resonne au passage de l’amour, ce grand mystère pour lequel nul ne sait apporter une réponse crédible. L’auteure nous propose un voyage mythique au cœur de la nature, une errance imaginaire d’un cygne, d’améthyste et désir d’amour. Voyage mystique  dans la nef des fous, voyage au cœur d’une poésie personnelle et originale. Parcours à la fois simple et hermétique. La couleur lexicale porte son empreinte, sorte de sceau ésotérique. Nous découvrons un contexte insolite où une bouteille peut chanter des arias à la lune. Cette errance poétique nous propose de belles images symboliques où : « .../... s’effondre le silence des orfèvres. » Ainsi comme moi, laissez-vous porter au fil de votre lecture, sans doute y découvrirez-vous les nuances en filigrane préludant une intention de sédition.

    Michel Bénard. 

     Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*17Recension : - Philippe Courtel – Souvenirs d’amour – Editions les Poètes français – 1er trimestre 2024  – Préface Jean-Charles Dorge –  illustrations Roland Souchon -  format 15x21 – nombre de pages 55 –

    Atypique, énigmatique et inclassable Philippe Courtel nous revient avec sa dernière publication – Souvenirs d’amour – Il est un poète d’une extrême sensibilité, vibrante, troublante et criante de vérité. Une poésie en déchirure à fleur de peau. Voici une poésie où l’amour qui se voudrait éternel, transparait en filigrane comme le souligne judicieusement son préfacier Jean-Charles Dorge. Une poésie à l’état pur où le rêve fait office de réalité souligne-t-il encore. Poète consumé par la passion, la forme nous déroute parfois, nous égare, mais à terme nous y retrouvons toujours la voie de la poésie. Sur cette route à l’angle d’un vers, nous découvrons un subtil clin d’œil à Rimbaud cet exilé de Charleville qui est allé se perdre sur les terres d’Abyssinie. Philippe Courtel court derrière les nuages, nous entraine en Afrique, à Chypre ou à Bombay cette terre surpeuplée. Le poète illuminé, rêve de réveiller le « Dormeur du val » s’égare et se retrouve en errance sur une felouque au fond d’un sarcophage, un monde insolite, décousu, presque surréaliste puisé au plus profond de l’imaginaire, un monde insaisissable qui dans son chaos voudrait encore croire en l’amour et dont seul l’auteur possède la clé. Voici une poésie à l’instar de son auteur drapée d’ énigme et d’insolite. Nous évoluons un peu dans un monde à la Prévert où tout se mêle, s’égare et se regroupe. Une question se pose où est la différence entre l’homme et l’ange, l’un comme l’autre recherchent les jardins secrets de l’amour, pour ne trouver souvent qu’une porte fermée sur la mémoire. Ici le temps n’existe pas, passé, présent, futur se confondent, se dérobent, s’égarent dans les imbroglios d’un monde en naufrage. Philippe Courtel cherche ses repères dans des « Petites madeleines » de Proust avec l’innocence et l’insouciance de l’enfance. La poésie sans les arts plastiques est inconcevable, mais notre poète a eu le bon goût d’associer à son ouvrage des œuvres de Roland Souchon dont le talent rehausse avec subtilité ses textes.

    Michel Bénard.   

     Parutions/Recensions*5

    Recension : Esther Heboyan – Amour impair – illustration de l’auteure – Editions les Poètes français – 4-ème trimestre 2023 – format 15x21 – nombre de pages 55 – 

    C’est Robert Desnos qui nous introduit au cœur du dernier recueil de poésie d’Esther Heboyan – Amour impair – contrarié peut-être. Notre poétesse nous entraine dans un univers singulier comme dans une sorte de marelle,  jeu du hasard, impair et manque, un monde en errance entre l’Amérique du Nord et la vieille Europe. A priori l’auteure compose sa vie comme elle compose son poème aux couleurs d’une palette de Picasso, en terrasse de bistrot. Le langage contient ses mystères, ses codex, son rythme coloré et énigmatique aux senteurs surréalistes. Esther Heboyan libère ses impressions, ses ressentis, des images qui voudraient reconstituer un puzzle aux visions incertaines, volontairement floutées. Ainsi dans une ambiance à la Edward Hopper nous sillonnons dans un voyage imaginaire et intemporel, reposant cependant sur des images vécues, interprétées avec les bribes de l’expérience. Pêle-mêle nous y croisons des amours fugitives, des fragments de vie éphémères. Comme sur de vieilles photos jaunies d’Orient en Occident des mondes fusionnent. Cette poésie se vit comme une sorte d’exorcisme. Serions-nous les témoins des effets de la paréidolie où des silhouettes de femmes pleurent comme des orantes avant de se sublimer dans un nuage. Parfois dans  le refus, le regard effaré se porte sur le triste portrait de la vie d’une vamp chancelante à la Max Ernst ou d’un mouroir d’hôpital. Au fil des pages d’ « Amour impair » nous pérégrinons des berges de l’Iowa River à l’Argovie, de Dunkerque à Istanbul, de Vallauris à Papeete. En ce périple insolite je donnerai le dernier mot aux peintres omniprésents, Wyeth, Hopper, Matisse, Ernst, Rothko, etc. et je leur laisse toile blanche pour recomposer les poèmes d’Esther Heboyan sur un fond de Blues à la voix rauque.      

    Michel Bénard.

    Parutions/Recensions*5

      

     

     

     

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