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    Saone et Loire

     

    Saône-et-Loire

     

    Saone et Loire

    DANIEL EMOND

    daniel.emond4@orange.fr

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    Saone et Loire

     

    Saone et Loire

     

     

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    2018

    Palmarès concours adultes

    Palmarès concours adultes

    Palmarès concours adultes

     

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    2018/2019

     

    Palmarès Concours JeunesPalmarès Concours Jeunes

    Palmarès Concours Jeunes

    "Nicole Portay, notre responsable du concours jeunesse annonce le palmarès 2019 :

    200 candidats ont participé avec 272 poèmes émanant non seulement du territoire national mais aussi de Belgique, d’Angleterre, du Québec, du Maroc, du Cameroun, du Congo, de Côte d’Ivoire du Togo et du Bénin,

    Avec l’implication de 9 établissements scolaires et avec le concours actif des délégués et correspondants notamment : Isabelle-Marie Echegut, Alix LERMAN ENRIQUEZ, Sylviane ROSE, Nicole DUBROMER, Alain LEGOIN et Denis JAILLON.

    Un grand nombre de candidats a concouru spontanément après recherches personnelles démontrant ainsi une motivation encourageante de son désir de poésie,

    L’ensemble des candidats mérite notre estime et notre respect pour avoir osé communiquer par ses textes ses états d’âme, ses souvenirs, ses aspirations, sa jeunesse... "

     

    Palmarès Concours Jeunes

     

     

     

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    Assemblée générale 2019

     

    Assemblée générale 2019

    Assemblée générale 2019

     

    Assemblée générale 2019

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    Assemblée générale 2019

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    Printemps des poètes Afrique

    Printemps des poètes Afrique

     

     

     

     

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    Poètes de la Sorbonne

    Poètes de la Sorbonne

     

     

     

     

     

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    Exposition Casimir Farley.Dion guérin

     

     

     

     

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    Signature V. Flabat-Piot

    Signature V. Flabat-Piot

     

     

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    1er avril 2019

    1er avril 2021

    1er avril 2021

    L'école de la Poésie

      1er avril 2021

     

    FLASH MOB PANDÉMIE

        1er avril 2021

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • art 

     

    Arthothèques

    l'art en exposition

    Arthothèques

     

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    Cabaret musical

     

    Cabaret musical

     

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    Notre-Dame de Paris en feu

     

     

     

    CLOCHES

     mettez le son

     

    Les Parisiens et la France pleurent

    Victor Hugo aussi !

     

    Notre-Dame de Paris en feu  Notre-Dame de Paris en feu

     

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame de Paris en feu

    « Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. À mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir. Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. Et parmi ces monstres ainsi réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher comme une chauve-souris devant une chandelle.
    Sans doute ce phare étrange allait éveiller au loin le bûcheron des collines de Bicêtre, épouvanté de voir chanceler sur ses bruyères l’ombre gigantesque des tours de Notre-Dame...... » Il se fit un silence de terreur parmi les truands, pendant lequel on n’entendit que les cris d’alarme des chanoines enfermés dans leur cloître et plus inquiets que des chevaux dans une écurie qui brûle, le bruit furtif des fenêtres vite ouvertes et plus vite fermées, le remue-ménage intérieur des maisons et de l’Hôtel-Dieu, le vent dans la flamme, le dernier râle des mourants, et le pétillement continu de la pluie de plomb sur le pavé. » 

    Notre-Dame de Paris. 1482, livre X, chapitre 4.


    Victor Hugo

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame de Paris en feu

               N O T R E - D A M E

                Notre-Dame reine gothique a jailli sur l’île

                Et s’est à jamais assise telle un joyau mystique

                Magnifique de calme en sa noble intensité

                La Seine au flux lisse et régulier la garde

                Cathédrales du monde entier regardez-la

     

                Car l’eau nourricière a épousé la pierre

                Les gargouilles ivres de pluie s’égouttent fantastiques

                Les statues ensoleillées se mirent dans les reflets magiques

                Et le flocon de neige qui pare la flèche

                S’évanouit dans les frissons de l’écume éphémère

     

               Telle un lys ciselé de parfums célestes

               Notre-Dame flotte infinie dans le temps qui se tait

               Vaisseau d’éternité sans autres voiles que la foi …  »

               JOSSYA LUMINA

                  

    Notre-Dame de Paris en feu

           

     

    Notre Dame, notre drame

     

    Tout soudain, en flammes, Notre Dame,

    Notre Dame de Paris, notre drame

    du tout monde,

    au lendemain du quiet dimanche des Rameaux.

    Voici que le feu torture les Mânes de Victor Hugo,

    Meurtrit le corps déjeté de Quasimodo,

    Et voici que l’incendie, cruel chorège,

    Tourmente la grâce farouche de la superbe Esmeralda,

    Violente sa danse sur le parvis,

    Et la gothique magnificence des bâtisseurs de cathédrales,

    De la colossale dentelle de pierre

    Et de la séculaire forêt de charpente de chêne.

    Puissent nos flots de sanglots et les eaux de la Seine éteindre l’incendie !

    Terrible, le sentiment d'impuissance, alors que les flammes redoublent,

    Gagnent les tours,

    Accentuant notre sentiment de vulnérabilité.

    Soudain, des fumées véhémentes surgit et soudainement me hante

    La haute soutane d’Étienne Vinson, l’aumônier du lycée Marie-Curie

    Au temps où j’y étais lycéenne

    Dans mes jeunes années scéennes,

    L’abbé Vinson, qui quitta l’aumônerie du lycée pour devenir chanoine

    À Notre Dame,

    L’ascète aux traits émaciés, aux longs pieds sanglés de spartiates

    Qui me postillonna la biblique histoire

    De Suzanne et les vieillards

    Au mitan de bribes de laitue cuite

    Qui m’aspergeaient le visage,

    L’abbé Vinson vaticinant que je n’aurais pas toujours

    Un prophète Daniel pour venir à mon secours…

    Mais voici que l’altière soutane me rassérène, comme antan, assèche mes larmes,

    Triomphe des flammes.

    « Tristesse et incrédulité », dixit, à Rome, le Pontifex Maximus…

    Viendront d’ardents rebâtisseurs de cathédrales.

    En attendant, les gargouilles pleurent du plomb fondu.

    Paris, 16 avril 2019

    SUZANNE DRACIUS

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre Dame en feu, en pleine Semaine Sainte !

    Les flammes se tordent, bondissent, s’envolent

    Laissant échapper murmures et cendres.

     

    Les colossales constructions des bâtisseurs de cathédrales

    Sont soudain soumises à la torture du feu.

    La flèche se tord, s’incline et s’effondre

    Dans un craquement infernal.

     

    La forêt de la charpente , bois si sec depuis des siècles,

    Qui avait résisté aux vandales, aux pilleurs, aux guerres,

    N’est plus que cendre et poussière.

    La fumé a noirci les vitraux moyenâgeux

    Qui racontaient notre histoire.

     

    Le domaine de Quasimodo a disparu

    Emportant Esméralda dans son rêve

    Et les antiques gargouilles, logées au sommet du clocher,

    Ne crachent plus que du plomb fondu

    Sur ces hommes qui peinent à circonscrire l’incendie.

     

    Le ciel est rouge, orangé, brun…

    Quand redeviendra-t-il bleu ?

     

                          ELIANE HURTADO

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame

    L’étincelle jaillit au sein de sa forêt,
    C’est le cœur de Paris qui tout à coup s’enflamme,
    Notre-Dame rougeoie, elle est désemparée,
    Mon Dieu protégez-la, elle si vieille femme !

    Sa flèche s’infléchit et met genou à terre,
    Ses gargouilles trahies régurgitent le plomb,
    Les flammes enragées mordent ses belles pierres,
    Ses clochers fièrement continuent à faire front.

    Résonne le tocsin dans la nuit sans espoir,
    Prisonnière du feu, Esmeralda se meurt,
    Perdu, Quasimodo se dresse dans le noir.

    Rongé par le chagrin, implorant Dieu il pleure.
    Sonne, sonne Bourdon, le monde au diapason,
    Partage sa peine, enfin... à l’unisson.

    MARC NIEUWJAER

    Notre-Dame de Paris en feu

    J'ai prié,j'ai pleuré
    J'ai prié à chaque éveil de ma nuit
    Que le feu s'éteigne

    Ô Notre Dame nous te rebâtirons

    CATHERINE RAPHAEL

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Rêve pour vies nouvelles 

     cathédrale 

     bras encore vivants

     d’un dieu résiduel

     

    un vitrail agite

    ses grelots ensoleillés

     

    sur la rosace

    bruissent

    les abeilles

    de la lumière

     

    des colonnes mâchonnent

     leurs échos

     luisants d’eau bénite

     

     anarchie ruisselante

     des dorures

     ardeur des encens

     

     s'élancent

     des circonvolutions gothiques

     sauvages de vie

     

    l'orgue se met à jouer

    des airs de jour

    d’eau

    et de printemps

     

     cri

     

     rebourgeonne

    notre cathédrale

     Claude LUEZIOR (Suisse)

    Notre-Dame de Paris en feu

     

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Merci Jacques-François pour ta réactivité Nous sommes tous profondément touchés par ce drame et ressentons la blessure provoquée à ce joyau de l'humanité. Le pire a été évité de justesse mais il faudra un jour déterminer les responsabilités. Le feu a pris dans un endroit en plein travaux dont on sait que cela augmente les risques. Appareils électriques, soudures, cables et... Les ouvriers partent à 17H30 et le feu se déclare vers 19H30. Cela veut dire que lorsqu'il s'est déclanché, il n'y avait personne de garde. Le feu a pu ainsi prendre tout son temps pour se renforcer. On voit bien la violence atteint par l'incendie dans les images. Ce n'est pas normal. Amicalement

     JEAN KOEHTLER

    Notre-Dame de Paris en feu

    Très émue aussi de ce drame : notre belle cathédrale, que je regarde admirative très souvent, est partie en fumée...c est aussi notre histoire proche ou lointaine, le témoin essentiel de la vie de Paris...je pense aussi aux bâtisseurs qui ont su sculpter ce bijou de bois et de pierre.... Tristesse

    MICHELLE GOURAUD

    Notre-Dame de Paris en feu

    Profondément meurtrie par le désastre qui touche la Cathédrale de ma prime enfance

    ISABELLE JASMIN

    Notre-Dame de Paris en feu

    Bien chers proches de la poésie, De nombreuses personnes connaissent ma passion pour l'art, la culture, en plus de celle pour Victor Hugo. J'ai eu une éducation catholique alors je ne vous explique pas ma tristesse. Ce sont des larmes de sang qui coulent en moi car mon cœur pleure... J'ai décidé de donner tous les bénéfices de mes deux derniers livres pour allumer encore des bougies dans notre Cœur du Monde. Amitiés poétiques

    ISABELLE-MARIE  ECHEGUT

    Notre-Dame de Paris en feu

    NOS ENFANTS de Pluguffan (Bretagne) venaient d'avoir passé le w.e. à Paris avec leurs deux grandes filles (7 et 10 ans) : bien que voulant souvent les "protéger" de certains spectacles en TV, ils n'ont pas voulu les soustraire à la vue du drame et la petite Violette a fondu en larmes en voyant le sort de ce joyau qu'elle venait de connaître !

    Merci à Jacques-François Dussottier : il y a des émotions qui s'estompent, quoique à peine, en les partageant

    Francis (Pierre Guérande) Belgique

    Notre-Dame de Paris en feu

     C'est une intense tristesse, un feu intérieur qui nous dévaste en voyant les flammes détruire une partie de Notre-Dame. Mais cette merveille n'est pas morte et elle redeviendra la perle de l'Occident vers qui tant de regards de croyants se sont tournés et continueront à se tourner même si à présent c'est une grande blessée. Merci à la SPF et à Jacques-François pour cette solidarité par l'image et les mots des poètes en faveur de Notre-Dame

    Jean Dornac 

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    En tant que photographe parisienne d'origine, je suis très attachée à ma ville natale et l'ai souvent prise comme sujet. Notre-Dame a certainement été le monument que j'ai le plus fréquemment photographié. Ce fut donc une immense tristesse de la voir partir en fumée alors qu'elle avait traversé guerres et révolutions. Elle semblait protégée et éternelle et nul n'aurait pu imaginer un tel drame.

    FRANCOISE DUCENE-LASVIGNE

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Merci de nous avoir fait partager l'émotion des uns et des autres ainsi que les poèmes qui ont été inspirés hélas par les flammes embrasant Notre-Dame. Je tiens à apporter mon témoignage car j'ai été sur place lors de l'incendie. Ayant appris la nouvelle un peu tardivement et ayant eu quelque chose à faire ce lundi soir, je suis revenue quai de l'Hôtel de Ville un peu avant 22h 00 et j'ai vu là la foule allant et venant, certaines rues et ponts ayant été fermés à la circulation. J'avais bien conscience de vivre un moment historique, bien que très triste, mais je ne pouvais m'empêcher d'être là : le plus émouvant sans doute fut de voir des personnes à genoux priant ou chantant l'Ave Maria avec une ferveur formidable. Je sentais l'émotion à chaque moment et notamment aussi lors des applaudissements au passage des voitures de pompiers ! J'ai un peu discuté avec des personnes qui étaient là et au milieu d'une multitude prenant des photos ou videos avec leurs smartphones : j'ai trouvé cela quelque peu "voyeuriste" mais enfin chacun fait ce qu'il veut. J'ai pu apercevoir quelques lueurs seulement et de la fumée n'étant pas près de l'édifice (face nord de Notre-Dame). Après une bonne heure passée là, je suis rentrée chez moi, n'ayant que quelques mètres à faire pour rejoindre mon domicile (Saint-Paul). J'étais vraiment très triste et je n'avais qu'une idée : aller voir Notre-dame le lendemain matin ! J'ai dû faire des détours car certains ponts étaient encore fermés mais qu'à cela ne tienne ! J'ai réussi à regagner le quai Montebello pour voir l'édifice au plus près : j'ai même bravé l'interdit en me rendant tout au bout dudit quai car je voulais absolument voir la façade de Notre-Dame comme pour m'assurer qu'elle était bien là debout devant moi, malgré ses meurtrissures, un peu comme si j'allais voir une amie ! J'adore ses arcs-boutants, sa dentelle de pierre, ses multiples décorations, cette Notre-Dame que l'on a souvent comparé à un vaisseau amarré à l'île de la Cité ! J'ai vu que tout cela était encore là, debout et même des statues en hauteur (face sud), j'en fus époustouflée ! Je me suis dit alors : bien que très atteinte, Notre-Dame est sauvée, la structure est sauvée grâce au courage et à l'héroïsme des pompiers venus de toute l'île de France, les casernes parisiennes ne suffisant pas. Peut-on imaginer cela ? La mobilisation de nombre de pompiers accourus de tous les coins d'Ile de France ? Ce dévouement, ces gens à genoux, ces paroles de tristesse et de réconfort échangées entre des personnes qui ne se connaissaient pas, c'était... magique ! Oui bien sûr, cet événement est extrêmement triste mais à quel élan, à quelle ferveur ai-je assisté ! Puis quelques heures plus tard, à l'audition de toutes ces annonces de dons pour reconstruire Notre-Dame plus belle encore, plus forte ! Il existe une grande fête à Valence (Espagne) le 19 mars (saint-Joseph) qui consiste à brûler de grands monument de carton-pâte appelés fallas (qui veut dire bûcher) : certains d'entre eux demandent une année entière de travail exécutés par des charpentiers, des sculpteurs et des peintres. Quand la figure centrale tombe sous les flammes, la foule pousse des cris de désespoir et pleure ! Mais le monument est destiné à être brûlé afin qu'un autre renaisse l'année suivante plus beau encore ! J'ai un peu pensé à cela en voyant l'effondrement de la flèche (seulement en images) : oui Notre-Dame sera plus belle !

    Roselyne Chevalier

    Notre-Dame de Paris en feu

    Oui, je sais. Je suis vraiment désolé. Cependant, je suis convaincu que la cathédrale sera reconstruite. Les Français sont forts, courageux et ont beaucoup de foi en Dieu. Les poèmes sont très expressifs.

    Ionut Caragea (Roumanie)

     Notre-Dame de Paris en feu

    Marc Alyn et de Nohad Salamé

     Nous avons ouvert le Blog de la SPF pour découvrir les textes émouvants qui y figurent. Bravo pour l'initiative ! Nous avons lu avec émotion le poème d'Eliane qui traduit avec justesse la ferveur face au drame.

    Nohad et moi t'embrassons ainsi qu'Eliane.

    N.B. Sais-tu que c'est à Reims, dans le quartier Saint-Rémi, que Victor Hugo rencontra la jeune gitane dont il fit le personnage d'Esméralda ?

    Notre-Dame de Paris en feu 


    Puissent les larmes de feu de Notre-Dame de Paris embrasser notre coeur et raviver notre foi.

    Irène Moreau d'Escrières


    Notre-Dame de Paris en feu
     

    Notre-Dame domine la nuit des temps. Elle avait vocation d’asile, élevant sa nef sur les flots furieux de l’âge moderne, refuge des âmes en perdition, nouvelle arche remontant le flux torrentiel des eaux. Quant à moi, aurai-je encore l’occasion de me placer sous l’ange de la fin des temps, pour laisser glisser mon regard vers la voûte opposée, où les nombres constitutifs de cette merveilleuse forme enchantaient mes yeux et mon âme ? À chaque fois j’ai refait l’expérience, et derechef la forme étrusco-pythagoricienne donnait à percevoir sa céleste musique. Admirable Moyen-Âge.

    Philippe Heurcelance


    Notre-Dame de Paris en feu

     

     

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    Congo Brazzaville

    CONGO BRAZZAVILLE

    Congo Brazaville

    HUPPERT  MALANDA

     huppertm2000@yahoo.fr

     

    à venir

     

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    Jean-Patrick Connerade

     

    Jean-Patrick Connerade

    Jean-Patrick Connerade

     Jean-Patrick Connerade, physicien-poète en quête du « vrai Shakespeare »

    Expert en physique quantique, ce Franco-Britannique est aussi l’auteur, sous le nom de Chaunes, d’une œuvre poétique récompensée par le Prix mondial 2018 de l’humanisme.

    Membre du Comité d'Honneur de la Société des Poètes Français

     

    Si le mot « érudit » a un sens, c’est bien pour Jean-Patrick Connerade. Ce puits de sciences – au sens pluriel – est un érudit, donc. Mais un érudit ­inclassable. Toute causerie avec cet homme exquis est un délice. C’est qu’il sait l’art de raconter, l’air de rien, tel épisode méconnu de l’histoire, telle anecdote éclairant un personnage connu ou moins connu. Tirant ainsi les fils qui nouent la petite et la grande histoire, il a ce don de dessiner la trame des forces à l’œuvre, derrière le grand théâtre de la politique, la marche des sciences ou des arts.

    Jean-Patrick Connerade, ou l’art de peindre le clair-obscur de l’humanité. A sa manière, toujours subtile et teintée d’un humour ­british. Ici, vous pensez avoir affaire à un ­historien ? Eh bien, pas tout à fait ; du moins, pas sur le plan académique. Certes, ce Franco-Britannique est un universitaire réputé, professeur émérite à l’Imperial College de Londres. Mais son premier terrain de jeu n’est pas l’histoire. « C’est un scientifique reconnu dans son domaine, la physique quantique, relève le professeur Jean-Claude Lehmann, ancien directeur scientifique du CNRS. A notre invitation, il est venu plusieurs fois travailler dans ­notre laboratoire Kastler-Brossel, à l’Ecole normale supérieure de Paris. »

    Jean-Patrick Connerade explore les états très excités des atomes. Avec une double casquette : celle de l’expérimentateur et celle du théoricien. Encore faut-il, pour fouiller ces états limites de la matière, disposer d’instruments de pointe. C’est pourquoi le chercheur, enjambant allégrement les frontières, a installé l’un des premiers laboratoires de rayonnement synchrotron d’Europe, en Allemagne. Il a ensuite participé à l’installation de ­lasers de haute puissance à l’Imperial College. « J’ai aussi lancé des recherches sur un nouveau problème théorique : l’atome confiné par une barrière quantique. Des applications ont suivi dans le domaine de la nanophysique, de la physique des métallofullerènes… » Au ­total, il a publié plus de 300 articles dans des revues internationales.

     

    Une danseuse longtemps restée secrète

    Toujours entre deux avions, cet apôtre du cosmopolitisme a posé ses valises un peu partout. Ses recherches l’ont ainsi conduit d’Italie en Allemagne, de la France au Royaume-Uni. Et maintenant en Chine, où il est professeur ­honoraire à l’Université de Shanghaï et chercheur invité permanent à l’Académie des sciences chinoise.

    Faisant décidément fi des frontières, le physicien aime à surgir là où on ne l’attend pas. Il nous réserve ainsi une bien jolie surprise : il ­entretient une danseuse. Longtemps restée ­secrète, cette danseuse n’est pas monnayable. Mais c’est une muse exigeante : la poésie. Sous le pseudonyme de Chaunes, il a publié de nombreux poèmes, contes, récits ou pièces de théâtre – à compte d’auteur, le plus souvent. « Ma famille était très littéraire, pénétrée de culture française. Quant à moi, je me souviens avoir rendu un devoir de français tout en vers, quand j’étais élève en primaire. Mon institutrice a cru à un complot familial dirigé contre elle… »

    Les œuvres de Chaunes ont reçu une moisson d’honneurs : la médaille José-Maria de Heredia de l’Académie française, le prix Victor Hugo de la Société des poètes français… En 2018, Jean-Patrick Connerade a aussi été distingué par le Prix mondial de l’humanisme, décerné chaque année à « des personnes dont l’activité créatrice promeut les principes de l’humanisme, de l’amour et de la fraternité entre toutes les nations du monde ». Bref florilège de ses ouvrages : Le Bestiaire théologique, Le Paradis des filles, Dans le désert fleuri des temps modernes. Ou ­encore : L’Œuvre de Li Tan-Po, Traité sur l’ennui dans une nation française soumise à la cybercensure… Un savant inventaire à la Prévert.

    « J’ai beaucoup d’admiration pour la double culture de Jean-Patrick, celle du scientifique et celle du poète – une alliance assez rare, témoigne Claude Cohen-Tannoudji, Prix Nobel de physique. C’est une personnalité originale que je suis toujours très heureux de rencontrer. » « C’est un homme extrêmement attachant, auprès de qui l’on trouve toujours quelque chose de nouveau à explorer », ajoute Jean-Claude Lehmann. Jean-Patrick, dit-il, est un homme de quatre passions qui s’emboîtent. La première est celle de la physique. « La deuxième, qui en découle, est une passion pour l’Europe. Dans les années 1960 et 1970, les scientifiques ont beaucoup participé à la construction de l’Europe, en engageant des collaborations supranationales. » C’est ainsi qu’aujourd’hui encore le physicien-poète préside l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres, reliée à l’Unesco. Il est également président honoraire de l’association EuroScience, qui a fondé l’ESOF, une vaste rencontre bisannuelle sur la science et l’innovation, en lien avec la société. La troisième passion de cet homme de culture, vous l’aurez compris, est l’histoire ; sa quatrième, la poésie.

    Né à Londres en 1943, « pendant les grands bombardements », Jean-Patrick Connerade y grandit. Il suit une scolarité au Lycée français de Londres. Son père, d’origine belge francophone, était arrivé très jeune en Angleterre comme réfugié. Durant la seconde guerre mondiale, il deviendra un des agents de la ­Direction des opérations spéciales (SOE), un service secret britannique. « Il a fait partie des 10 % de survivants des opérations de la SOE en France occupée. » Plus tard, il animera un programme d’histoire en français, à la BBC.

    Histoire familiale mouvementée

    Sa famille compte quelques autres figures hautes en couleur. A l’aube du XIXe siècle, un Jean Connerade fut ainsi enrôlé comme grenadier dans la Grande Armée napoléonienne. Il participa aux légendaires batailles d’Austerlitz, ­Friedland, Iéna… « Fait prisonnier par les Russes en 1812, il a sans doute eu la vie ainsi sauvée : l’affreuse retraite de Russie lui a été épargnée. On le retrouve ensuite parmi les 600 fidèles des fidèles qui ont rejoint l’Empereur sur l’île d’Elbe. »

    D’où vient l’intérêt de Jean-Patrick Connerade pour la science ? Sans doute de sa grand-mère paternelle, qui lui lisait des articles de Science et Vie. Deux fois veuve de guerre, c’était une forte femme. « Durant les grands bombardements de Londres, elle s’était portée volontaire pour surveiller les toits car il fallait éteindre les feux. Cette grand-mère a eu ­beaucoup d’influence sur moi, je l’admirais beaucoup. » Son mari prit le maquis. « Arrêté par la police française, il fut remis aux Allemands sur ordre de Maurice Papon. Il est mort pour la France à Dachau. » Selon Jean-Claude Lehmann, « Jean-Patrick sait être très provocateur, tout en conservant son extrême gentillesse ». Est-ce en raison de cette histoire ­familiale mouvementée ?

    La curiosité toujours en éveil, ce doux frondeur a récemment déboulé dans l’univers ­feutré des universitaires shakespeariens. Au détour d’une conférence « Science et poésie » qu’il organisait à Copenhague, en 2014, Jean-Patrick Connerade rencontra en effet le prince Henri du Danemark. « J’ai tout de suite pensé à Hamlet. Et cela m’a donné l’idée de confronter les textes de Shakespeare au savoir astronomique de son temps. » Il se prend alors de passion pour une énigme vieille de 400 ans : sous quel masque Shakespeare se cachait-il ? Cette enquête le mènera sur la piste d’un érudit de la Renaissance, John Florio qui, selon lui, « a 90 % de chances d’être “le vrai Shakespeare” ».

    John Florio et Jean-Patrick Connerade : c’est un peu la rencontre, à quatre siècles de distance, de deux « honnêtes hommes ». De ce ­tête-à-tête inattendu, le second a tiré une pièce de théâtre, Le Vrai Shakespeare (2018), qui offre une perspective originale sur le mystère du premier. Dans cette œuvre de fiction, un illustre aréopage gravite autour du génial Florio : un philosophe, un astronome, un homme d’Etat, quelques poètes et gentilshommes. Où l’on ­découvre comment, à la fin de la Renaissance, l’un de ces personnages aurait pu imposer l’imposture : le masque de Shakespeare. « A l’heure du Brexit, je me plais à voir dans le grand poète national anglais un homme de la Renaissance européenne », glisse Jean-Patrick Connerade.

    Par Florence Rosier. Le Monde . Science § Médecine. Publié le 22 avril 2019

     

     

     

     

     

     

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    Yves Duteil

     

    Yves Duteil

    Yves Duteil

    Yves Duteil

    Lettre d’Yves Duteil, en tournée au Québec

    à la Société des Poètes Français : 

    Montréal, 22 mars 2019 

     

    Chers Amis, 

    Lorsque la Société des Poètes Français m’a contacté par la plume (pas toujours vagabonde) de Véronique Flabat-Piot, j’ai été extrêmement honoré d’avoir été choisi pour recevoir le Grand Prix, et désolé que la date de la proclamation du Palmarès coïncide avec notre tournée de concerts au Québec, m’empêchant d’être présent parmi vous pour partager le bonheur de cette distinction. 

    Mais la famille est un lien sacré, je sais pouvoir compter sur une garde très rapprochée pour nous représenter Noëlle mon épouse, et moi aujourd’hui auprès de vous… J’ai demandé à mon frère (de sang comme de cœur) Roland, de deux ans mon ainé, que je n’ai jamais pu rattraper en âge depuis ma naissance, et à Jean, le Papa de Noëlle, jeune homme de 94 ans, esprit curieux, ouvert et passionné, mon passeur de lumière, qui ont accepté l’un comme l’autre d’être ce trait d’union entre nous par dessus l’Atlantique, je les en remercie de tout cœur. 

    Être lauréat du Grand Prix de la Société des Poètes Français est un honneur pour moi, mais aussi pour tous les miens, qui m’ont accompagné dans cette démarche de création comme une grande famille de cœur, inspirante et précieuse, enveloppé d’une solide bienveillance et d’un amour indéfectible. Je partage avec eux ce moment de reconnaissance qui nous unit plus que jamais. 

    Ce Grand Prix, créé par Sully Prudhomme et José Maria de Heredia, je le reçois comme une marque d’estime de la part du Comité. Marcher ainsi sur les pas de Victor Hugo peut seul donner une idée du privilège que représente à mes yeux la pose de ce jalon sur mon parcours. Il m’incite encore à davantage d’exigence dans l’écriture, et de responsabilité en terme de contenu. Le parrainage du Président de la République pour ce Prix lui confère aussi une valeur inestimable. 

    On n’imagine pas le pouvoir de résilience de la poésie. Elle est notre mémoire collective et nous parle au cœur. Mon Beau-père ici présent me cite souvent des vers de Louis Aragon, et m’invite à la découverte de ceux d’Alain Mabanckou. Je suis émerveillé d’entendre dans sa voix la beauté du rythme des mots, déjà presque porteurs de musique. Jacques Prévert, Boris Vian, François Villon ou Charles Baudelaire m’accompagnent souvent dans mes pensées. Les rejoindre dans votre Panthéon des poètes me touche infiniment. Aujourd’hui, la chanson a sans doute pris le relais des poésies, et c’est là qu’elle puise ses lettres de noblesse. Georges Brassens, en mettant en musique les vers de Victor Hugo ou de Paul Fort, m’a aidé à franchir ce pas. Félix Leclerc, Jean Ferrat et bien d’autres, m’ont tenu la main pour ajouter l’engagement à la sensibilité, en faisant d’une émotion un combat. La chanson est peut-être un art mineur, mais tendance mineur de fond. 

    La poésie est du domaine de l’indicible. 

    « Ce sont les choses qu’on ne dit pas 

    Parce que les mots 

    Les mots n’existent pas » 

    Pour faire une chanson, attrapez un courant d’air avec un filet à papillons. Mélangez-y quelques terrifiants pépins de la réalité. Egouttez la violence du propos pour en sublimer la douceur. Laissez s’évaporer l’amertume et n’hésitez pas à sécher un peu, le temps de vous relire, émincez quelques phrases pour écrire moins gras, accompagnez d’un peu de Grave, servez frais dans un vers de huit pieds, faites rimer le parfum de l’aventure avec la saveur de l’inattendu. Laissez bouillir d’impatience, faites revenir un sentiment d’inachevé, ajoutez un grain de folie, une pincée de sel de la vie, versez une larme de joie et décorez le tout d’un supplément d’âme. 

    Ce serait si simple s’il y avait une recette. Mais par bonheur, il n’y en a pas. Je sais désormais que la poésie n’est pas faite de jolis mots, mais de mots justes. Elle puise sa force dans le réel. C’est un espace de liberté sur paroles, dont la seule règle est de fendre la cuirasse, de tomber l’armure et de poser son cœur sur le papier. Je vous sais gré d’avoir pensé que je méritais ce regard, c’est pour moi la plus belle récompense qui soit. Et je voudrais la partager avec celle qui m’inspire ces mots qui vous ont touchés. Elle m’ouvre les portes de l’écriture, de la composition, de la création permanente. Son exigence, son amour et sa bienveillance mêlés me font toujours rêver plus haut, rêver plus beau. Elle fait de notre vie une œuvre d’art. Je n’ai plus qu’à tremper ma plume dans le flot continu de nos émotions partagées. C’est ma Noëlle. Je lui dois ce moment que vous nous offrez aujourd’hui de vivre ensemble. 

    Vous savez qui tenait la plume, 

    Je savais qui tenait ma main. 

    Enfin, depuis la Belle Province qui nous accueille sur l’autre rive de l’Atlantique, je voudrais remercier ici la langue française. Elle nous offre ses mots d’une beauté incomparable, son histoire incommensurable et cette complicité que partagent ses quelques 300 millions d’amoureux dans le monde. Dans cet univers numérique avec lequel nous devrons compter désormais, elle est, et sera de plus en plus notre empreinte digitale, notre identifiant et notre mot de passe. 

    « C’est une langue belle à qui sait la défendre 

    Elle offre les trésors de richesses infinies 

    Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre 

    Et la force qu’il faut pour vivre en harmonie 

    Et de l’Île d’Orléans jusqu’à la Contrescarpe 

    En écoutant chanter les gens de ce pays 

    On dirait que le vent s’est pris dans une harpe 

    Et qu’il a composé toute une symphonie » 

    Je vous remercie du fond du cœur et vous adresse à tous ma gratitude, mon émotion et mon amitié, 

    Yves Duteil 

      

    Yves Duteil

     

     

    Yves Duteil

    Le Président de la SPF avec le maire du 6e  arrondissement de Paris

     

    Yves Duteil

     de l'avant vers l'arrière :

    Monsieur Olivier André,   Directeur de la Modernisation et de l'Administration à la Préfecture de la Région d'Ile-de-France, Préfecture de Paris, représentant du Président de la République Française,

     Monsieur Roland Duteil, frère aîné d'Yves Duteil, surnommé par lui "Géo Trouvetout" 

    Monsieur Jean Mallard, beau-père (papa de son épouse, Noëlle) d'Yves Duteil, surnommé son "passeur de lumière".

     

    Yves Duteil

    Remise de la médaille, du diplôme et des prix à Roland Duteil - De gauche à droite : J-Charles Dorge (de dos), Jean Mallard, Roland Duteil et Olivier André (Préfecture de Paris);

    en arrière plan : Nicole Durand

     

    Yves Duteil

    lecture de la lettre d'Yves Duteil par son frère Roland

     

    Yves Duteil

    Limoges

    Yves Duteil

     

     

     

     

     

     

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    Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*5

    11

    Dernières parutions de nos membres parmi de très nombreuses parutions à nos Éditions

    (recueils avec recensions*11)

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    Parutions/Recensions*11

    par MICHEL  BENARD

    Lauréat de l’Académie française.
    Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.
    Poeta honoris causa.

     

     

    Parutions de nos membres

     

    Parutions/Recensions*6

     Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*11Recension : - Alix Lermann Enriquez – « La parole du jour sur la mer. »  

    Editions les Poètes français – format 15x1 - nombre de pages 31 – 2018 –  

      Au travers de son dernier recueil « La parole du jour sur la mer », notre poétesse Alix Lermann Enriquez nous révèle un simple témoignage de la vie au quotidien, la vôtre, la mienne, avec le temps qui silencieusement s écoule pour aller se noyer au fond d’une tasse de café dans les petits matins embrumés. Emporté par une poésie libérée, nous croisons l’émergence de diverses métaphores festonnées de belles images. Comme l’art subtil de l’origami, tout est si fragile au creux de la main. Cette main symbolisée par la plume, se tend implorante, incantatoire. Beaucoup de nostalgie romantique flotte, beaucoup de questionnements aussi assaillent, mais l’aube annonciatrice d’espoir revient toujours. Poésie porteuse d’un vif désir de retour au jardin de l’enfance, poésie du silence issue d’une écriture arpenteuse de voyages oubliés, de grèves silencieuses. Abandonnée dans ses songes, notre poétesse compose des colliers de solitude tatoués d’intimes tristesses, avec ce soleil d’aube qui rentre en elle et qui a :

     « .../... ce parfum de solitude

    que je ne lui connaissais pas. »  

     Michel Bénard.

      Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*11Recension : - Marie-Noëlle Célérier -  « Ad expiandum » 

    Préface Sydney Leach – Illustration photo François Thérond.

    Editions Les Poètes Français –Paris-  format 15X21 – Nombre de pages 47 –

     La formule latine d’introduction, titre éponyme « Ad expiandum » n’est pas trop forte ! Oui l’homme a bien besoin de se racheter, de faire son mea culpa face au grand gâchis qu’il a généré dont-il est le seul responsable. Oui «  Expier » !

    Marie-Noëlle Célérier annonce d’entrée son intention qui est de ne pas s’adresser aux nantis, aux pseudo-moralistes ou faux sages souvent noyés dans leurs clichés frôlâtés. Mais elle s’adresse aux belles âmes, aux gens simples, aux vieux poètes. Elle écrit pour elle, avec son miroir pour conscience.

    Marie-Noëlle Célérier nous place devant la grande pantomime de la vie et tente de nous en distiller le substantiel. Lourde tâche ! Les textes sont d’une écriture aboutie, construite et libérée, ponctuée de délicates images et justes visions. Le regard sur la vie est objectif, fort d’une intense existence et n’accorde que peu de concessions. Poétique oui, mais lucide, la science aguerrit les utopistes, elle est une poésie raisonnée.   

    Ce recueil contient les vibrations du bilan d’une réflexion de l’expérience.

     Michel Bénard.

     Parutions/Recensions*5Parutions/Recensions*11 Recension : «  Sous le bleu des nymphéas » éditions les Poètes français  2019.

    Préface Michel Bénard.  103 pages  format 15x21 

      Chez Eliane Hurtado l’acte graphique est indissociable des jeux de l’écrit. Les deux disciplines sont parfaitement complémentaires.  

    En évoquant ainsi la nature notre peintre-poétesse soulève cet aspect tragique de son agonie sous les coups de boutoirs portés par l’homme le plus terrifiant des prédateurs devenu totalement irresponsable, avide exclusivement d’or et de pouvoir et allant de ce fait jusqu’à totalement piétiner le jardin qui lui a donné la vie et le nourrit. 

    L’expression est simple, limpide, naturelle, aucune démonstration prétentieuse, ni insipide, les images sont évocatrices en tentant de se rapprocher de la vérité et de la beauté. Tout y est évident comme un jeune rayon de soleil. 

     Michel Bénard. 

     Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*11Recension : «  La danse des mots silencieux parmi l’âme des pierres » de Christian Malaplate. Editions les Poètes français – Paris - 111 pages – format 15x21 - 2018 –

    A lui seul le titre évoque la mémoire lapidaire et Christian Malaplate en extrait le sel pour relever sa poésie. L’ouvrage est porteur d’un parfum initiatique.
    C’est une poésie miroir du silence, de la réflexion, du recueillement.
    L’expérience du poète aguerri est toujours à portée de main, c’est un chant qui se déroule entre le mystère discret et un chamanisme raisonné.

    « On entre dans le voile des choses créées pour en extraire un peu de sève de l’Arbre de vie. »

    C’est une poésie allant à l’essentiel qui nous distille ses sèves nourricières auxquelles il est bon de se sustenter. L’écriture est dense, chaque mot est à sa juste place, révélateur ou symbolique.
    Christian Malaplate porte son regard sur une société qui perd sens et raison, réalité, légendes, mythes, songes cohabitent.
    C’est une poésie qui se place en observation, qui ne juge pas, mais avertit : «  Attention danger ! »
    La mémoire du passé est souveraine si l’on souhaite aller de l’avant, tout ici revêt sa juste signification.
    L’écriture de Christian Malaplate me fait parfois songer à ces poètes de la prophétie tels Toukaram, Gibran, Tagore, Novalis, Saint Pol Roux etc. Elle porte sa spiritualité. A la lecture des textes solidement érigés, nous sommes tentés de soulever la question, d’hésiter même entre le poème philosophique ou la philosophie poétique. Son langage se teinte des fragments expérimentaux de l’existence, de l’aspect éphémère du chemin de vie. Les métaphores y sont remarquables, avec un dénominateur commun, celui du cycle de vie en nuances et variantes multiples. La musicalité est belle, tout en notes poétiques allant de decrescendo à crescendo.
    Les poèmes sont porteurs d’une foi en filigrane toute nuancée entre spirituel et temporel.
    Une autre question pourrait se poser, la vie ne serait-elle pas dans sa finalité qu’une crucifixion ? Des traces de lumière, nous débouchons sur les traces d’écriture. Voilà à ce propos une écriture indéniablement nourrie à la source du Livre des Cantiques, de la sagesse.
    Christian Malaplate porte l’âme d’un pèlerin en quête d’un absolu qui retourne aux racines ou traces premières pour mieux se nourrir aux cimes des frondaisons. Rien d’hermétique chez notre poète, la parole, le discours sont clairs et transparents. Il voit en la poésie une incantation, une longue psalmodie.
    Un peu comme Ulysse, Christian Malaplate fait son grand voyage en traversant les épreuves du feu mais toujours il sera sauvé par l’alchimie de la poésie.

    « Je suis un voyageur de la nuit qui cherche les traces des premiers feux. »

    Vouloir se rapprocher de l’humain implique inévitablement le respect d’un code et son application qui est d’entonner un chant d’amour et de fraternité.
    Les textes regroupés en ce recueil n’ont ni un réel commencement, ni l’évidence d’une fin, non, ils se déroulent tout naturellement au rythme du temps, de la vie et des blessures de la destinée, sorte de cantique ou rosaire à égrener. Christian Malaplate écrit dans les heures sombres que nous traversons des vers qui ne se veulent que lumière. Il se fait semeur de rêve au cœur d’un jardin extraordinaire.
    Parfois la poésie se fait narration, conte ou nouvelle, mais passe inexorablement par la case de l’amour et des sentiments intérieurs et profonds. Elle se transforme aussi en formulation narrative où le poète évoque ses désirs, nous livre des confessions et transmet ses convictions, ses doutes et ses rejets.
    Nous y croisons également, haute définition de la poésie, de nobles chants d’amour où trouvères et troubadours ne sont pas loin.

    « Dans tes amours incandescentes,.../...

    Être sensible par définition, le poète incise dans ses vers des traces de nostalgie d’enfance déjà lointaine et le temps qui passe laisse l’empreinte de signes jaunis sur la mémoire de vieux journaux.

    « La solitude invoque le chant incantatoire des nostalgies souveraines. »

    Les poèmes les plus courts sont souvent les plus évocateurs, les plus denses et les plus chargés de nuances métaphoriques.
    Un poème, c’est aussi un voyage lorsqu’il porte le nom d’une île polynésienne que j’ai très bien connue pour y avoir séjourné souvent, Moorea porteuse des parfums opiacés des fleurs de tiarés que révèlent encore plus les chaleurs enivrantes de la nuit et ceux des brunes chevelures des femmes à la peau vanillée, oui une véritable impression de paradis.

    « Le charme de l’instant opère dans une féerie de lumière.../... »

    Mais c’est une impression seulement, la réalité étant souvent tout autre.

    Au rythme du temps, au rythme des mots, Christian Malaplate nous offre une nouvelle fois encore, un ouvrage porté par une discrète mais forte spiritualité, sorte de pèlerinage allant des lieux saints aux lieux sacrés.

    « Je lis dans le livre ouvert sur les cantiques et les psaumes, les paroles du veilleur. »

    Notre poète demeure des plus discrets, à ce propos, à mon sens il s’étonne d’écrire avec la lumière de l’instant pour que ses mots habitent l’espace de leur présence, pour qu’ils puissent retomber sur l’humanité.

    Michel Bénard.
    Lauréat de l’Académie française.
    Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.
    Poeta honoris causa.

    Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*11Recension : Laura Desdemaines-Hugon «  Seuil »  Editions les Poètes français.2019.  Format 15x21 - 65 pages

     Au «  Seuil » de ce recueil la cadence est donnée, le rythme établi, nous entrons dans la danse de la vie à pas chaloupés pour un tango endiablé, c’est le prélude à la transe.

    L’auteure, Laura Desdemaines-Hugon se positionne en spectatrice du monde. La représentation peut commencer. C’est une course folle placée sous les mouvements de différents tableaux du journalier. Une écriture libre, fragmentée, cadencée, avec quelques ruptures en forme de témoignage sur les scènes de la vie. L’observation se veut narrative et porteuse d’impressions au quotidien. Nous avançons en ce dédale au fil des ressentis, sorte de patchwork où tout se mêle, marqué par les ordres des doigts qui claquent en cadence. Le débridé est le mot d’ordre, s’y retrouve qui peut ou veut.

    Voilà une poésie bien singulière à contre sens, où l’incohérence en devient la règle, la ligne de conduite, avec sans doute pour volonté celle de surprendre, de dérouter. Nous pérégrinons dans un labyrinthe similaire aux méandres de l’écriture automatique, une touche de pataphysique ici, une note zutiste là, un écho de l’inventaire à la Prévert où chacun peut trouver son petit bonheur d’étonnement.

    Voila, ici il ne vous reste plus qu’à franchir le «  Seuil » de ce recueil et de vous laisser surprendre.

     Michel Bénard.

             

    Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*11Recension : - «  Corbeau sur cygne » – Pascal Adrien – Illustration photo montage de M.H. Chabaud.

    Editions les Poètes Français.  Format 15x21 nombre de pages 75 – 2019 –

     Dualité, alternance, titre codé, intrigue, message ? Allez donc savoir ! La poésie de Pascal Adrien au fil des pages vous apportera peut-être une réponse.

    Le poème liminaire se voudrait porteur d’espérance, d’élan, d’enthousiasme.

     « Elle habille le monde avec des reflets tendres,.../... »

     L’écriture est agréable, libre, porteuse de belles images, signifiant cette volonté de révéler le monde, d’oser croire encore en « l’homme » et à ses avatars. Elle englobe constats, analyses, réflexions aux nuances philosophiques porteuses d’un soupçon d’ésotérisme. En raison de textes parfois assez longs, si la narration domine et y gagne,  la poésie, elle y  perd un peu.

    Au fil de la lecture, nous glanons de beaux épis, quelques préciosités d’esprit, quelques gemmes précieuses scintillant de tout leur feu.

     « J’accompagne l’amour sur le chemin des braises, .../...

     Dans les couches stratifiées de ces poèmes, nous humons quelques senteurs initiatiques, le poète se fait médium, illusionniste.

    Le poète se nourrit de références et honore ses grands ainés, Novalis, Nerval, Rimbaud, etc…

    Il y a du tribun et du prédicateur chez Pascal Adrien lorsqu’il porte son regard sur la société que nous avons générée à coup de folie et de déraison !  

    Une chose est certaine, notre poète croit en la flamme éternelle de la poésie et se trouve porté par cet idéal de voir émerger un monde nouveau.

     « L’homme va retrouver les pierres du trésor.../... »

     C’est bien là l’univers d’un poète-artiste en dédoublement entre une écriture métaphysique et un graphisme karmique.

     Michel Bénard.

     

    Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*11Recension : André Bonafos – « Rencontres »  Editions les Poètes français –

    Préface de Christian Malaplate – Format 15x21- Nombre de pages 117 - 2018

     Un ouvrage préfacé par Christian Malaplate est plutôt un signe sécurisant, prémices et garantie d’une certaine qualité. La poèsie ici est faite « .../... de glaise et de limon pour mieux bâtir l’alchimie de l’être. » C’est dit-il « .../...un tissage de mots dans une histoire d’encre qui se déplie. »

    Ce recueil porte une volonté de réveiller la mémoire des âmes oubliées, celles que le temps efface peu à peu. Afin d’ atteindre l’éveil notre poète André Bonafos a recourt à la mythologie, il en appelle aux « Dieux. » Classique jusqu’aux bouts des ongles, il s’exprime sous la forme du sonnet, sans doute sa voie royale. Nous feuilletons en rythmes et en rimes certaines pages de notre histoire, passant par Rome et allant vers la Gaule avec une touche de compassion pour Jeanne d’Arc. Avec André Bonafos nous effleurons aussi le regret des amours interdites et des poèmes perdus. Il est indéniable que nous percevons ici la touche de l’érudit dont le savoir est adoucit et embellit par la poésie. Si des souvenirs d’enfance surgissent le temps d’une rêverie, si règne une note d’humanité, nous y croisons également des clins d’œil aux auteurs de cœur, Baudelaire, Pétrarque, Hugo, Rimbaud etc. De l’amertume aussi pour une guerre en Algérie qui ne voulait pas dire son nom ! Oui ce recueil «  Rencontres » a parfois cet air d’inventaire à l

    a Prévert où s’emmagasinent les images du souvenir. Mais, éternel optimiste André Bonafos nous confirme toujours son amour et sa confiance en la vie.

     Michel Bénard. 

    Parutions/Recensions*5 

     

    Parutions/Recensions*11Recension : - Jocelyn Paré – «  Au gré des rencontres... » Editions les Poètes Français.
    Format 15x21- nombre de pages 75 – 2019 -

    Bien loin d’être anodin Jocelyn Paré a eu ce bonheur d’avoir un grand-père qui encouragea son petit-fils à poursuivre la poèsie et surtout à la faire partager. Intention humaniste d’un ancien résistant qui connaissait le sens de la vie et de la liberté.
    Jocelyn Paré écrit au ressenti, à l’impression qu’il croise sur les chemins de la vie. Ce recueil « Au gré des rencontres... » se révèle être un véritable journal d’expériences commentées dans l’instant de l’émotion qu’il vit comme un moment privilégié de «  récréation poétique. »
    Sorte de réflexion spontanée sur les phases communes de l’existence, la joie, la colère, la peur, l’amour etc. Les textes assez courts sont fragmentés selon les situations et les thèmes choisis au gré des errances, témoignages et rencontres de la vie qui se veut libre comme l’écriture et resonne un peu comme des maximes ou citations. Nous croisons ici la nécessité d’éveiller tout simplement le bon sens par la sentence. Notre poète a ce besoin de sceller la parole par un verbe allant à l’essentiel et pour lui la poésie n’aurait aucun sens si elle ne portait pas en elle une parcelle d’humanité.

    Michel Bénard. 

    Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*11Recension : - Irène Moreau d’Escrières – «  Emerveillements » – Editions les Poètes français –
    Format 15x21 – Nombre de pages 41 – 2 -ème trimestre 2019 –

    Irène Moreau d’Escrières est une enchanteresse, une séductrice de l’écriture et je demeure encore dans les « Emerveillements ». Mais le réel éblouissement commence avec l’illustration « L’âme bleue » de la première page de couverture où une princesse ou fée scintillante, telle une céramique « azuléjos, » nous accueille pour un parcours initiatique en ce recueil de songes et de légendes. L’écriture est noble, aguerrie , les vibrations d’une poésie d’expérience nous pénètrent, notre poétesse est intégralement dans son espace lorsque la prose se métamorphose en poème. Le langage est riche, taillé sur mesure. L’écriture s’impose à nous, sobre, claire, précise, festonnée de métaphores et cependant d’une facture très personnalisée. La porte s’ouvre sur un autre monde où s’animent étoiles, nébuleuses, mystères des Nombres et musiques des sphères. Avec Irène Moreau d’Escrières nous touchons ce point où la poésie se fait Graal. La métamorphose peut surgir à tout instant, l’invisible prend corps. Pareils aux cœurs des enfants le temps s’absente pour se colorer d’extase, l’invisible devient tangible, la voix du poète stabilise l’espace. Irène Moreau d’Escrières nous suggère un voyage au cœur de somptueux paysages stellaires brodés de fragments de vie. Les mondes s’inversent, ce sont les objets qui nous observent. Alors hissons les voiles pour un voyage vers le grand mystère où de toutes ces semences hermétiques naissent les  « Emerveillements. »

    Michel Bénard. 

    Parutions/Recensions*5 

    Parutions/Recensions*11Recension : Hélène Rolland – « Les partitions du temps. »
    Editions les Poètes français - format 15x21 – nombre de pages 41- 3 -ème trimestre 2019.
    Par son dernier recueil « Les partitions du temps » Hélène Rolland nous offre une forme de poésie descriptive qui annonce et énonce en comparaisons alternées et que parsèment de délicates images qui éclatent parfois à tous les vents, nous étonnent, nous questionnent. Notre poétesse aspire à la liberté, aux ballets des anges, aux jeux des enfants. Comme l’oiseau ou l’ange, la poésie ici se veut libre, sans entraves ni contraintes. Nous y côtoyons quelques traces de mémoire teintées d’espoir et d’éternité. Hélène Rolland dénonce subtilement l’ignorance aveugle des briseurs de rêves qui anéantissent et uniformisent la beauté. Sans vraiment les nommer, elle accuse les fossoyeurs de la liberté, fustige les menaces d’un retour à l’obscurantisme instrumentalisé qui en appelle à la guerre à l’humanité. Ce recueil forge sa clé de liberté et n’entend pas se laisser abuser par de fausses paroles haineuses et mensongères que profèrent des prêcheurs aveugles et ignorants. Ici la poésie se fait rempart, écrin du rêve et talisman d’espérance. Les images vont et viennent, s’effacent et reviennent, laissant souvent transparaitre la forme d’une énigme. Pour mieux affronter la vie, Hélène Rolland éprouve ce besoin de recomposer un monde à ses couleurs, de s’inventer des jardins merveilleux habités de sirènes et de princesses. Des rêves d’Afrique nourrissent son verbe, sorte de fascination pour l’inconnu. Belles et profondes images de blessures de vie et de bonheur en poésie. 

     

    Parutions/Recensions*5 

     Parutions/Recensions*11Recension : « Des ancêtres, l’enfant (2) » de Jin Siyan.

    Illustrations Ye Xin. Préface Michel Bénard. Conception et réalisation de Véronique Meunier et Yang Yue.
    Editions les Poètes français. Format 15x21. Nombre de pages 155.


    Par ce simple titre « Des ancêtres l’enfant. » toute l’équation relative à l’un des aspects de la vaste et traditionnelle pensée chinoise, est formulée.
    Fidèle aux concepts et principes philosophiques taoïstes, shintoïstes, et surtout confucianistes, reposant sur le socle universel du Grand Tout.
    Pour Jin Siyan les deux éléments, le visible temporel et l’invisible intemporel apparemment opposés sont en finalité les mêmes. Réunis et fusionnels !
    Pour exemple : « L’instant et l’éternel » au niveau cosmique ne sont soumis à aucune différence. Cet ouvrage bilingue, franco-chinois : « Des ancêtres, l’enfant » constellé d’images poétiques magnifiques est une véritable somme philosophique, théosophique, voire théologique, où les « dieux » n’ont nul besoin d’être nommés n’étant que les fruits de l’imaginaire humain. Au fil de la lecture, car il s’agit bien d’un fil d’argent, des textes de Jin Siyan j’ai de plus en plus l’impression de me situer dans une œuvre « peint » par un maître du grand art du paysage et de la sage parole de Confucius. L’écriture prend ici la signification d’un acte d’Amour, ce qui soulève toujours une vaste, voire insoluble réflexion à l’échelle humaine.

    Michel Bénard.

    Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*11Recension : «  Même si... » De Danielle Miltenberger. Aux Editions les Poètes français. Préface et illustration de Michel Bénard. Format : 15x21. Nombre de pages. 57

    D’emblée le thème et titre « Même si... » nous sont suggérés, nous pénétrons au cœur de l’évocation du ressenti. Etrange étoffe bigarrée aux sensations de l’instant qui nous ouvre une à une les portes de l’inconnu. La poésie de Danielle Miltenberger est délicate, presque aussi fragile qu’un reflet sur l’eau où l’éternel n’est qu’illusion. La lumière décline doucement alors que le mystère d’un autre monde s’installe. Tel un grand labyrinthe, celui de la vie, nous avançons vers ce que nous nommons la destinée ! Le temps s’écoule, les songes passent et bientôt il ne reste plus que la mémoire pareille à un miroir déformant, car elle peut embellir mais également tout anéantir. Cependant avec notre poétesse, nous demeurons sur les degrés de l’espérance. Danielle Miltenberger joue avec les images tout en cherchant des lumières dans la nuit. Elle laisse courir son imaginaire entre ses textes qu’elle colore de rêve et de croyance pour un monde où enfin nous reconstruisons l’existence. Comme la poésie, la musique est un merveilleux moyen de transport et d’évasion, pour tout dire elle place souvent notre poétesse en état d’apesanteur, la musique se fait jouvence, elle apaise.

    Michel Bénard.

    Parutions/Recensions*5

     Parutions/Recensions*11Recension : « Blanc et noir » de Maurice Riguet aux Editions les Poètes Français.
    Avant lire de l’auteur. Crédit photographie : Thierry DE GIRVAL. Format 15x21. Nombre de pages 145.

    La seule pensée du « Blanc et noir » n’éveille-t-elle pas en vous un déferlement d’images nous revenant d’un autre temps. Ne provoque-t-elle pas un regard varié et révélateur des éclats fragmentés du kaléidoscope de l’existence, de notre chemin d’homme parmi les hommes, espèce animale à la fois marquée du sceau de la noblesse, mais cependant portant les signes les plus terrifiants de l’ignominie, pur produit de perversion. S’engager dans l’écriture avec cette conviction d’enrichir le sens de l’existence, de restituer une signification à la vie, voilà le crédo de Maurice Riguet, nous proposant son nouvel ouvrage « Blanc et noir » qui oscille entre le poème et la narration, le vers et la prose, l’alternance justifiant le titre. Les textes qui se présentent à nous un peu comme un journal, sont sensibles à l’ambiance de la nature, aux éléments où une discrète musique écologique se profile. Le plus souvent Maurice Riguet interroge le souvenir qui hume bon la vieille carte postale, la photo sépia et le dessin jauni. Poèmes et nouvelles s’accouplent, formant bon ménage, c’est un sillage d’émotion sur les souvenirs du chemin de la mémoire : « Ne laissez pas rebondir/ les souvenirs/ dans les cristaux de la mémoire.../... » C’est une interrogation sur les perspectives de la destinée, sur la définition du futur : « Qu’est-il devenu/lui qui semblait alors heureux de vivre.../... » Réflexion sur la mort également, mais là pas d’empressement, nous verrons cela bien plus tard. Mon attention fut retenue aussi, mais cela a un rapport personnel, par le lien tendu entre la « grande guerre » du grand-père et la guerre d’Algérie, celle n’ayant jamais avoué son nom, du petit fils. Ainsi gagné par la frustration de ne pas pouvoir en dire plus sur cet ouvrage profondément humain, je ne saurai que trop vous encourager de lire cet album souvenir en se disant que le temps n’existe pas.


    Michel Bénard.

    Parutions/Recensions*5

    Parutions/Recensions*11Recension : Jo Cassen « Questionnements, élucubrations et autres interludes Fantasmagoriques. » Préface Jean-Charles Dorge – Editions les Poètes Français – format 15x21 – nombre de pages 89 –

    Jo Cassen, nous est bien connu à la Société des Poètes Français, excellent poète, talent multidisciplinaire, il est aussi comédien, librettiste, metteur en scène. Mais également bateleur jonglant entre vers libres, classiques et avec un met précieux qui se voudrait parfait, le sonnet. Cependant, au-delà de la virtuosité, il y a un homme lucide sur le vulnérabilité de nos illusions : « On ne parvient jamais au bout de son chemin-... » Poèmes profonds ouvrant les portes étroites de la réflexion, de l’interrogation du voyage au bout de la nuit, là où la lumière est peut-être la plus dense. Nous effleurons un angélisme qui nous conduit vers un monde de sortilèges qui n’est jamais bien loin du chaos. Les errances de l’existentialisme et de ses imbroglios humains demeurent toujours à portée de mains. Avec Jo Cassen nous demeurons dans les sphères d’une poèsie raffinée, polie où le verbe se fait transcendant, où la forme et le fond atteignent une homogène symbiose. Cette union stylistique est suffisamment rare pour être soulignée. Le dionysiaque nous conduit en terre socratique. Nous nous confrontons à des textes énigmatiques, chargés de symboles, sorte de voie initiatique où les vers se révèlent être les clés nécessaires pour décrypter une poésie codée. Alchimie à la fois profane et sacrée. Le préfacier Jean-Charles Dorge nous en donne un juste ressenti lorsqu’il décèle dans la poèsie de Jo Cassen : « .../... un doute maitrisé par un appétit de sagesse que se voudrait certitude et respect ou amour d’autrui...une sorte d’humanisme latent.../... » C’est là que le poète un peu prophète nous invite à persévérer, à poursuivre notre voie car : « Comment s’imaginer du grand tout la splendeur ? »

    Michel Bénard.

      

    Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*11Recension : « Pérégrinations » (Pictoèmes) – Loup Francart – Editions les Poètes Français – Avant-propos et illustrations de l’auteur. Format 15x21 – nombre de pages  81 –

    Loup Francart est de l’espèce des voyageurs solitaires à la Jean-Jacques Rousseau, un indépendant rejoignant dans l’esprit Guillaume Apollinaire et oscillant entre écriture et graphisme, un compromis qu’il nomme « pictoèmes » Double « Pérégrinations » se situant entre textes en prose et poèmes, courts le plus souvent et assez proches de la forme haïku. Une poèsie qui nous transporte vers un monde cosmique ouvrant ses pages vers un espace de réflexion où l’homme dans son infinitésimale demeure dans le questionnement : « Quelles drôles de lois/ Que celles de l’univers ! » Ce qui me rassure, c’est que Loup Francart ne se prend pas au sérieux, cependant il sait l’être, mais l’humour est toujours à l’angle d’un vers. Pour tout dire ça nous fait du bien dans un monde vénal, individualiste et bouffi par un égocentrisme hypertrophié. Quant à ses illustrations, elles sont tout aussi croustillantes que sa poèsie. Humour noir, humour blanc, nous avons tous les ingrédients de la dérision : « Les femmes sont doubles, vase et amphore/ Et ne se dévoilent qu’aux poètes/ Qui voient à travers. »Poèmes tout en ambivalence, en oscillation pendulaire, livrés à l’énigme de la création et au mystère intemporel. Nous effleurons l’anecdote paradoxale. Un ouvrage qui s’extirpe des conventions en aiguillonnant le moralisme des bien-pensants ou autres donneurs de leçons. Pour autant notre ami ne dévie pas de la morale, enfin de la sienne, qu’il exprime à sa façon en se référant plutôt au bon sens, avant l’heure incontournable de l’obsolescence programmée. Lucide notre poète-graphiste !Alors, lorsque vous lirez Loup Francart, laissez le silence vous envelopper. Retenez votre souffle et dans l’énergie du « Prânâyâma » vous serez libérés de vos impuretés.

    Michel Bénard.

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    Lucienne-Grâce Georges

    (1922/2019)

           Née à Blida en Algérie, le 22 septembre 1922, Lucienne-Grâce, contrainte par les événements,  vient s’installer en France avec  son mari en 1963. « Par les sentiers de la souffrance »,  selon son expression, elle entre alors en poésie.

          Elle publie une dizaine de recueils, reçoit plusieurs récompenses, par exemple, en 1999, le Prix Marthe Rippert Sarrut, décerné par la Société des Poètes Français, pour son recueil « De pluie et de soleil ».

          Devenue sociétaire de la SPF en 1973, puis déléguée régionale pour les Pays de la Loire en 1996 (et ce jusqu’en 2006), elle ne cessera d’œuvrer pour le rayonnement de la poésie. Pour cela, elle ouvre sa maison aux poètes et amis, pour des rencontres poétiques suivies d’agapes, organise des récitals et des spectacles (danse, musique, poésie) avec le précieux concours de la municipalité d’Orvault, près de Nantes, où elle réside.

          En 2006, lors de la passation de pouvoir à la nouvelle déléguée, Catherine Girard-Augry, la SPF, pour la remercier de son inlassable dévouement au service des arts et des lettres, lui a décerné une médaille ainsi qu’un diplôme de Membre d’honneur de la Société des Poètes Français.

          En plus de ses activités poétiques et artistiques, Lucienne-Grâce s’est beaucoup investie en faveur des rapatriés d’Algérie.

          Lucienne-Grâce nous a quittés le jeudi 16 mai dernier. Ses amis poètes, dont Colette Frion et Patrick Derouard, qui admiraient son talent et appréciaient la chaleur de son accueil,  lui ont rendu un dernier hommage lors de la cérémonie en l’église d’Orvault, le lundi 20 mai 2019.

     

                                                                          Catherine Girard-Augry

     

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