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Par stepoetfrancais le 19 Décembre 2017 à 16:16
PARLONS PEU, PARLONS FRANÇAISDepuis Senghor, l’expérience a toujours prouvé que ce ne sont pas les Français de souche qui sont les mieux placés pour défendre la langue de Molière. La France gagnerait à être francophoniquement correcte pour sauver le français menacé par l’intrusion de l’anglais. Cela dit, nous constatons avec tristesse l’utilisation outrancière du franglais dans le paysage langagier des Français et c’est à juste titre que nous recommandons vivement à tout un chacun la lecture du livre de Yves Laroche-Claire «Eviter le franglais », paru chez Albin Michel, dans la collection Les dicos d’or de Bernard Pivot.
Mis à part le déferlant langage «branché» ou postmoderniste qui échappe tant de fois à l’entendement et condamné par les puristes, il faut signaler que le parlé de certains jeunes de banlieues n’est pas fait pour augmenter la cote du français.
Par ailleurs, les animateurs de télé nous bombardent avec des termes on ne peut plus éloignés de notre vécu au point de se demander si c’est notre vocabulaire qui est pauvre ou le leur. A bien réfléchir, aujourd’hui les acteurs de la communication s’éloignent des normes de la linguistique en versant dans le parler tendance comme pour nous dire que: « si vous, vous ne parlez pas franglais vous êtes un has been.
Il ne se passe jamais un jour sans qu’on lise dans les journaux ou qu’on entende dans la pesse audiovisuelle ou dans la conversation courante des mots issus de la langue de Shakespeare. Que de termes éloignés de notre champ lexical, auxquels n’a-t-on pas eu recours pour «charpenter» notre discours au quotidien? Ainsi on risque d’être victime d’une surdose (pardon, une overdose !) d’anglais.
Il est à se demander s’il pullule autant de mots français dans le parler des Anglais. Oh! que non. Bon appétit, bon voyage ou quelques autres peccadilles suffisent largement. On va dire qu’il ne faut pas en faire trop pour si peu car une langue doit évoluer et que l’emprunt est le fort de toutes les langues. Soit. «L’excès en tout nuit» dit La Fontaine. Ca suffit, tentons plutôt de sauver les petits bijoux de la langue française qui tendent à disparaître comme le constate Bernard Pivot dans « 100 MOTS A SAUVER» paru chez Albin Michel. Eh oui, le français est en perte de vitesse ! Une langue est le baromètre du niveau économique et intellectuel d’un pays. Ne peut-on pas considérer cette situation comme symptomatique de la décadence de la France; car rappelons que Chateaubriand face à la décadence de l’empire romain avait conclu que «Le génie n’a qu’un siècle après quoi il faut qu’il dégénère » cf (Grandeur et décadence des Romains). Alors, quel sera le sort du français? Les étudiants non francophones seront-ils toujours entichés d’apprendre cette .langue quand on leur laissera entendre qu’ils sont has been s’ils ne sont pas branchés ou qu’ils doivent aller à «C’est mon choix» pour un relooking car leurs vêtements ne sont pas customisés. Entendre à n’en plus finir des vocables comme crooner, mailing, listing, booster surbooker, manager, brainstorming, discount, dispatching, il y a de quoi y perdre son français et Malherbe doit forcément se retourner dans sa tombe.
Les hommes d’affaires, (pardon, les businessmen!) pensent qu’on est plus convaincant en employant le jargon anglais inhérent à la stratégie commerciale (pardon, au marketing !). Le pire c’est qu’il existe des écrivains et des journalistes assez complaisants pour abonder dans leur sens en véhiculant leur langage. La langue française étant une des plus belles langues du monde et de surcroît très riche, il suffit de se remuer les méninges pour trouver les mots français équivalents. En fin de compte, disons avec Boileau que « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement / Et les mots pour les dire arrivent aisément ».Maggy DE COSTER
BRAVO Maggy !!!
Il y aurait tant à dire en effet...
Pourquoi ne pas reconnaître l'exception française et veiller ainsi à sa perennité ?
Perdre ses racines linguistiques fait mourir à petit feu. Faire table rase est une lubie de changement.
Grandir la langue française, la préserver, la choyer, la transmettre...
n'exclue pas la valeur des autres langues. Chacune a son particularisme.
C'est un vivre ensemble harmonieux et non un mélange, qui perdurera.
Résistons devant l'excès sans renoncer à certaines concessions.
Qui vivra, verra.
Amitiés poétiques d'Elizabeth
Pour les férus de la langue française, un petit bijou que vous ne connaissiez peut-être pas.
· Le plus long mot palindrome de la langue française est « ressasser ». C'est-à-dire qu’il se lit dans les deux sens.
· « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ». C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
· L'anagramme de « guérison » est « soigneur » C'est-à-dire que le mot comprend les mêmes lettres.
· « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal.
· « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette».
· « Où » est le seul mot contenant un « u » avec un accent grave. Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !
· Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».
· « Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi!
· « Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] ..
« oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles.
CHANTAL PAYS
Bonjour
Je suis tout à fait d'accord avec vous pour souligner le fait que l'intrusion de l'anglais prend des allures catastrophiques. je travaille dans l'enseignement supérieur et il est terrible de constater que les plus diplômés sont à l'avant-garde de ce mouvement d'anglicisation. Je ne donnerai aucun exemple mais des structures comme le CNRS (entre autres) jouent un rôle catastrophique (évaluations demandés en anglais, dossiers à rédiger en anglais) le français semble suivre le mouvement du breton au XVIIIe-XIXe siècle qui a d'abord été abandonné par ses élites. Arrivé à un certain point, les autres ont du suivre.
Par contre, je mettrais un bémol à votre remarque sur les jeunes des banlieues. Le paradoxe est que les "petits blancs" s'entichent de chanter en anglais, mais qui chante en français, se fatigue à rimer et à faire vivre le français ? Les rappeurs et les enfants d'immigrés. C'est un grand paradoxe que les enfants des étrangers soient sont aujourd'hui ceux qui font le mieux vivre notre langue
Stéphane Rosière
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Par stepoetfrancais le 20 Janvier 2018 à 11:31
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Par stepoetfrancais le 18 Décembre 2018 à 13:33
YANNICK RESCH
y.resch@gmail.com
le Café poésie aixois nous permet de maintenir nos réunions premier jeudi
et troisième mercredi du mois
Lors de la rencontre de janvier il était demandé de réfléchir aux rapports entre poésie et chanson à partir de textes recensés par les membres du groupe Poètes-chanteurs et/ou chanteurs poètes, qu'apporte la musique à l'oral? En quoi est-elle aide pour certains à s'ouvrir à la poésie?
Une deuxième rencontre aura lieu autour de Christian Bobin.
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Par stepoetfrancais le 18 Décembre 2018 à 13:34
ROBERT CERULEI
route du Mas Daubergne
13810 Eygalières
BOUCHES DU RHÔNE Robert CERULEI Correspondant à EYGALIERES
-Organisation après-midi poétique à EYGALIERES dans le cadre du Printemps des poètes -Projet d’une soirée poésie à La Case à Palabres à SALON DE PROVENCE -Prises de contacts et Rencontres « travail » sur projet rassemblement d’associations poétiques de la région avec des ouvertures sur le Vaucluse
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Par stepoetfrancais le 5 Janvier 2019 à 09:27
Société des Poètes Français
16, rue Monsieur Le Prince
75006 PARIS
(métro Odéon ou Luxembourg)
stepoetesfrancais@orange.fr
PERMANENCE TÉLÉPHONIQUE :
mardi et jeudi
15 h. à 18 h.
01-40-46-99-82
SITE :
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BLOG :
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_des_poètes_français
Nos vidéos, diaporamas musicaux, musique
ÉDITIONS SOCIÉTÉ DES POÈTES FRANÇAIS * PARIS
à compte d'éditeur
La bibliothèque de nos éditions SPF
nos expositions d'art (peinture, sculpture, photographie, art digital)
Atelier de diction
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Atelier de poésie
https://www.youtube.com/playlist?list=FL0IElFBx4rhbl55SLoiWn_w
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Par stepoetfrancais le 29 Janvier 2019 à 10:09
ATELIER DE DICTION
Animé par
Roselyne CHEVALIER
Comment faire passer la parole du poète ? Par la voix et par la gestuelle : tout le corps participe à la transmission du verbe.
Nous commencerons par le travail de la voix : respiration, articulation, intonation. Diction de la poésie classique avec le respect de la prosodie (métrique, nombre de pieds) et diction de la poésie libre : dans les deux cas, nous ferons un travail sur le rythme et il est recommandé d’avoir l’oreille musicale. Car le poème a sa propre mélodie.
Nous passerons ensuite à l’attitude corporelle : conscience du corps dans l’espace, mouvements, verticalité.
Enfin, nous passerons à l’émotion qui est une partie importante de l’atelier : que dit le poème (sa compréhension) ? Comment vais-je le dire à partir de ma compréhension ? Je dois ressentir les émotions du poète pour pouvoir les transmettre à un auditoire. Pour cela, je vais faire appel à mes souvenirs émotionnels et à ma mémoire sensorielle (cf. la madeleine de Proust).
Voici un exemple :
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend
Extrait du sonnet Mon rêve familier de Paul Verlaine
Dans ce cas de figure, il y les images du rêve (une femme à l’apparence changeante), un idéal amoureux (que j’aime et qui m’aime) et de compréhension (et me comprend). Nous allons donc travailler le surgissement des images, le sentiment amoureux et l’union de l’âme (l’amour) et de l’esprit (compréhension). Nous nous pencherons évidemment sur le sens premier du poème sachant que Verlaine a souffert de la mort d’une jeune cousine dont il était amoureux puis de sa propre mère. Et la meilleure façon de faire passer un poème, c’est de le vivre.
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Par stepoetfrancais le 6 Février 2019 à 11:19
Origine de la St Valentin
La Saint-Valentin symbolise aujourd'hui la fête des amoureux sans nul doute, mais ses origines sont sujettes à bien des hypothèses. La fête des lupercales ou Lupercalia, observée dans la Rome antique, semble être l'origine païenne de la Saint Valentin. Valentin est un martyr, ou plusieurs martyrs, dont l'histoire est assez floue, mais qui fut élevé en martyr au 3e ou 4e siècle.
L'église chrétienne combattit les lupercales en vain durant le 4e et 5e siècle, période durant laquelle de nombreux rites païens ont été remplacés par des fêtes chrétiennes. Les lupercales furent associées à la Saint-Valentin sans toutefois disparaître, jusqu'au Pape Gélase 1er (492 - 496), qui réussit à supplanter cette survivance païenne à travers une violente lettre Contra Lupercalia qui interdit aux chrétiens de participer aux lupercales.
Au Moyen Age, Valentin devient le patron des fiancés afin de correspondre à la période de reproduction des oiseaux. Les jeunes femmes désignaient alors leur fiancé comme leur Valentin, un terme dont l'origine provient peut-être du terme galantin. Les femmes tentaient d'en savoir plus sur leur futur mari en guettant les oiseaux le 14 février : un rouge-gorge signifiait que le mari serait un marin, un moineau annonçait un mariage heureux mais pauvre, tandis que le chardonneret figurait un homme riche comme mari1.
Par la suite, la Saint-Valentin perdura, notamment à travers la Fête des Brandons (premier dimanche de Carême), durant laquelle les cavaliers des jeunes filles étaient appelés valentins. La Saint-Valentin déclina jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle les Anglo-saxons la remirent au goût du jour. Les échanges de petits mots d'amour, répandus depuis le 17e siècle en Grande-Bretagne3, devinrent populaire en France. En 1965, la fête est entérinée par l'Union des commerçants de France et la Loterie nationale, avec le soutien des amoureux de Peynet.
en hommage à Michel Legrand :
SAINT VALENTIN
A la Saint-Valentin
Je t’offre mes mots en guirlande
Comme des fleurs fraîchement cueillies.
Je t’écris des ciels amoureux où
Prisonniers de ma plume en cavale
Tant d’oiseaux volent dans tes yeux.
A la Saint-Valentin
Je voudrais te peindre des mots d’amour
Mais je préfère te les écrire
Et mes doigts sont impatients de t’aimer.
A la Saint-Valentin
J’ai tant de choses à te dire
Mes pensées dansent sans cesse
Et ne peuvent se lasser
De te redire encore une fois
Tendrement
« Je t’aime ! »
J.- F D
Recueil : Mes heures perdues (1833)
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.
À l'austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle
Quelle est donc cette femme ? et ne comprendra pas.
Félix Arvers (1806-1850)Recueil : Le fou d'Elsa (1963)
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble.
C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble.
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.
Louis Aragon
(1897-1982)Recueil : Romances et poésies (1664)
L'eau qui caresse le rivage,
La rose qui s'ouvre au zéphir,
Le vent qui rit sous le feuillage,
Tout dit qu'aimer est un plaisir.
De deux amants l'égale flamme
Sait doublement les rendre heureux.
Les indifférents n'ont qu'une âme ;
Mais lorsqu'on aime, on en a deux.
Madeleine de ScudéryJe t'aime tant
Recueil : Le délire de l'amour (1780)
Je t'aime tant, je t'aime tant :
Je ne puis assez te le dire,
Et je le répète pourtant
À chaque fois que je respire.
Absent, présent, de près, de loin,
Je t'aime est le mot que je trouve :
Seul, avec toi, devant témoin,
Ou je le pense ou je le prouve.
Fabre d'ÉglantineNous dormirons ensemble.
Recueil : Le fou d'Elsa (1963)
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble.
C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble.
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.
Louis Aragon
(1897-1982)Jouissance.
Recueil : Poésies (1658)
Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.
Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.
ô vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !
Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.
Marie-Catherine de Villedieu.
(1632-1683)Chanson de Fortunio.
Recueil : Poésies nouvelles (1850)
Si vous croyez que je vais dire
Qui j'ose aimer,
Je ne saurais, pour un empire,
Vous la nommer.
Nous allons chanter à la ronde,
Si vous voulez,
Que je l'adore et qu'elle est blonde
Comme les blés.
Je fais ce que sa fantaisie
Veut m'ordonner,
Et je puis, s'il lui faut ma vie,
La lui donner.
Du mal qu'une amour ignorée
Nous fait souffrir,
J'en porte l'âme déchirée
Jusqu'à mourir.
Mais j'aime trop pour que je die
Qui j'ose aimer,
Et je veux mourir pour ma mie
Sans la nommer.
Alfred de MussetMon rêve familier.
Recueil : Poèmes saturniens (1866)
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul VerlainePour me joindre aux messages d'amour sur la page d'accueil
de notre blog, à l'approche de la St Valentin, je te propose ce modeste "poaime".
Un peu de douceur dans ce monde angoissé peut apporter espoir, réconfort
et oxygène en partage.
Bien amicalement
JEAN MORAISIN
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Pour de vrai
Pour de vrai, j'ai rêvé que j'écrivais des vers,
De douze pieds comptés, respectant la césure,
De ces alexandrins dont la juste mesure
Interdit de marcher d'un seul pas de travers.
Toute inattention vous expose au revers
Du trait rouge infligeant cette intime blessure
Qui vous fait claudiquer du fond de la chaussure.
"E muet" ! Je prends garde à son effet pervers :
- "Sur ton sein blanc, je pose une douce caresse
Et je lis d'un baiser ce frisson qui progresse
En offrant à ma lèvre un délicat téton.
Sur ta peau, j'écrirai la Beauté toute nue.
En bâcler le sonnet vaudrait coups de bâton
Au poète raillant l'Amour sans retenue."
Jean MORAISIN
Venez chère Amie, nous irons vers les terres nouvelles
Venez chère Amie, nous irons vers les terres nouvelles :
Celles qui sentent encore l’odeur de la pluie, les balancements du vent
Et les éclats lumineux du soleil qui s’étalent parmi les fleurs sauvages et les blés mûrs.Je vous dirai combien votre présence m’est chère en quelques mots peut-être hésitants
Mais qui seront chargés de tant d’émotions et des saisons de l’âme.
Mon cœur s’attache à vous parmi les plis caressants du temps.Je sentirai votre corps tout près, tout près, sans trop m’approcher
Je ferai sans doute silence pour mieux vous regarder
Et je suivrai la longue ligne de vos mains.Nous longerons le murmure du ruisseau en ce joli mois de mai
En espérant que nos longs chuchotements iront vers de doux baisers.
J’oserai enfin vous dire combien j’ai soif de votre bouche.Votre voix me fait penser aux préludes merveilleux
Que la volupté de la nuit offre à la lumière dorée du jour.
Christian Malaplate(extrait du recueil : La musique cerne les ombres et ouvre la clairière des mots)
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Par stepoetfrancais le 6 Mars 2019 à 09:50
10
Dernières parutions de nos membres parmi de très nombreuses parutions à nos Éditions
(recueils avec recensions*10)
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Vous trouverez un bulletin de commande
sur notre site
Pour commander un recueil, se renseigner au siège, on ne peut indiquer le tarif du recueil choisi
nous ne sommes pas une entreprise commerciale
*
par MICHEL BENARD
poeta honoris causa
Recension : Nicole Portay : « Fileuse d’espoir » Editions les Poètes français –
Préface Michel Bénard – Illustrations Auguste Haessler -
Format 15x21 – Nombre de pages 83 -
Et si la poésie était une question de survie, de salut, alors mieux vaut sous le sceau de la confiance emboiter le pas sécurisant de la « Matriarche ».
La « Fileuse d’espoir » est en fait une semeuse qui patiemment veille en son jardin refuge à la germination des graines sacrées. Si l’ombre est parfois présente dans cette œuvre, c’est pour mieux percevoir la lumière, la caresser et la déposer à sa juste place, là, précisément au centre du cœur et de l’esprit jusqu’à l’enchâssement escompté.
Nicole Portay avance en poésie dans une posture semblable à celle du pèlerin de station en station sur les degrés de l’élévation. Ses vers sont assoiffés de liberté, sont ciselés, sont peaufinés, la qualité d’une écriture soignée est la meilleure garantie pour l’élévation et la compréhension de la poésie, cela notre poétesse l’a parfaitement compris.
Bien loin des textes des premières heures, désormais nous sommes face à une véritable métamorphose, similaire à l’image de la chrysalide carapacée allant jusqu’à l’éclosion d’un merveilleux papillon multicolore.
Si Nicole Portay rêve parfois de devenir poète, elle l’est bel et bien et sur une margelle élevée.
Le poète est assimilé au magicien, au sourcier qui avance avec sa baguette de coudrier et c’est bien ce qui est évoqué dans le poème « Baladin », il traverse le miroir, il parsème de poudre d’or les terres en jachère et :
« ...rend la semence de l’univers
Au sillon de la terre. »
La poétesse Nicole Portay porte des yeux d’amour protecteur sur ses petits-enfants et les invite à danser au bord des étoiles.
Cependant notre poétesse a conscience que la voie initiatique pour retrouver l’origine de l’amour la plonge dans l’épreuve des défis et des tolérances.
Alors peut-être est-il sage de se fier à son ange qui viendra de ses ailes :
« Enlacer les blessures de ton âme
Sur un fil d’argent naissant. »
Michel Bénard.
Recension : « La ronde des jours » de Marie-Anne Trémeau-Böhm.
Editions les Poètes français. 2018. format 15x21 nombre de pages 39.
Pour « La ronde des jours » Marie-Anne Trémeau-Böhm nous prend par la main et nous entraine en son jardin pour une farandole pastorale où flottent quelques parfums d’humus, de mousse et de fleurs.
Mais la beauté est fugitive, éphémère et notre poétesse a parfaitement conscience que le temps est court pour vouloir en capter toutes les nuances.
Au travers de textes courts, Marie-Anne Trémeau-Böhm exprime l’essentiel de son ressenti face aux variations de la nature, véritable ronde des saisons, des jours, des intempéries, des éclaircies.
Cet ouvrage est un peu l’herbier du poète naturaliste où court un écureuil, où s’envole un héron cendré, où planent des senteurs d’herbes sèches et de terre humide.
Nous côtoyons beaucoup de sensibilité colorée, de fraîcheur qui s’infiltrent ente ces lignes, de simplicité aussi où souffle un vent d’authentiques valeurs. Une rose y discute avec un coin de ciel bleu.
Le spectacle de la nature est permanent. Tout se métamorphose et chaque matin devient un étonnement, un ravissement.
Dans cette folle farandole bucolique, ce sera le corbeau qui aura le dernier mot, n’est-il pas un peu ce prince noir du jardin ? Il « Pousse un cri. » et les « Les jours passés reviennent et défilent. » en une ronde éternelle.
Michel Bénard.
Recension : « Sur les lèvres de l’aurore » de Frédéric Fautrier.
Editions les Poètes français 2018. Format 15x21. Nombre de pages 87.
Illustration de couverture : « I’m falling in love » de Jean Fautrier.
En prélude du récent ouvrage de Frédéric Fautrier au titre révélateur « Sur les lèvres de l’aurore » une interrogation se soulève, nous rapportant à l’auteur de « Fleurs noires », du « Nu noir », de « L’encrier de Jean Paulhan » ou encore les « Otages ».
Un lien « obsidien » évident, une filiation entre le grand peintre Jean Fautrier et le poète Frédéric Fautrier. Aucun doute, mais peu importe une chose est certaine, il y a une résonnance entre les deux créateurs, ce qui d’ailleurs ne saurait nous déplaire.
L’œuvre libre par l’expression de son écriture s’ouvre sur un parfum de femmes oscillant entre Eos et Eros en s’extirpant de l’oppression des ténèbres.
Avec Frédéric Fautrier nous effleurons une sorte d’ésotérisme de l’Amour, une initiation, un rituel enivré d’élixir miellé, nous plongeons dans un espace charnel subtil et contenu toujours à la frontière d’un romantisme sensible et d’un érotisme suggéré.
Même dans une pénombre « obsidienne », il arrive que l’amour permette de voir perler les larmes du ciel, c’est bien là toute la magie de la poésie.
Tout est contenu dans le seul regard d’une femme, un sourire complice, un silence mutin, la brillance d’une lèvre.
L’écriture pareille à l’esprit du poète se veut libre et musicale.
Corps, mains, pression, extase se mêlent dans une danse effrénée, un frissonnement des chairs. L’Amour enivre, le poète s’y perd, prend peur mais se relie à l’intime.
L’amour, lui, devient un grand paysage qui s’ouvre sur l’horizon de l’inconnu.
Parfums troublants, douceurs suaves, embrassements, tout ce trésor est préservé aux creux des mains du poète.
Tout est fragile écume, tout s’efface, tout s’estompe même l’amour qui peut cependant se transformer en amitié.
Nous sommes dans l’élévation de l’hymne au principe même de la vie.
L’amour est un jeu de la métamorphose allant jusqu’à nous transformer en être androgyne lié à une seule flamme jumelle.
Pour qui sait pénétrer les mystères de ce jardin secret, cet ouvrage est une véritable anthologie de délicates sensibilités qui pourrait se comparer à une promesse divine ou sublime caresse.
Notre poète est un amoureux inconditionnel ébloui par les pulsions de la vie et pour qui la femme demeure un inaccessible miroir de l’âme à l’éternel questionnement.
Michel Bénard.
Recension : Carole Ottaviani Marmouset – Poèmes du Vendredi – Editions les Poètes français.
Nombre de pages 63 – format 15x21.
Poésie, élan, narration, tel est le souffle du recueil : « Poèmes du Vendredi » de notre poétesse Carole Ottaviani Marmouset, qui fait l’introspection du temps qui s’écoule et fuit à notre insu, et que rien ne peut endiguer. C’est un état de fait, une évidence, mais qui sont évoqués d’une jolie façon en alexandrins ou vers irréguliers, qu’importe, la note est posée sur de belles images. Cet ouvrage est un florilège de souvenirs retrouvant les traces de l’enfance. La mémoire se veut pèlerine ou livresque en quête de signes de beauté. C’est une respiration de vie, une farandole, l’émoi d’un premier cri. Du regard circulaire de la femme, Carole Ottaviani Marmouset tente de saisir le germe de la vie au rythme de l’éphémère. Par la poésie notre amie métamorphose son quotidien en nous rappelant que nous sommes dans un perpétuel voyage aux destinées inconnues où l’homme se perd dans l’indifférence de la solitude du monde. Mais l’homme peut aussi vite devenir immonde, vil, prédateur qui excelle à corrompre les consciences. Carole Ottaviani Marmouset souligne également les Vendredis où l’obscurantisme, l’apologie sectaire peuvent vite transformer certains de ses adeptes en tyrans sanguinaires déshumanisés, en tortionnaires pervers. Enfin il ne nous reste plus qu’à caresser l’espoir de déployer les ailes de l’amour. Faire de la vie une parole riche de promesse où jamais, ivre de sa cadence, le temps ne s’arrête.
« Alors sans haine et sans violence
J’attends comme une délivrance.../... »
Michel Bénard.
Recension : Benoit Arcadias – « Sursis » -
Editions les Poètes français - format 15x1 – nombre de pages 59 –
Cet ouvrage de Benoit Arcadias mérite une grande attention car « Sursis » ne peut pas nous laisser indemne. La vie ne fait pas de cadeaux et pour certains encore un peu moins. La cadence est donnée au rythme de l’existence, poésie résolument libre et irrégulière, oui, mais quelle poésie ! Avec ce point de convergence vers une solitude programmée, la nostalgie des errances passées, avec retour à une possible sobriété. Belle et douce consolation, alors il reste l’évasion de l’écriture. L’écriture est celle de la rue, celle de la dérision aux senteurs de banlieues, celle de l’expérience vécue. Une poésie aux odeurs des refuges de nuit, de transpiration et d’haleines fétides. D’ailleurs se voulant plus narration et confession que poésie, mais l’important est que l’essentiel soit dit. Il est dit ! Les misères, les haines, les regrets, mais aussi la solidarité des pauvres gens, des exclus, des délinquants qui tenaillent les cas de conscience et désespoirs. Un recueil ? Non, un hymne aux naufragés de la société, aux victimes d’un système qui prend mais ne redistribue pas. Alors c’est la « loi » des bandes de quartiers, aux esprits brumeux, déconnectés, aliénés. C’est le grand questionnement sur le chemin d’une existence en errance. La vie ici se déroule comme une bobine de fil à coudre et le recueil contient tout le poids des désarrois, le doute s’installe comme le glas. Oui, Benoit Arcadias nous lance en pâture une poésie qui respire la dramaturgie, l’alcool, la cocaïne, une poésie qui crie l’échec, mais surtout une poésie qui permet à l’homme de se relever, en vous crachant à la « gueule » une vérité que l’on voudrait cacher au nom de l’hypocrisie du politiquement correct. Pour « toucher les contours de l’insignifiance.../... » nous touchons aussi le mal de vivre, l’asile de secours, la vue sur cour de l’hôpital, le bistrot mal lavé avec ses brèves graveleuses, puis on se croit en « Sursis » et :
« Après on se dit que la vie est bien faite. »
Encore faut-il y croire.
Michel Bénard.
Recension : - Viviane Aussaresses-Nau – « L’aquarelle du temps »
Préface de Christian Malaplate -
Editions les Poètes Français - 75 pages – formant 15x21 - 4 ème trimestre 2018.
Son préfacier, notre ami et poète Christian Malaplate y voit une poésie mouvante, à l’image du temps présent et que porte la musique du cœur. L’image est généreuse et je la cautionne.
Cette poésie se présente comme un voyage narratif chargé d’émotion au quotidien. Invitation à quelques promenades pastorales au cœur des senteurs végétales.
Viviane Aussaresses-Nau se met en observance du monde qui l’entoure et laisse ses rêves s’envoler et butiner les fleurs de l’amour. L’amour, sorte de tourbillon qui nous chavire comme un tango au rythme des mots d’extase et de douce béatitude. Mais l’amour est aussi départ, déchirures, l’amour est un baladin du désir qui engendre des fantasmes que l’on rêve d’assouvir en nuances sensuelles. Ici la poésie devient parfois un voyage intemporel au cœur d’une toile aux songes éphémères. C’est une poésie qui porte les senteurs des nuits polynésiennes saturées de monoï et de fleurs de tiaré où l’on croit voir l’apparition de la silhouette de Paul Gauguin. Viviane Aussaresse-Nau cultive son jardin lunaire au rythme d’une musique indéfinie, rêve de graver par l’acte de l’écriture ce que l’impitoyable passage du temps efface patiemment. La vie a comme le rire ses éclats, ses fulgurances, ses errances. L’écriture se libère, se contracte ou s’étire mais court jusqu’au terme de ses passions. Texte gravant la simple beauté de l’impression dans les méandres incertains et parfois cruels de la vie.
Michel Bénard.
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Par stepoetfrancais le 16 Mars 2019 à 07:14
IRA FELOUKATZI
Membre de la Société des Poètes Français je m’adresse à vous pour vous présenter mes nouveaux évènements poétiques du mois de Mai.
Ci – joint les annonces pour ma participation au Festival Quartier du Livre 2019 à la Mairie du 5ème, et pour la Nuit de poésie en liberté.
Je suis à votre disposition pour plus d’informations.
1) Séance de dédicace: - le vendredi 17 mai de 12h a 13h à la Mairie du 5e arrondissement
2) A la Mairie du 5ème arrondissement 20 mai, 2ème Nuit de Poésie en liberté (Festival Quartier du livre)
notre membre expose à ce salon
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