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    C'est la Toussaint

     

      

    C'est la Toussaint

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    C'est la Toussaint

     

    Toussaint

     Paul Verlaine (1844-1896)

     

    Ces vrais vivants qui sont les saints,

    Et les vrais morts qui seront nous,

    C'est notre double fête à tous,

    Comme la fleur de nos desseins,

     

    Comme le drapeau symbolique

    Que l'ouvrier plante gaîment

    Au faite neuf du bâtiment,

    Mais, au lieu de pierre et de brique,

     

    C'est de notre chair qu'il s'agit,

    Et de notre âme en ce nôtre œuvre

    Qui, narguant la vieille couleuvre,

    A force de travaux surgit.

     

    Notre âme et notre chair domptées

    Par la truelle et le ciment

    Du patient renoncement

    Et des heures dûment comptées.

     

    Mais il est des âmes encor,

    Il est des chairs encore comme

    En chantier, qu'à tort on dénomme

    Les morts, puisqu'ils vivent, trésor

     

    Au repos, mais que nos prières

    Seulement peuvent monnayer

    Pour, l'architecte, l'employer

    Aux grandes dépenses dernières.

     

    Prions, entre les morts, pour maints

    De la terre et du Purgatoire,

    Prions de façon méritoire

    Ceux de là-haut qui sont les saints.

     

    Paul Verlaine. 

    C'est la Toussaint

     

    Vieille ferme à la Toussaint

    La ferme aux longs murs blancs, sous les grands arbres jaunes,

    Regarde, avec les yeux de ses carreaux éteints,

    Tomber très lentement, en ce jour de Toussaint,

    Les feuillages fanés des frênes et des aunes.

    Elle songe et resonge à ceux qui sont ailleurs,

    Et qui, de père en fils, longuement s’éreintèrent,

    Du pied bêchant le sol, des mains fouillant la terre,

    A secouer la plaine à grands coups de labeur.

    Puis elle songe encor qu’elle est finie et seule,

    Et que ses murs épais et lourds, mais crevassés,

    Laissent filtrer la pluie et les brouillards tassés,

    Même jusqu’au foyer où s’abrite l’aïeule.

    Elle regarde aux horizons bouder les bourgs ;

    Des nuages compacts plombent le ciel de Flandre ;

    Et tristement, et lourdement se font entendre,

    Là-bas, des bonds de glas sautant de tour en tour.

    Et quand la chute en or des feuillage effleure,

    Larmes ! ses murs flétris et ses pignons usés,

    La ferme croit sentir ses lointains trépassés

    Qui doucement se rapprochent d’elle, à cette heure,

    Et pleurent.

    Emile Verhaeren

     

    C'est la Toussaint

     

    "Les reliques du cœur ont aussi leur poussière"     

     Voici venu le temps où les feuilles jaunies

    Jonchent le sol boueux de leurs débris épars --

    Dans le ciel alourdi de brumes infinies

    Les lugubres corbeaux chantent de toutes parts.

     

    C'est le temps où chacun rend un culte pieux

    A ceux qu'il a connus quand ils étaient sur terre,

    Où l'âme cherche une âme et scrute en vain les cieux...

    Le temps qui voit fleurir le morne cimetière.

     

    O Vivants d'autrefois, qui n'êtes que des ombres

    En un monde inconnu jaloux de son secret,

    Savez-vous que mon cœur empli de pensers sombres,

    Garde de votre mort un éternel regret ?

     

    O Morts, par qui nos jours s'écoulèrent si doux,

    Nous vous gardons encor le meilleur de nous-même

    Puisqu'aux heures de deuil qu'obscurcit un ciel blême

    Nos souvenirs vous font vivants auprès de nous !...

    Alfred de Musset  

    C'est la Toussaint

    Novembre

    Les grand’routes tracent des croix

    A l’infini, à travers bois ;

    Les grand’routes tracent des croix lointaines

    A l’infini, à travers plaines ;

    Les grand’routes tracent des croix

    Dans l’air livide et froid,

    Où voyagent les vents déchevelés

    A l’infini, par les allées.

    Arbres et vents pareils aux pèlerins,

    Arbres tristes et fous où l’orage s’accroche,

    Arbres pareils au défilé de tous les saints,

    Au défilé de tous les morts

    Au son des cloches,

    Arbres qui combattez au Nord

    Et vents qui déchirez le monde,

    Ô vos luttes et vos sanglots et vos remords

    Se débattant et s’engouffrant dans les âmes profondes !

    Voici novembre assis auprès de l’âtre,

    Avec ses maigres doigts chauffés au feu ;

    Oh ! tous ces morts là-bas, sans feu ni lieu,

    Oh ! tous ces vents cognant les murs opiniâtres

    Et repoussés et rejetés

    Vers l’inconnu, de tous côtés.

    Oh ! tous ces noms de saints semés en litanies,

    Tous ces arbres, là-bas,

    Ces vocables de saints dont la monotonie

    S’allonge infiniment dans la mémoire ;

    Oh ! tous ces bras invocatoires

    Tous ces rameaux éperdument tendus

    Vers on ne sait quel christ aux horizons pendu.

    Voici novembre en son manteau grisâtre

    Qui se blottit de peur au fond de l’âtre

    Et dont les yeux soudain regardent,

    Par les carreaux cassés de la croisée,

    Les vents et les arbres se convulser

    Dans l’étendue effarante et blafarde,

    Les saints, les morts, les arbres et le vent,

    Oh l’identique et affolant cortège

    Qui tourne et tourne, au long des soirs de neige ;

    Les saints, les morts, les arbres et le vent,

    Dites comme ils se confondent dans la mémoire

    Quand les marteaux battants

    A coups de bonds dans les bourdons,

    Ecartèlent leur deuil aux horizons,

    Du haut des tours imprécatoires.

    Et novembre, près de l’âtre qui flambe,

    Allume, avec des mains d’espoir, la lampe

    Qui brûlera, combien de soirs, l’hiver ;

    Et novembre si humblement supplie et pleure

    Pour attendrir le coeur mécanique des heures !

    Mais au dehors, voici toujours le ciel, couleur de fer,

    Voici les vents, les saints, les morts

    Et la procession profonde

    Des arbres fous et des branchages tords

    Qui voyagent de l’un à l’autre bout du monde.

    Voici les grand’routes comme des croix

    A l’infini parmi les plaines

    Les grand’routes et puis leurs croix lointaines

    A l’infini, sur les vallons et dans les bois !

    Emile Verhaeren (Les vignes de ma muraille)

     

     

    C'est la Toussaint

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    11 novembre 2018

     

    11 novembre 2018

     

    11 novembre 2018

     

     

     

    11 novembre 2018

     

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    11 novembre 2018

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    11 novembre 2018

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    11 novembre 2018

    11 novembre 2018

    11 novembre 2018

    11 novembre 2018

    11 novembre 2018

    11 novembre 2018

    11 novembre 2018

    11 novembre 2018

    Guillaume Apollinaire

     

    Je t’écris de dessous la tente
    Tandis que meurt ce jour d’été
    Où floraison éblouissante
    Dans le ciel à peine bleuté
    Une canonnade éclatante
    Se fane avant d’avoir été

    11 novembre 2018

     

     

    LA TRANCHEE

     O jeunes gens je m’offre à vous comme une épouse
    Mon amour est puissant j’aime jusqu’à la mort
    Tapie au fond du sol je vous guette jalouse
    Et mon corps n’est en tout qu’un long baiser qui mord

    11 novembre 2018

     

    LE POETE

     O poètes des temps à venir ô chanteurs
    Je chante la beauté de toutes nos douleurs
    J ’en ai saisi des traits mais vous saurez bien mieux
    Donner un sens sublime aux gestes glorieux
    Et fixer la grandeur de ces trépas pieux

     L’un qui détend son corps en jetant des grenades
    L’ autre ardent à tirer nourrit les fusillades
    L’autre les bras ballants porte des seaux de vin
    Et le prêtre-soldat dit le secret divin

     J’interprète pour tous la douceur des trois notes
    Que lance un loriot canon quand tu sanglotes

     Qui donc saura jamais que de fois j’ai pleuré
    Ma génération sur ton trépas sacré

     Prends mes vers ô ma France Avenir Multitude
    Chantez ce que je chante un chant pur le prélude
    Des chants sacrés que la beauté de notre temps
    Saura vous inspirer plus purs plus éclatants
    Que ceux que je m’efforce à moduler ce soir
    En l’honneur de l’Honneur la beauté du Devoir

    11 novembre 2018

     

    LES BALLES

     De nos ruches d’acier sortons à tire-d’aile
    Abeilles le butin qui sanglant emmielle
    Les doux rayons d’un jour qui toujours renouvelle
    Provient de ce jardin exquis l’humanité
    Aux fleurs d’intelligence à parfum de beauté

    Guillaume Apollinaire

     

     

    11 novembre 2018

     

    Amies poétesses et amis poètes

    "Plus de haine et plus de guerres, voici mon unique prière"

    Je vous adresse un texte qui m'a été inspiré par "L'adieu", que je reproduis ci-dessous :

     

    L' Adieu - Guillaume Apollinaire (Alcools)

    « J'ai cueilli ce brin de bruyère / L'automne est morte souviens-t'en / Nous ne nous verrons plus sur terre

    Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t'attends » / (L'adieu – G. Apollinaire)

     

    Adieu Apollinaire / Inspiré par l'Adieu - Alcools / © Noël Métallier - Septembre 2018

    On t'a envoyé à la guerre / Une hécatombe un bain de sang / Les cadavres jonchant la terre / L'odeur du sang dans les bruyères / Où donc est celle qui t'attend ?

    Notre monde n'est que misère / Où règne la mort trop souvent / Et nous sacrifions notre Terre / Nos forêts, le fond de nos mers, / Nos montagnes, nos océans

    Alors les dieux fous de colère / Pour vous ne seront plus cléments / Il vous feront payer les guerres / Vous n'êtes que viles vipères / Et vous paierez de votre sang

    Homme tu as l'âme guerrière / Et tu es assoiffé de sang / Homme cruel et sanguinaire / Il te faut lire Apollinaire / Et à la Paix prêter serment

    Tu cueillis ce brin de bruyère / L'automne est morte évidemment / Je te chercherai sur la terre / Dans les rochers dans les bruyères / Je n'oublie pas que tu m'attends

    Je garde ton brin de bruyère / Et je souris à ton printemps / Pour effacer ce goût amer / Je te déclame Apollinaire / Apollinaire tu m'entends ?

     

    Amitiés poétiques à toutes et à tous,

    Noël MÉTALLIER.

     

    11 novembre 2018

     

                                    Très belles pages.

    La guerre de 14/18 aura été, en terme de civilisation, l'équivalent de la chute de Constantinople, c'est à dire le début d'un long déclin !

    Amicalement

    JEAN KOETLER

     

    11 novembre 2018 

     

     

     

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    Le beaujolais nouveau

      

    Le beaujolais nouveau

     

     

     

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

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    Le beaujolais nouveau est arrivé

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    LA BOUTEILLE ET LE VERRE 

    de Pierre LACHAMBAUDIE ( Poésies nouvelles )

    Verre vide ! foyer sans flamme,
    Vile matière, corps sans âme,
    A quoi sert-il ? à rien, à rien.
    Mais du jus divin de la treille
    Qu'on le remplisse, il fait merveille ;
    C'est un puissant magicien.

    Eh ! verse, frère ;
    Remplis ton verre !...
    C'est bien, c'est bien ;
    Courage, frère !
    vide ton verre !
    C'est bien, très bien.
    On trouve le suprême bien
    Au fond du verre.

    Quoi ! tu rougis auprès des belles,
    Ton esprit n'a pas d'étincelles,
    Et la tristesse est dans ton coeur !
    Veux-tu bientôt, la tête altière,
    Apparaissant dans la carrière,
    De tes rivaux être vainqueur ?

    Eh ! verse, frère ;
    Remplis ton verre !...
    C'est bien, c'est bien ;
    Courage, frère !
    vide ton verre !
    C'est bien, très bien.
    On trouve le suprême bien
    Au fond du verre.

    Quel feu s'empare de ton être ?
    0 délire ! en toi je vois naître
    L'esprit, l'audace, la gaîté,
    A tes voeux il n'est plus d'obstacle,
    Quoi donc a produit ce miracle ?
    Eh ! c'est le vin, en vérité !

    Eh ! verse, frère ;
    Remplis ton verre !...
    C'est bien, c'est bien ;
    Courage, frère !
    vide ton verre !
    C'est bien, très bien.
    On trouve le suprême bien
    Au fond du verre.

     Le beaujolais nouveau est arrivé

    LA VIGNE ET LA MAISON 

    de Alphonse de LAMARTINE ( recueillements poétiques 1839) 

     Écoute le cri des vendanges
    Qui monte du pressoir voisin ;
    Vois les sentiers rocheux des granges
    Rougis par le sang du raisin.

    Regarde au pied du toit qui croule :
    Voilà, près du figuier séché,
    Le cep vivace qui s'enroule
    A l'angle du mur ébréché.

    Autrefois, ses pampres sans nombre
    S'entrelaçaient autour du puits ;
    Père et mère goûtaient son ombre ;
    Enfants, oiseaux, rongeaient ses fruits.

    Il grimpait jusqu'à la fenêtre ;
    Il s'arrondissait en arceau ;
    Il semble encor nous reconnaître
    Comme un chien gardien d'un berceau,

    Sur cette mousse des allées
    Où rougit son pampre vermeil,
    Un bouquet de feuilles gelées
    Nous abrite encor du sole

     Le beaujolais nouveau est arrivé

     LE VIN

    de François COPPEE 

      Longtemps, dans l'atmosphère humide des caveaux
    Sous la voûte profonde et de nitre imprégnée !
    Sous la poussière et sous les toiles d'araignée
    Le jeune vin vieillit dans des flacons nouveaux.

    Il faut que dans le calme et l'ombre des tombeaux
    La sublime liqueur dure plus d'une année,
    Avant que d'accomplir la noble destinée
    D'exalter un instant nos coeurs et nos cerveaux.

    Ainsi, Chaze, il en est de la pensée humaine,
    C'est par un très secret et très lent phénomène
    Qu'elle se plie enfin au rythme harmonieux.

    Un doux sonnet mûrit comme un bordeaux suave
    Et tu fais bien, ami, qui né dans une cave,
    De lire des beaux vers en buvant tes vins vieux.

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    LE VIN PERDU 

    de Paul VALERY (1871-1945)

    Le vin perdu
    J'ai, quelque jour, dans l'Océan,
    (mais je ne sais plus sous quels cieux),
    Jeté, comme offrande au néant,
    Tout un peu de vin précieux...

    Qui voulut ta perte ô liqueur ?
    J'obéis peut-être au devin ?
    Peut-être au souci de mon coeur,
    Songeant au sang, versant le vin.

    Sa transparence accoutumée
    Après une rose fumée
    Reprit aussi pure la mer...

    Perdu ce vin, ivres les ondes !...
    J'ai vu bondir dans l'air amer
    Les figures les plus profondes...

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    O  VIN  EN  VIGNE

    Anonyme 

    Ô vin en vigne
    Gentil joly vin en vigne
    Vignon, vigna, vigne, sur vigne
    Et dehet et gentil joly vin en vigne.
    Ô vin en grappe,
    Grapin, grapa, grappe sur grappe,
    Et dehet et gentil, joly vin en grappe.

     Ecoute-moi Bacchus, Maître des pressoirs.
    Viens avec nous accueillir ces nouveaux adeptes de ton culte
    Et fasse qu'ils s'en montrent dignes.
    Qu'ils boivent avec sagesse et raison,
    Sans jamais aller à l'ivresse,
    Pour goûter à toutes les joies
    Que procure notre vin.
    Qu'ils le fassent connaître et apprécier par leurs propos,
    Qu'ils le défendent quand il sera dénigré,
    Qu'ils l'aiment enfin
    Et en fassent leur boisson favorite !
    Quant à toi, grand Saint-Vincent,
    Patron de tous les vignerons,
    Apprends-leur à ouvrir la porte de nos celliers.
    Que chaque maison de vigneron leur soit accueillante.
    Qu'ils apprennent à lire à livre ouvert
    Le dur labeur qui va de la vigne au pressoir,
    Mais apprends-leur aussi et surtout
    La joie du vin nouveau chantant dans le verre dodu,
    Le charme des bouteilles vénérables
    Où dort le feu d'artifice de notre terroir !

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     A LA GLOIRE DU BEAUJOLAIS NOUVEAU 

    de R.MAUGER KAUFMAN ( extrait de l'almanach du Beaujolais)

     Les fruits mûrs tomberont coupés d'un geste agile
    Dans les "jarlots" de bois bien propres au terroir
    Les grains sécraseront sous le choc du pressoir
    Et le sang jaillira dans les cuves d'argile

    Le jus fermentant dans l'ombre du tonneau
    Dans son déchaînement bouillonnera de rage
    Dansera, bondira, mènera grand tapage
    Forgeant dans ses clameurs, l'âme du vin nouveau !...

    Il a tous les reflets d'une naissa,te aurore
    Le discret velouté des trèfles incarnats
    Le rire du soleil l'irise de grenats
    Quand dans le verre il roule en un glouglou sonore.

    Il est toute allégresse, il est toute fraîcheur
    La pivoine, l'iris, et la rose mourante
    La pêche, l'abricot, la groseille odorante
    Se fondent pour créer sa typique saveur.

    Il se rit des flacons habillés de poussière
    Des sommeils prolongés dans la nuit d'un caveau
    C'est un vin jeune et franc, gardant, tel un joyau
    La sève des sarments et les sucs de la terre.

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     

    AU FOND DU VIN SE CACHE UNE AME 

    de Théodore Faullin de BANVILLE 1823-1891

     Au fond du vin se cache une âme!
    Pierrot, dans le cristal vermeil
    Verse-moi la liqueur de flamme:
    C'est le printemps, c'est le soleil!
    Elle enivre notre souffrance
    Sur cette terre où nous passons!
    Amis! vivent les vins de France
    Et le délire des chansons!


    Avec leur parure choisie,
    Avec leurs beaux fronts empourprés,
    La Musique et la Poésie
    Sortiront de ces flots sacrés.
    La Joie et la blonde Espérance
    Les versent à leurs nourrissons!
    Amis! vivent les vins de France
    Et le délire des chansons!

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    BOIS, JANIN A MOI ... 

    Pierre de RONSARD 1524-1585

     Bois Janin à moi tour à tour
    Et ne ressembles au vautour
    Qui toujours tire la charogne,
    Tu es un sot, un bon ivrogne,
    Autant pour une noce vaut
    Qu'un bon guerrier pour un assaut,
    Car ce n'est moins entre les pots
    D'enhardir par vineux propos
    Un homme paresseux à boire
    Que pour gagner une victoire,
    Rendre à la bataille hardi
    Un casanier accouardi.
    Bois donc, ne fais plus le songeard.
    Au vin gît la plus grande part
    Du jeu d'amour et de la danse,
    L'homme sot qui lave sa panse
    D'autre breuvage que de vin
    Meurt toujours de mauvaise fin.

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    BUVONS 

    de Molière (Le Bourgeois gentilhomme, 1660)

     Buvons, mes chers amis, buvons,
    Le temps qui fuit nous y convie ;
    Profitons de la vie
    Autant que nous pouvons.

    Quand on a passé l'onde noire
    Adieu le bon vin, nos amours ;
    Dépêchons-nous de boire,
    On ne boit pas toujours.

    Laissons déraisonner les sots
    Sur le vrai bonheur de la vie ;
    Notre philosophie
    Le met parmi les pots.

    Les biens, le savoir et la gloire
    N'ôtent point les soucis fâcheux ;
    Et ce n'est qu'à bien boire
    Que l'on peut être heureux !

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    D'UN VIGNERON A BACCHUS 

    de Joachim du BELLAY

     Ceste vigne tant utile,
    Vigne de raysins fertile,
    Toujours coustumière d'être
    Fidèle aux voeux de son maistre
    Ores, qu'elle est bien fleurie,
    Te la consacre et dedie,
    Thenot, vigneron d'icelle,
    Fay donq, Bacchus, que par elle
    Ne soit trompé de l'attente
    Qu'il a d'une telle plante :
    Et mon Anjou foisonne
    Partout en vigne aussi bonne.

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    ENIVREZ-VOUS 

    Beaudelaire ( dans Les petits poèmes en prose )


    Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et
    vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
    Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
    Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
    demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante,
    à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ;
    pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    FIESTA 

    de PREVERT

     Et les verres étaient vides
    Et la bouteille brisée
    Et le lit était grand ouvert
    Et la porte fermée
    Et toutes les étoiles de verre
    Du bonheur et de la beauté
    Resplendissaient dans la poussière
    De la chambre mal balayée
    Et j'étais ivre mort
    Et j'étais feu de joie
    Et toi ivre vivante
    Toute nue dans mes bras.

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     

    LA BOUTEILLE ET LE VERRE 

    de Pierre LACHAMBAUDIE ( Poésies nouvelles )

    Verre vide ! foyer sans flamme,
    Vile matière, corps sans âme,
    A quoi sert-il ? à rien, à rien.
    Mais du jus divin de la treille
    Qu'on le remplisse, il fait merveille ;
    C'est un puissant magicien.

    Eh ! verse, frère ;
    Remplis ton verre !...
    C'est bien, c'est bien ;
    Courage, frère !
    vide ton verre !
    C'est bien, très bien.
    On trouve le suprême bien
    Au fond du verre.

    Quoi ! tu rougis auprès des belles,
    Ton esprit n'a pas d'étincelles,
    Et la tristesse est dans ton coeur !
    Veux-tu bientôt, la tête altière,
    Apparaissant dans la carrière,
    De tes rivaux être vainqueur ?

    Eh ! verse, frère ;
    Remplis ton verre !...
    C'est bien, c'est bien ;
    Courage, frère !
    vide ton verre !
    C'est bien, très bien.
    On trouve le suprême bien
    Au fond du verre.

    Quel feu s'empare de ton être ?
    0 délire ! en toi je vois naître
    L'esprit, l'audace, la gaîté,
    A tes voeux il n'est plus d'obstacle,
    Quoi donc a produit ce miracle ?
    Eh ! c'est le vin, en vérité !

    Eh ! verse, frère ;
    Remplis ton verre !...
    C'est bien, c'est bien ;
    Courage, frère !
    vide ton verre !
    C'est bien, très bien.
    On trouve le suprême bien
    Au fond du verre.

     Le beaujolais nouveau est arrivé

      LE VIN

    de François COPPEE 

       Longtemps, dans l'atmosphère humide des caveaux
    Sous la voûte profonde et de nitre imprégnée !
    Sous la poussière et sous les toiles d'araignée
    Le jeune vin vieillit dans des flacons nouveaux.

    Il faut que dans le calme et l'ombre des tombeaux
    La sublime liqueur dure plus d'une année,
    Avant que d'accomplir la noble destinée
    D'exalter un instant nos coeurs et nos cerveaux.

    Ainsi, Chaze, il en est de la pensée humaine,
    C'est par un très secret et très lent phénomène
    Qu'elle se plie enfin au rythme harmonieux.

    Un doux sonnet mûrit comme un bordeaux suave
    Et tu fais bien, ami, qui né dans une cave,
    De lire des beaux vers en buvant tes vins vieux.

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    LE VIN PERDU 

    de Paul VALERY (1871-1945)

    Le vin perdu
    J'ai, quelque jour, dans l'Océan,
    (mais je ne sais plus sous quels cieux),
    Jeté, comme offrande au néant,
    Tout un peu de vin précieux...

    Qui voulut ta perte ô liqueur ?
    J'obéis peut-être au devin ?
    Peut-être au souci de mon coeur,
    Songeant au sang, versant le vin.

    Sa transparence accoutumée
    Après une rose fumée
    Reprit aussi pure la mer...

    Perdu ce vin, ivres les ondes !...
    J'ai vu bondir dans l'air amer
    Les figures les plus profondes...

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    O  VIN  EN  VIGNE

    Anonyme 

    Ô vin en vigne
    Gentil joly vin en vigne
    Vignon, vigna, vigne, sur vigne
    Et dehet et gentil joly vin en vigne.
    Ô vin en grappe,
    Grapin, grapa, grappe sur grappe,
    Et dehet et gentil, joly vin en grappe.

     Ecoute-moi Bacchus, Maître des pressoirs.
    Viens avec nous accueillir ces nouveaux adeptes de ton culte
    Et fasse qu'ils s'en montrent dignes.
    Qu'ils boivent avec sagesse et raison,
    Sans jamais aller à l'ivresse,
    Pour goûter à toutes les joies
    Que procure notre vin.
    Qu'ils le fassent connaître et apprécier par leurs propos,
    Qu'ils le défendent quand il sera dénigré,
    Qu'ils l'aiment enfin
    Et en fassent leur boisson favorite !
    Quant à toi, grand Saint-Vincent,
    Patron de tous les vignerons,
    Apprends-leur à ouvrir la porte de nos celliers.
    Que chaque maison de vigneron leur soit accueillante.
    Qu'ils apprennent à lire à livre ouvert
    Le dur labeur qui va de la vigne au pressoir,
    Mais apprends-leur aussi et surtout
    La joie du vin nouveau chantant dans le verre dodu,
    Le charme des bouteilles vénérables
    Où dort le feu d'artifice de notre terroir !

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     

    A LA GLOIRE DU BEAUJOLAIS NOUVEAU 

    de R.MAUGER KAUFMAN ( extrait de l'almanach du Beaujolais)

     Les fruits mûrs tomberont coupés d'un geste agile
    Dans les "jarlots" de bois bien propres au terroir
    Les grains sécraseront sous le choc du pressoir
    Et le sang jaillira dans les cuves d'argile

    Le jus fermentant dans l'ombre du tonneau
    Dans son déchaînement bouillonnera de rage
    Dansera, bondira, mènera grand tapage
    Forgeant dans ses clameurs, l'âme du vin nouveau !...

    Il a tous les reflets d'une naissa,te aurore
    Le discret velouté des trèfles incarnats
    Le rire du soleil l'irise de grenats
    Quand dans le verre il roule en un glouglou sonore.

    Il est toute allégresse, il est toute fraîcheur
    La pivoine, l'iris, et la rose mourante
    La pêche, l'abricot, la groseille odorante
    Se fondent pour créer sa typique saveur.

    Il se rit des flacons habillés de poussière
    Des sommeils prolongés dans la nuit d'un caveau
    C'est un vin jeune et franc, gardant, tel un joyau
    La sève des sarments et les sucs de la terre.

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     

    AU FOND DU VIN SE CACHE UNE AME 

    de Théodore Faullin de BANVILLE 1823-1891

     Au fond du vin se cache une âme!
    Pierrot, dans le cristal vermeil
    Verse-moi la liqueur de flamme:
    C'est le printemps, c'est le soleil!
    Elle enivre notre souffrance
    Sur cette terre où nous passons!
    Amis! vivent les vins de France
    Et le délire des chansons!


    Avec leur parure choisie,
    Avec leurs beaux fronts empourprés,
    La Musique et la Poésie
    Sortiront de ces flots sacrés.
    La Joie et la blonde Espérance
    Les versent à leurs nourrissons!
    Amis! vivent les vins de France
    Et le délire des chansons!

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    BOIS, JANIN A MOI ... 

    Pierre de RONSARD 1524-1585

     Bois Janin à moi tour à tour
    Et ne ressembles au vautour
    Qui toujours tire la charogne,
    Tu es un sot, un bon ivrogne,
    Autant pour une noce vaut
    Qu'un bon guerrier pour un assaut,
    Car ce n'est moins entre les pots
    D'enhardir par vineux propos
    Un homme paresseux à boire
    Que pour gagner une victoire,
    Rendre à la bataille hardi
    Un casanier accouardi.
    Bois donc, ne fais plus le songeard.
    Au vin gît la plus grande part
    Du jeu d'amour et de la danse,
    L'homme sot qui lave sa panse
    D'autre breuvage que de vin
    Meurt toujours de mauvaise fin.

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    BUVONS 

    de Molière (Le Bourgeois gentilhomme, 1660)

     Buvons, mes chers amis, buvons,
    Le temps qui fuit nous y convie ;
    Profitons de la vie
    Autant que nous pouvons.

    Quand on a passé l'onde noire
    Adieu le bon vin, nos amours ;
    Dépêchons-nous de boire,
    On ne boit pas toujours.

    Laissons déraisonner les sots
    Sur le vrai bonheur de la vie ;
    Notre philosophie
    Le met parmi les pots.

    Les biens, le savoir et la gloire
    N'ôtent point les soucis fâcheux ;
    Et ce n'est qu'à bien boire
    Que l'on peut être heureux !

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    D'UN VIGNERON A BACCHUS 

    de Joachim du BELLAY

     Ceste vigne tant utile,
    Vigne de raysins fertile,
    Toujours coustumière d'être
    Fidèle aux voeux de son maistre
    Ores, qu'elle est bien fleurie,
    Te la consacre et dedie,
    Thenot, vigneron d'icelle,
    Fay donq, Bacchus, que par elle
    Ne soit trompé de l'attente
    Qu'il a d'une telle plante :
    Et mon Anjou foisonne
    Partout en vigne aussi bonne.

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    ENIVREZ-VOUS 

    Beaudelaire ( dans Les petits poèmes en prose )


    Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et
    vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
    Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
    Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
    demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante,
    à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ;
    pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    JADIS  ET  NAGUERE 

    Recueil : de Paul VERLAINE (1844-1896) Vendanges 

     Les choses qui chantent dans la tête
    Alors que la mémoire est absente,
    Écoutez, c'est notre sang qui chante...
    O musique lointaine et discrète !

    Écoutez ! c'est notre sang qui pleure
    Alors que notre âme s'est enfuie,
    D'une voix jusqu'alors inouïe
    Et qui va se taire tout à l'heure.

    Frère du sang de la vigne rose,
    Frère du vin de la veine noire,
    O vin, ô sang, c'est l'apothéose !

    Chantez, pleurez ! Chassez la mémoire
    Et chassez l'âme, et jusqu'aux ténèbres
    Magnétisez nos pauvres vertèbres.

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

    Le beaujolais nouveau est arrivé

     

     

     

     

     

     

     Rien n'inspire tant, depuis des siècles,

    à lire toutes ces invitations à ........;

    poèmes à consommer sans modération

                                   merci à vous

                                   AUGUSTE

                                   Le beaujolais nouveau

     

     

     

     

     

     

     

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    Radio idfm98 "l'onde poétique"

     

    Radio idfm98 "l'onde poétique"

     

    "L'Onde Poétique", émission d'idFM98 animée par François Fournet, recevait le 1er Février 2018 Jean-Charles DorgePrésident de la  Société des Poètes Français, sur le thème "Raconte-moi ta poésie"
     
     

    http://www.idfm98.fr/raconte-moi-poesie-jean-charles-dorge/ 

     

     

     

     

     

     

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    Signature anthlogie bi-lingue

     

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                                    Rencontre SPF – Présentation, lecture, le 22 Novembre 2018.

                                       Anthologie « Nourritures néohumanistes. » Editions IDEM.

                                                         Sous la Direction de Suzanne Dracius.

     Bel honneur d’accueillir un véritable florilège de poètes et d’auteurs de multiples origines dont bon nombre est affilié à notre Société des Poètes Français, autour d’une anthologie bilingue franco-italienne, sérieuse, discrète mais majeure quant au sujet traité d’un courant émergeant, le néo-humanisme et dans le cas présent développant un thème malheureusement récurrent, sous toutes ses facettes y compris les plus pernicieuses, l’exil migratoire.     

    Cependant au préalable, un grand merci à Suzanne Dracius à qui nous devons aujourd’hui le plaisir de nous retrouver autour de ce thème vieux comme le monde et qui n’a rien d’anodin.      

    Nous constatons chaque jour par les médias une déshumanisation de notre société au travers du monde où les mouvements obscurantistes, sectaires, religieux sous manipulations, fascismes, corruptions multiples et variées semblent se réveiller, reprendre vigueur en étendant ses tentacules.        

    Suzanne Dracius a su s’entourer de poètes reconnus et engagés dans une démarche humaniste et pacifiste profonde et bien ancrée. Ainsi que déjà souligné, beaucoup de poètes et auteurs qui ont participé à cette anthologie sont membres, sociétaires ou comme Giovanni Dotoli appartiennent au comité d’honneur de la Société des Poètes Français. Rappelons également que Suzanne Dracius, sociétaire, a déjà été couronnée d’un Grand Prix de notre Société.

    Il est évident que beaucoup ici connaissent Suzanne Dracius femme de lettres, poète, animatrice, mais un petit clin d’œil sur elle s’impose.

    Suzanne Dracius, nous ne le remarquons pas toujours, est originaire de Fort de France, fleuron de la Martinique. Notre amie est considérée incontestablement comme une des voix littéraires les plus importantes des Antilles et bien au-delà.

    Etudes en lettres classiques à la Sorbonne, puis orientation vers le professorat en lettres classiques, français, latin, grec. En poste à Paris, puis aux Antilles, en Guyane et aussi en Géorgie et dans l’Ohio aux USA.   

    Au-delà du professorat, elle poursuit en parallèle sa carrière d’écrivaine, discipline dans laquelle elle sera amplement reconnue. Aujourd’hui elle est invitée, dans le monde entier, congrès, cénacles, salons, etc… La semaine dernière elle se trouvait encore en Espagne.

    Toute sa vie durant Suzanne Dracius luttera à visage découvert contre toutes les formes d’injustices, d’exactions, de discriminations, raciales, sociales, sexuelles, supports majeurs des thèmes traités dans son œuvre.  

    Nous connaissons l’engagement militant de Suzanne Dracius sans lequel d’ailleurs nous ne serions pas là ce soir, puis son action altruiste au service de l’humain et au sein de l’édition où elle a souvent un rôle directeur. Exemple aujourd’hui, cette remarquable anthologie « Nourritures néohumanistes. » publiée aux éditions IDEM.

    Pourquoi cette anthologie ?

    Tout naturellement pour rassembler des voix qui portent haut et loin, qui résonnent comme le glas, qui sont pour la majeure partie, connues et reconnues dans les milieux littéraires, humanistes et pacifistes issues le plus souvent des milieux universitaires.

    Et encore parce qu’être poète, artiste, créateur, philosophe, musicien, etc.., c’est revendiquer avant tout son besoin d’amour, c’est porter le plus haut respect à la vie en lui restituant un noble sens, c’est surtout oser encore croire en l’homme et tendre tout entier vers son devenir. C’est déposer de l’espérance sur une humanité exsangue. C’est percevoir dans la vie, la beauté, et en transcender le sens.

    A propos de sens il me semble bon de souligner la signification évidente et hautement symbolique du choix pour première de couverture du « Radeau de la Méduse » de Théodore Géricault. Je cite Suzanne Dracius :

    « Ô romantique Géricault, ton tableau souffre d’un irrésistible assombrissement / dû à un apprêt au bitume de Judée, à une huile rendue siccative par un ajout abondant d’oxyde de plomb et de cire, ton radeau de toutes les Méduses, d’une éclatante et flagrante actualité, erre en autre Passage du Milieu en cette autre mer du milieu, cette Méditerranée, cet aître, cette haute mer à un goût d’ancêtre. »

    Claudine Bertrand notre amie et grande poétesse québécoise le dit aussi, nous nous devons :

    « D’aller jusqu’à la sacralisation/ D’une impression d’éternité /Aux senteurs d’une nuit africaine. »

    Francis Catalano un autre canadien, pose le doigt sur un point sensible :

    « Tandis que Rimbaud abandonnait son œuvre et qu’il négociait à son désavantage un stock d’armes avec Ménélik, roi des rois de l’empire d’Ethiopie, à Paris, dans un cénacle, on redécouvrait

    Une saison en enfer. »   

    Mona Gamal El-Dine, originaire d’Egypte, d’expressions française et arabe, Docteur en Sciences de l’Art à la Sorbonne, Présidente fondatrice des Poètes pour la Paix, Sociétaire de la SPF et possédant bien d’autres cordes à son arc, est, elle aussi une grande voix pacifiste et humaniste qui revient dire à son frère l’homme :

    « Oh ! mon frère humain ! Je t’écris de l’autre monde/ j’ai beaucoup de patience / je reviens, je reviens pour te dire : Salam sur la terre et sur l’humain/ Oh ! mon frère humain souviens-toi/ Le rêve fait des miracles ! »  

    N’Dongo Mbaye, qui lui nous vient du Sénégal, terre où la mémoire contient et les paysages transportent des parfums de poésie, sait que le salut viendra du Verbe, de la poésie, de la parole du griot qui :

    « Lui indiquent tous les jours/ Les points d’ancrage/ De ses espaces cardinaux. »

    Mario Selvaggio éminente personnalité littéraire, poète, essayiste, traducteur, maitre de conférences à l’université de Cagliari, responsable d’éditions bilingues, a conscience « intuitistement » puisqu’ animateur-fondateur du mouvement « intuitiste», que le Verbe nous libérera :

    « Allons, libérons les mots/ Du sang glacé de l’amour/ Ouvrons la semence de parole/ Où refleurissent nos rêves. »

    En cela je le rejoins, puisque je suis convaincu que ce sont sur des utopies que l’on érige les plus beaux édifices.

    Pour conclure et avant de nous retrouver autour de nos amis(es) poètes, auteurs(es) de ce beau travail collectif, je pense que nous pouvons par le Verbe, le rêve et l’amour sauver l’humanité. Que sont devenues les espérances du siècle des Lumières, la tolérance, la concorde, la libre circulation des idées, l’humanisme, l’universalité, l’amour déculpabilisé ? L’humanisme, l’amour sont des germes d’espérance, de beauté et d’harmonie, alors je crois bon de les confier aux poètes, jardiniers de l’esprit, de la sagesse, du bon sens tout simplement et qu’ils rendent vie à ce jardin que nous avons tant piétiné, pour y revoir fleurir en toute Liberté, l’Amour cette belle fleur d’humanité et de vérité.

    A l’instar de mon Maître, le grand poète Marc Chesneau je pense sincèrement que :

    « Dans un instant d’amour un siècle peut tenir…/… ». (*)

    Et pour conclure dans l’esprit de cette remarquable anthologie, « La poésie est un souffle qui peut transcender l’humanité. »   

     

    Michel Bénard.

    Lauréat de l’Académie française.

    Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres

    Poeta Honoris Causa.

     

    (*) Extrait de « Fragments » Marc Chesneau.

         

     

     

      

     

     

     

     

     

     

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    Parutions/Recensions*9Recension – Jean-Pierre Paulhac – «  Ephémérides » *  Préface Jean-Charles Dorge.

    Editions les Poètes français -2018-  Format 15x21 Nombre de pages  63.

     « Ephémérides ! » D’emblée le titre nous situe dans le sublimé, l’envol des pages, nous naviguons au grand désespoir de nos illusions dans l’éphémère, l’inconsistant et la fuite incontrôlée du temps.

     « Dans l’étincelle immatérielle des jours qui fondent »

     L’ouvrage s’ouvre sur un court poème cadencé, syncopé, fragmenté, un peu comme un carrelage brisé , voulant évoquer un maximum d’intentions avec les moyens les plus rudimentaires.

    Le langage porte sa couleur, ses nuances, son rythme, nous ne nous y trompons pas, c’est du Jean-Pierre Paulhac, d’ailleurs nous y percevons deux ombres qui se fondent, Bob Dylan qui disparaît à l’angle de la rue et Léonard Cohen.

    Le rêve se teinte d’imaginaire, il évoque, pèse, soupèse  la signification d’être ou de l’être.

    La poésie est solide, le Verbe haut chargé de  la densité d’une vraie voix se nourrissant d’incertitude et comme le facteur Cheval agençant pierre après pierre, vers après vers  «  Le  Poème idéal ! »

     « Nos illusions nos anciens essors

    Nos vols incertains.../... »  

     Litanie, utopie, inventaire improbable de la vie rythmée par l’anéantissement du quotidien, l’impitoyable usure.

     « Nacre gaspillée qui se perd en larmes sur nos joues.../... »

     Le verbe s’ouvre sur un travail de mémoire faisant le constat des lambeaux dont nous nous déguisons, des loques élimées dont nous nous affublons et enorgueillons, pour finir par échouer dans les chambres froides de l’avenir.

    Jean-Pierre Paulhac pose un regard des plus lucides sur notre société, sur le miroir déformant de nos existences.

    Alors sachons entendre son cri, pour nous il est une garantie qui risque de pérenniser quelques fragments de notre parcours de vie.

    Le temps fuit, les saisons passent en sarabande et se mêlent dans un spasme mortifère.

    Même le marbre ici est éphémère et succombe au miracle de l’hiver.

    Notre poète possède cette audace de nous jeter à la face ses mots en forme de poèmes et cela fonctionne, nous nous accrochons, nous nous nourrissons, nous en redemandons, le corps écharpé, la tête tuméfiée.

    Vieille tradition, le poète se raccroche à l’amour comme on saisit les seins des femmes et l’on s’y suspend, vieux réflexes de sevrage d’enfance.

     « Voici ton corps comme un slogan entre mes bras.../... »

     Merci Jean-Pierre Paulhac de resituer les intermittents de la vie face à eux-mêmes, car voici une poésie qui n’accorde aucune allégeance à l’existence, elle lui fait front, jusqu’à la piétiner si nécessaire. Je le réitère, cette poésie appartient à celle d’une forte et haute voix.

    Poète militant, Jean-Pierre Paulhac déstructure les marionnettes que sont les hommes satisfaits et convaincus de leurs certitudes en leurs temples de poussière volatile et éphémère.

     « Les dos uniformisés des pisse-froid armés de certitudes.../... »        

     Poésie où nous croisons des temps forts qui nous stigmatisent, nous clouent au pilori des insignifiances de nos existences, alors pour seule issue, il nous reste les princesses guerrières fortes de leur chair et de leur sang.

    Le calendrier se déroule sous un regard particulier, le rythme des saisons n’est pas de celui que l’on atteint aisément.

     « Le temps d’un printemps

    Et qui meurent

    Dans l’éclat veuf

    Insaisissable.../... »

     Quelques jeux de mots ont suffit pour faucher les espoirs et les illusions des révolutions lorsque tout le monde marche au pas en croyant pouvoir encore paver le monde de bonnes intentions.

    L’été est aussi la saison des amours fugitives suspendues au feu de paille d’une pulsion que génère la peau ambrée d’un sein libre tendu vers le soleil en défiant les conventions.

     « L’incendie des désirs soulève ses fantasmes.../... »

     Les amours multiples et colorées nous rappellent que notre poète est un amoureux inconditionnel, qui cependant ne se laisse pas trop prendre aux jeux silencieux et capricieux  de ces  jouvencelles qui elles, pas plus que lui, ne se laissent plus trop séduire par les contes de fées et princes charmants.

     « Avec les douleurs arborées qui se tordent

    Dans le labyrinthe de mes amours

    Et qui agitent calcinées

    Leurs fantômes phosphorescents.../... »

     Le poète porte son regard averti sur une société en déliquescence qui peut basculer à tout instant.

    Tout a une fin, les promesses oubliées jonchent le sol comme des feuilles mortes. L’avenir n’apparaît que sous la forme d’un épouvantail grotesque, mais là déjà les bourgeons d’un futur printemps sécrètent le pollen nouveau qui germera en nous sur :

     « Le reflet éternel

    D’un amour de sirène

    Pour le peindre

    Sur tes lèvres. »

     Michel Bénard.

    Parutions/Recensions*5 

     

    Lyliane LParutions/Recensions*9ajoinie – recueil «  Haïkus du sablier »  

    Illustrations Jean-Paul Lajoinie. 

     Editions les Poètes français – 2018 –  63 pages – format 15x21. 

     Ce recueil nouveau de Lyliane Lajoinie « Haïkus du sablier » nous apparaît comme un léger duvet de sérénité s’opposant aux turbulences de la déraison contemporaine. 

    Par opposition à ce contexte, nous nous déplaçons dans un univers sensible et évanescent où la rigueur de l’esprit japonais est présente. 

    Tout ici se résume à traduire spontanément une sensation, à traduire une émotion et aller à l’essentiel de la manière la plus concise qui soit.  

    C’est parler au silence en écoutant la lumière !  

    L’art du haïku n’est pas nécessairement aisé aux poètes occidentaux. Les règles précises ne sont pas applicables à la forme classique occidentale, mais par un travail d’approche en similitude, un résultat concevable est tout à fait possible surtout si, comme dans le cas présent, l’auteur est porteur d’un réel talent.  

    Ecrire des haïkus implique une réflexion, un passage obligé vers l’essentiel.  

    Lyliane Lajoinie qui est assez familiarisée avec les formes de cultures extrême-orientales a réussi à trouver  sa ligne de haïku dans l’esprit de la tradition avec une touche de modernité occidentale. Le mariage est fusionnel, tout comme le cercle zen calligraphié, le haïku tend vers une volonté de perfection, une exigence absolue. 

    Par le haïku, notre poétesse ouvre les portes de la paix intérieure et de l’humilité. Elle doit réapprendre à faire se consumer ses encres, à voir dans la flamme d’une chandelle comme Gaston Bachelard, un nouveau monde.  

    Aux aurores avant de se livrer à sa discipline cryptographique, Lyliane Lajoinie voit peut-être apparaître dans les brumes quelques beaux lilas blancs. Notre amie évoque un retour aux origines, aux douceurs ancestrales, elle peint d’un geste soyeux le ciel, fait des bouquets de dentelles. Les senteurs réveillent le temps, le monde s’efface derrière les nuages et des pétales de roses recouvrent de souvenirs la voûte céleste. Les haïkus font appel à l’indéfini du subconscient où des corbeaux parfois se confondent aux soies noires du soir, aux encens évanescents. Au travers de ses haïkus, Lyliane Lajoinie prend parfaitement conscience que le fleuve de la vie est indéfinissable, que tout passe et s’efface. 

    Les hommes vivent, meurent, mais l’âme demeure ! Mais où ? 

    Le sablier s’écoule ! Le temps se suspend. 

     Michel Bénard. 

     Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*9

    Thérèse-Françoise Crassous – La promesse de l’âme – 

     Editions les Poètes français. - 2018 – Préface de Christian Malaplate.                                                        43 pages – format 15x21 - 

     Dès l’ouverture du recueil de Thérèse-Françoise Crassous « La promesse de l’âme », un silence s’installe pour laisser place aux songes en pleine liberté, comme est libre l’écriture, solide et construite selon un rythme personnel. 

    Indéniablement, le temps fuit et s’écoule comme l’eau fougueuse du torrent et le questionnement se pose et s’impose sur l’impuissance ou l’insignifiance de « Dieu » quand les hommes sont abandonnés à leur destin. A qui peut-on faire encore confiance ?? 

    La poésie devient ici le levier d’une quête à la recherche d’un temps pas si éloigné qu’il le paraît, mais qui dans la précipitation contemporaine où tout passe si vite, nous semble bien lointain. 

    Par la poésie Thérèse-Françoise Crassous rappelle et honore les âmes envolées ou en errance, une manière pour elle de les habiller de beauté. 

    Notre fidèle  ami et initié en poésie, Christian Malaplate préfacier de Thérèse-Françoise Crassous le spécifie judicieusement, l’auteure cherche l’alchimie de l’être, le sens sacré de l’existence. Vaste réflexion entre philosophie et poésie !  

    Il arrive que les rêves fondent, s’étiolent, mais l’émerveillement demeure au cœur de l’amour de « Dieu » mais éventuellement ou hypothétiquement, que pourrait-il faire sur le genre humain qui depuis l’origine ne parvient pas à s’extirper des ténèbres ? 

    Heureusement la nature est là dans sa beauté et plénitude, elle est le sceau de l’espérance. 

    Souvent notre poétesse se pose la question. Où est le rêve, où est la réalité ? La confusion peut s’installer, qu’existe-t-il entre les deux ? « Lorsque tu songes se confondent les réalités. »       

    La lecture des poèmes de Thérèse-Françoise Crassous nous entraîne dans un tourbillon infini de rêves, d’encre, de semences, d’ombre et de lumière, le tout serti de quelques battements de cœur. 

     Michel Bénard. 

     Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*9

     Marcel Maillet – recension- «  Entrer dans la lumière des estuaires. » 

                                                   Illustration photo : Agnès Maillet. 

                               Editions les Poètes français – 2017 -  45 pages – Format 15x21 – 

     

    En première lecture, nous avons cette impression de pénétrer dans une légende épique ou mythologique, des images se forment, gravant dans l’imaginaire une fresque, Orphée ou Sapho ne sont pas loin, j’en arrive même à songer à une peinture de Gustave Moreau. 

    L’écriture adopte une certaine modernité, les vers s’avancent, se centrent, se décalent,  ils se libèrent en cherchant une forme d’indépendance typographique. 

    Quelques visions déterminantes, voire prémonitoires retiennent notre attention : « .../... univers d’avant les hommes/ d’avant les dieux/ et auquel nous retournons.../... » 

    L’écriture contient sa propre identité, il est bon de l’investir tel un paysage inconnu. Le souffle de la liberté est incontournable, Marcel Maillet révise le monde, rebâtit le paysage, il ensemence dans une riche expression. Singulièrement, l’intention est volontairement destructrice dans sa conception,  mais la cadence se veut initiatrice. Notre poète sculpte de belles visions, insolites, inattendues, mais gorgées de poésie. Une lecture attentive déclenche l’impression d’un enchainement d’images. 

    Sans doute par prudence, le mysticisme est contenu, une certaine foi est présente mais non citée, tout juste suggérée : « J’entends dans l’air le cristal d’un cantique/ Je laisse unique dans le ciel prier l’oiseau »  

    Mon chemin, trop court avec Marcel Maillet s’arrêtera ici, je vous passe le relais en vous suggérant de partir en migration avec les oiseaux de feu et de neige : « jusqu’aux sphères éthérées de l’éternel. » 

     Michel Bénard. 

     

    Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*9

     Nicole Dubromer : Recueil  « Impromptu virtuel »  

      Illustrations numériques Nicolas Pierquin.  

     Editions les Poètes français – 2018 – Nombre de pages 65 – format 15x21 

     

    L’histoire évolue patiemment, d’image en image, point par point. Notre poétesse n’y cultiverait-elle pas un peu l’âme d’une Pénélope ?« La vie doucement bascule.../...mais pourtant.../...Je poursuivais ma recherche virtuelle. »   

    Nous découvrons une poésie quelque peu narrative, imprégnée d’une certaine innocence et d’un émerveillement qui nous revient du jardin de l’enfance. Nicole Dubromer compose sa poésie à la plume de l’authenticité, un peu comme Douanier Rousseau réalisait son tableau, Cheval son palais idéal et Tatin son œuvre brute et symbolique.  

    Elle interroge la vie au prisme de ses songes qui font naître des intuitions où se cueille un peu de beauté. De cet imaginaire se nourrissent des paysages singuliers recouverts de chants d’oiseaux. 

    La beauté selon Nicole Dubromer est un bienfait pour l’humanité, entre l’âme et l’esprit, elle y cultive la part des anges. « La recherche de la beauté est une connivence entre l’humain et le divin. » 

    Elle s’étonne toujours de la première heure du jour, s’exalte de la vie recommencée, se grime et s’enivre de poésie. 

    Elle aime tout simplement la vie et l’indépendance, en cela je lui donne blanc-seing. 

    La vie, les hommes, l’espérance sont irrémédiablement liés à la nature qui nous donne les plus belles leçons de sagesse qui soient.    

    Entre ces humbles lignes, c’est un cœur en souffrance en quête de devenir et d’amour que nous découvrons. 

     Michel Bénard. 

     Parutions/Recensions*5

     

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    Raoul Pouilly

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