• Charles Verfaille

     

     

    Charles Verfaille

    Charles Verfaille

    CHARLES VERFAILLE

     Il s'approchait doucement de son centenaire, puisqu'il avait fêté, le 29 juin dernier, ses 97 printemps...  Le poète belge francophone Charles VERFAILLE, ancien membre du Comité de notre Société nous a quittés, emporté par la Covid-19.

    Titulaire d'un diplôme de Philosophie et Lettres (1945), il avait complété sa formation par un Doctorat en Droit (1948) qui lui permettra d'intégrer le personnel du Crédit Agricole, dont il sera nommé Directeur Général en 1956 et, en 1974, Président du Conseil d'Administration, poste qu'il ne quittera que pour son départ à la retraite, en 1983.  

    C'est, nous avait-il confié, la mort de son épouse, en 1987, qui jouera le rôle de catalyseur dans le phénomène d'écriture le concernant.  Ayant définitivement fait le choix de l'écriture classique, dans sa pureté même, Charles VERFAILLE nous laisse neuf ouvrages qui marquent toute son évolution d'homme et de poète : d'Au Seuil de mon Automne (1992)  - premières réflexions sur la vieillesse qui s'annonce -  en passant par ses "Maux d'Amour, Mots d'Humour" (1995), plus léger mais néanmoins plein de sagesse pour clôturer par cette "Légende des Trois Amis" (2008) (suivie de "Solstice d'Hiver") - trois amis, images de trois niveaux de conscience : celui happé par le matériel, celui qui recherche la spiritualité et, enfin, celui qui l'a trouvée -  qui lui permettront d'exprimer, dans une poésie toujours lumineuse, sa position et ses convictions par rapport à la franc-maçonnerie, qu'il avait intégrée dans les années 1950 et dont il était l'un des Maîtres reconnus.  "Un poète peut être franc-maçon et vice versa" se plaisait à nous rappeler notre ami disparu...

    Membre de toutes les Associations Littéraires - françaises et belges - reconnues, titulaires de maints Grands Prix accordés pour la poésie classique, si l'homme qu'était Charles VERFAILLE vient de nous quitter, sa poésie demeure, tel un éternel flambeau, pour éclairer nos réflexions et nous guider vers l'essentiel : l'Être humain, dans sa diversité et l'Amour, qui porte tout et tous vers une Lumière sans fin.  Celle dans laquelle baigne indubitablement et à tout jamais notre ami Charles VERFAILLE, que nous saluons aujourd'hui avec tendresse et respect. 

    VÉRONIQUE FLABAT-PIOT

     

     

     

     

     

     

          « Au revoir » au poète Charles Verfaille. 

      Né en 1923, il aura survolé  un siècle ou presque de l’évolution ou de l’involution du monde : le poète et penseur belge Charles Verfaille nous a quittés au début de l’automne, laissant un vide dans les cercles poétiques qui n’est pas prêt d’être comblé, en tant qu’homme et dans nos mémoires. Disparition qui n’est pas sans me faire songer à un autre immense poète et belle âme de l’humanité qu’était Jacques Viesvil (les deux hommes, d’ailleurs, s’appréciaient beaucoup).

    Mais écoutons Charles Verfaille.   

    « Je ne crains pas la mort ; du moins je le suppose, 

    Car, comment être sûr, avant d’y parvenir, 

    Qu’à sa porte la peur ne veuille retenir 

    Mon âme s’apprêtant à rejoindre sa Cause. »  

    La question reste posée ! 

    Charles Verfaille était reconnu comme l’un des maîtres de la poésie classique, mais cette seule classification est à mon sens bien réductrice, car notre ami était bien autre chose. 

    Au-delà d’une carrière dans les hautes finances, il était un homme charmant et délicieux, calme et posé, d’une tout autre culture, celle de l’érudition et de l’élégance, particulièrement apprécié de ses confrères et pairs en poésie, autant que de ses frères en maçonnerie. 

    Pour avoir bien connu Charles Verfaille, à une époque pas si lointaine où nous étions tous deux membres du comité directeur de la prestigieuse Société des Poètes Français, je le vois encore d’une élégance presque britannique dans ses costumes de velours côtelé, prévenant et toujours porteur de l’esprit des grands humanistes, chers aux Lumières. La poésie qu’il portait haut était son flambeau salvateur. 

    Charles Verfaille détenait et entretenait la mentalité des bâtisseurs intellectuels : d’ailleurs, son grand rêve n’était-il pas d’ériger le Temple idéal, celui qui rapprocherait, dans la fraternité, la connaissance, la tolérance, la concorde et l’amour, tous les hommes de bonne volonté, au-delà de toutes formes dogmatiques ? 

     Il fut toujours une sorte de prince libre de sa pensée,  pour ne pas dire de lui le terme galvaudé de « libre penseur ».  

    Charles Verfaille n’a jamais triché, ni cherché à briller : chez lui c’était tout simplement la voix de l’homme qui prédominait et par-dessus tout,  le souffle du cœur. 

    Par l’acte de poèsie il retrouvait les sources de la beauté, il caressait le sacré, voire il effleurait le Divin, car sur ce point le doute s’installait de façon récurrente, la relation n’était pas si simple avec « Celui d’en haut, » mais : «  Que dire encore ? »   

    Aujourd’hui peut-être est-il détenteur d’une réponse à son questionnement : 

    « Oui mais après qu’adviendra-t-il ? » 

    Désormais, détient-il sans doute la réponse à cette interrogation existentielle qui le tarauda tout au long de sa vie de réflexion.                                                                              

    Michel Bénard. 

     

     

     

       

     

     

     

     

     

     

     

     

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