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MUSIQUE / mettez le son
Demain dès l'aube (poème)
MICHEL BÉNARD
Victor Hugo, les prémices d’un humanisme en perspective.
Prétendre situer ce géant et précurseur multidisciplinaire qu’était Victor Hugo soulève toujours un profond dilemme, une énigme, un long questionnement, car l’homme-poète côtoie l’universel, mieux vaut alors l’aborder degré par degré, thème par thème.
Nous avions ici les années précédentes déjà évoqué Victor Hugo et le monde social, Victor Hugo et l’art, Victor Hugo et l’érotisme, Victor Hugo et le romantisme, mais aujourd’hui le sujet dans le contexte actuel s’impose de lui-même, nous survolerons Victor Hugo et l’humanisme.
À ce titre, il nous semble qu’il serait au cœur même de l’actualité contemporaine devant ces montées des intégrismes de toutes obédiences, des fanatismes populistes aveugles et des manipulations de l’obscurantisme et de l’ignorance.L’engagement contre la misère :
Très tôt, il se fit un fervent défenseur des droits de l’homme, du principe de la liberté, du combat social, il prêta sa voix aux exclus, aux faibles, aux exploités victimes d’un système totalement dépourvu, ou peu s’en faut, d’humanité.
Il aimait à dire : « Je suis une conscience. », formule que nous pourrions rattacher à ce dessin bouleversant d’un bras tendu dans l’effroi souligné de cette mention lapidaire : « La conscience devant une mauvaise action. »
Notre grand poète va mener une lutte opiniâtre contre la misère, il ne fut pas de ces versificateurs usant de belles formules hypocrites, vides d’authenticité et ne brassant que le vent de l’égocentrisme. Pour lui, la poésie se devait d’être une action, un levier de sensibilisation. Il utilisait le verbe comme une arme sociale, un bouclier humain.
Il lança un jour au cours d’un débat, aux membres de l’Assemblée Législative : « Je suis de ceux qui pensent et qui confirment qu’on peut détruire la misère. »
En ces périodes d’exode rural bouleversées par la révolution industrielle, où les nouvelles classes d’ouvriers qui travaillent dans des conditions effroyables n’ont même plus de quoi vivre et de manger à leur faim, la misère prédomine avec son cortège de drames humains qui se multiplient. Victor Hugo lance un cri dans son discours du 09 Juillet 1849 qui, à ce titre, est des plus révélateurs de sa détermination et il affirme haut et fort en d’autres termes, que la misère n’est pas une fatalité, mais vraiment un fléau social que l’on doit éradiquer.
Ses romans, « Les misérables – Les travailleurs de la mer – L’homme qui rit- etc. » ne sont d’ailleurs qu’une succession de ses engagements, de ses combats militants face à cette grosse machine au service du capital et broyant aveuglément toute forme d’humanité sur son passage. Aujourd’hui devant le profil d’un futur très aléatoire, il aurait encore beaucoup à faire, car si les moyens ont changé, la déshumanisation numérisée est encore plus sournoise.
A ce propos, son dessin « le fou » symbolise très bien les affres d’un système protégeant toujours les mêmes, c'est-à-dire ceux qui ont déjà tout au détriment de ceux qui n’ont rien. De semblables injustices peuvent aller jusqu’à conduire à la folie, au suicide même !
Durant la rédaction de certains de ses romans, Victor Hugo se rendit à Lille au cœur même du monde ouvrier, des familles miséreuses condamnées à survivre sous le joug de conditions atroces.
Au-delà de l’individu dans la souffrance, il voit la ruine et le déclin de toute la société.La défense des enfants :
Les enfants eux aussi eurent une place importante dans ses prises de position, dans sa volonté de renverser la société de son temps et son système pernicieux bien établi, pire étatisé.
Evoquant Victor Hugo à ce sujet, Théodore de Banville écrit qu’en « Poésie, l’enfant date de lui, et n’a commencé à vivre que dans ses œuvres. »
Les enfants dans leur cortège de misère et de laissés-pour-compte sont omniprésents dans l’œuvre de Victor Hugo.
Le poème – Mélancholia – est très révélateur et sans parler de la pauvre petite Cosette dans - Les Misérables -
En évoquant les enfants broyés par le travail, aux mines, à l’usine, aux champs il écrira :« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement. »Toujours à l’Assemblée Législative en Janvier 1850 il fut le premier à évoquer – Le droit de l’enfant – « En élevant l’enfant, nous élevons l’avenir. »
Il s’insurgera contre le monopole de l’instruction favorable au clergé, absolument convaincu que c’est l’État qui doit dispenser l’enseignement gratuit et obligatoire. En cela, il sera aussi un précurseur de la laïcité dont le principe sera repris plus tard par Jules Ferry.Pionnier dans la reconnaissance des droits de la femme.
Victor Hugo fera aussi de la défense des droits de la femme son combat, et en sera le porte-étendard.
Dans – Actes et paroles – il écrira : « .../...donner pour contrepoids au droit de l’homme le droit de la femme. »
A cette époque pas si lointaine, la femme est écartée de la vie sociale, politique, publique, elle n’existe pas, ne vote pas, ne possède pas, n’a aucun droit à la parole.
Sur les problèmes de l’émancipation de la femme, il écrira une lettre très pertinente pour le journal – L’Avenir des femmes - « Il y a des citoyens, il n’y a pas de citoyennes. C’est là un état violent : il faut qu’il cesse. » « .../...éternelle esclave, éternelle sacrifiée, éternelle martyre, nous vous relèverons. »« Oh ! N’insultez jamais une femme qui tombe,
Qui sait sous quel fardeau la pauvre âme succombe. »La seule égalité à cette époque de la femme avec les hommes était celle de la peine de prison.
Victor Hugo ira aussi soutenir, à un congrès d’ouvriers à Marseille, la première organisation masculine à fonder une commission féminine. Il attisera également le courage de celles qui luttent à élever la femme dans la société, comme Louise Michel, Georges Sand etc.
La prise de position contre l’esclavage :Autre majestueux cheval de bataille et non des moindres, son engagement virulent pour l’abolition de l’esclavage. La France comme bien d’autres pays d’Europe était porteuse d’un système colonialiste et esclavagiste bien rodé et malignement efficace, qui aujourd’hui nous apparaît comme une tache dans la mémoire collective.
Dans son roman « Bug-Jurgal » Victor Hugo soulève ce lourd et grave cas de conscience.
« Un seul esclave sur la Terre suffit pour déshonorer la liberté de tous les hommes. »
Le rapport maître-esclave lui est inacceptable, la liberté doit demeurer intégrale, absolue, elle ne se monnaye pas, et ne supporte aucune concession.
A force d’opiniâtreté, d’obstination en ce juste combat, il se rapprochera de son ami Victor Schoelcher qui finira par faire abolir l’esclavage dans toutes les colonies françaises. Dans l’enthousiasme et l’exaltation de la victoire il dira :
« Avant la fin du siècle, l’esclavage aura disparu de la terre. La liberté est la loi humaine…la barbarie recule. La civilisation avance... »Le cauchemar du « meurtre légal » :
Nous avons déjà été trop long alors pour conclure, nous évoquerons sans doute ce qui fut le plus présent et permanent de ses actes militants humanistes.
La lutte acharnée contre la peine de mort qu’il ressent comme une preuve de barbarie d’État, une décadence sociale.
« La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. »
Il se doit de dénoncer le « meurtre légal. »
Ici aussi ses romans seront marqués du sceau de sa mission salvatrice, nous pensons particulièrement à – Le dernier jour d’un condamné –, à – Claude Gueux –
Cet engagement absolu chez Victor Hugo s’explique très probablement par le grand respect qu’il porte à la vie, et il plaide pour une société qui :
« ../...ne doit pas punir pour se venger ; elle doit corriger pour améliorer.../.. »
Il a composé sur ce thème deux œuvres graphiques particulièrement poignantes, – Le pendu – lorsqu’il s’insurgea contre la pendaison d’un condamné à Guernesey durant son séjour sur l’ile de Jersey, et – Une guillotine – où la tête de la victime est propulsée dans l’espace comme un terrifiant et hideux boulet de canon.
Il traitera aussi d’autres œuvres sur le même sujet – Le gibet de Montfaucon – Les têtes sur des pieux – L’ombre du mancenillier – (considéré comme l’arbre de la mort)
A son regard et avec sa conscience, il soutient que tuer celui qui tue ne fait qu’entretenir un cercle vicieux qui remet en cause toute notion de civilisation.
Oui ! Victor Hugo, véritable porte-parole de l’humanité, aura toute sa vie durant recherché comme l’a si bien exprimé Léopold Sédar Senghor : « Cet humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races qui se réveillent à la chaleur complémentaire. »
Michel Bénardchevalier des arts et lettres
lauréat de l'Académie française
NB : Ouvrages consultés.
Romans : Bug-Jargal - Le dernier jour d’un condamné – Claude Gueux – Les Misérables – Les travailleurs de la mer – L’homme qui rit –
Poésie : Les Orientales – Les chants du crépuscule – Les voix intérieures – Les contemplations –
Victor Hugo dessinateur « La guilde du livre – Lausanne »
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isabelle gayet
if-gayet@wanadoo.fr
Le café poétique s’installe dans la durée mais s’est ouvert à d’autres poètes !
au Café Français, près de la place Bellecour. Jean-Pierre Paulhac de passage à Lyon, nous a honorés de sa présence. Nous étions neuf dont deux amis de Joëlle Vincent, venus pour écouter. Nous avons pu échanger et croiser nos informations
sur les événements poétiques, organisés sur Lyon. Mais également sur nos goûts et nos attentes. Une lecture de nos poèmes a suivi et les participants m’ont fait part de leur satisfaction suite à cette rencontre. Nous avons donc convenu de nous retrouver le 1er décembre à 15h au Café Français. Voilà pour l’essentiel !-le 2 juin à une rencontre poétique à la médiathèque de Rillieux avec Joëlle Vincent où nous avons représenté la SPF
.R de la rencontre poétique du 14 mars 2023 FEMMES SANS FRONTIÈRES Espace culturel Saint-Cyr au Mont d’Or (69) Quelle belle rencontre avec l’Arménie et son ambassadrice, sur le thème « Frontières » du Printemps des Poètes 2023.
Anaïd. B nous a charmés, envoûtés ; ses mots sont ceux d’une poétesse au grand cœur qui défend son biculturalisme. Elle est fière d’être française mais fière également de sa culture, de ses origines. C’est ainsi qu’elle remercie ses parents de la lui avoir transmise, se sent exilée et souhaite transmettre à son tour. Quand on ne sait pas d’où l’on vient, on ne sait pas où l’on va, dit-elle. Ses mots et sa musique comme un pont, comme libération et partage, nous ont émus et emportés. Chansons ponctuées par les textes magnifiques de Joëlle Vincent, correspondante à Lyon et marraine d’Anaïd. B à la Société des Poètes Français, d’Eva Garcia ainsi que ceux de Jean-Pierre Paulhac, de passage dans sa ville, et Noël Métallier, correspondant du Vaucluse qui n’a pas hésité à parcourir avec sa muse, 500 km dans la journée pour nous honorer de sa participation. L’espace Culturel Louisa Siefert de Saint-Cyr au Mont d’Or et sa responsable Karen Charnay nous ont accueillis avec empressement et gratifiés d’une collation. Ce moment convivial a permis d’échanger avec les spectateurs, enchantés par cette parenthèse du temps ouverte sur le mariage de la Poésie et de la Musique. Salon du Livre : La Vague des Livres à Villefranche Sur Saône le 19 mars (les exemplaires de l'Agora ont été très appréciés et j'ai mis en avant le concours jeunesse. Parrainage de Béatrice Aupetit, qui a envoyé son dossier, rue Mr Le Prince, il y a une quinzaine de jours : elle est assez active sur Lyon.
C.R de la rencontre poétique du 14 mars 2023
FEMMES SANS FRONTIÈRES
Espace culturel Saint-Cyr au Mont d’Or (69)
Quelle belle rencontre avec l’Arménie et son ambassadrice, sur le thème « Frontières » du Printemps des Poètes 2023.
Anaïd. B nous a charmés, envoûtés ; ses mots sont ceux d’une poétesse au grand cœur qui défend son biculturalisme. Elle est fière d’être française mais fière également de sa culture, de ses origines. C’est ainsi qu’elle remercie ses parents de la lui avoir transmise, se sent exilée et souhaite transmettre à son tour. Quand on ne sait pas d’où l’on vient, on ne sait pas où l’on va, dit-elle.
Ses mots et sa musique comme un pont, comme libération et partage, nous ont émus et emportés.
Chansons ponctuées par les textes magnifiques de Joëlle Vincent, correspondante à Lyon et marraine d’Anaïd. B à la Société des Poètes Français, d’Eva Garcia ainsi que ceux de Jean-Pierre Paulhac, de passage dans sa ville, et Noël Métallier, correspondant du Vaucluse qui n’a pas hésité à parcourir avec sa muse, 500 km dans la journée pour nous honorer de sa participation.
L’espace Culturel Louisa Siefert de Saint-Cyr au Mont d’Or et sa responsable Karen Charnay nous ont accueillis avec empressement et gratifiés d’une collation. Ce moment convivial a permis d’échanger avec les spectateurs, enchantés par cette parenthèse du temps ouverte sur le mariage de la Poésie et de la Musique.
Isabelle Gayet
Déléguée Rhône-Alpes Société des Poètes Français
Nous serons accueillis par Karen Charnay, responsable de l' Espace Culturel Louisa Siefert de Saint-Cyr au Mont d'Or (69)
L'invitée d'honneur sera Anaïd.B, chanteuse et poétesse.
Notre ami Noël Métallier, poète et correspondant Vaucluse, nous honorera également de sa présence.
Les poètes et poétesses des alentours seront les bienvenus et liront leurs textes.
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Paris en poésie
Qu'est-ce que c'est ?
par Roselyne Chevalier
Sociétaire de la Société des Poètes Français
Spectacle "L'Humour en poésie" Avignon Off 2007
1er prix de poésie libre (A.P.P.E.L. 1997)
Trophée de la Nuit de l'Osmose (A.P.P.E.L. 1997)
*
Maîtrise d'Etudes Théâtrales Universitaires (Paris III)
D.E.A. Etudes ibériques et ibéro-américaines (Paris III)Carte professionnelle de guide-conférencière
Doctorante en Littérature française (Université Paris-Est Créteil)
* Membre du Lions Club International*
Contact :E-mail : roselyne.chevalier@yahoo.fr
Mobile : 07 81 67 21 98http://paris-en-poesie.blogspot.fr/
Des promenades dans les quartiers mythiques du Paris de la rive gauche, quartier Latin, Saint-Germain-des-Prés, Montparnasse et de la rive droite (le Marais). Et la non moins mythique butte Montmartre. Lieux hantés par les poètes.
Des parcours commentés (histoire, architecture, anecdotes) en passant par les plus belles rues de ces quartiers qui ont gardé un parfum d'autrefois, nous faisant voyager du Moyen Age à nos jours.
Des poèmes dits devant la trace du poète (statue, stèle, plaque sur façade, monument, immeuble, square portant leur nom) : Ronsard, du Bellay, Boileau, Verlaine, Rimbaud, Hugo, Ungaretti, de Nerval, Vian, Carco, Apollinaire, Rictus, Eminescu, Mickiewicz, Prévert et beaucoup d'autres.Le concept de ces promenades poétiques repose sur ma double compétence de guide-conférencière d'une part, de poète et de comédienne d'autre part. Je suis auteur du guide culturel L'Espagne Méditerranéenne (Guides Peuples du Monde) puis j'ai suivi une formation de guide interprète Ile-de-France (GRETA Top Formation) sanctionnée par la carte professionnelle de guide-conférencière. Je suis poète (prix de poésie) et comédienne : longue expérience dans des pièces, des lectures-spectacles (Société des Poètes Français), des lectures de poèmes (dans le cadre d'associations culturelles) et le spectacle L'Humour en Poésie (festival off d'Avignon 2007).
PARIS EN POESIE ET AUDIENS BALADINS CLUB
Promenade Saint-Germain-des-Prés 4 : autour du ProcopeBonjour à toutes et à tous,
Un regain de printemps ou bien un été indien, revoilà le soleil qui nous taquine de ses rayons ! C'est le moment d'en profiter pour faire une belle promenade avec Paris en Poésie dans ce Saint-Germain-des-Prés aux rues pittoresques et calmes jalonnées de véritables trésors d'architecture (façades ouvragées, ferronneries, portes cochères) tout autour du plus vieux café de Paris, le Procope qui fut le rendez-vous des encyclopédistes et des révolutionnaires au XVIIIe siècle, des écrivains et des poètes, notamment les romantiques au XIXe siècle ! Absinthe et littérature y faisaient bon ménage !
Une percée dans l'histoire de Paris, la grande et... l'autre qui nous fera rire et sourire !
Rendez-vous :
Le dimanche 15 octobre à 14h 30 : station de métro Saint-Michel (sortie 4 - place Saint-André-des-Arts)Tarif club ABC : 17,00 € (règlement par chèque)
Contact : e-mail ou 07 81 67 21 98
Poétiquement,
Roselyne Chevalier
Paris en Poésie/Audiens Baladins Club
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Nicole Portay
(nicoleportay@gmail.com
Responsable nationale du concours de poésie proposé
par la SOCIETE DES POETES FRANCAIS à la jeunesse,
je souhaite sensibiliser tous mes amis sur un projet ambitieux, voire difficile mais qui laisse place à la transmission de nos valeurs, à l’espoir de voir germer les petites graines transmises par le vecteur de la poésie ! et les enseignants savent bien les belles surprises que réservent les jeunes.
La Société des Poètes Français, en effet, relance son Concours national ouvert à tous les JEUNES francophones, de France et d'ailleurs.
Voir les modalités sur l’affiche ci-dessus
Avec l'objectif de susciter le goût de la Poésie mais aussi d'apporter notre contribution au soutien de la Francophonie dans le monde, je demande de bien vouloir diffuser ce message au plus grand nombre, amis, contacts et réseaux, aux professeurs des écoles, aux professeurs de Lettres, aux Bibliothèques, sans oublier les enfants de l’entourage qui pourraient y participer...
Il est possible de coller directement l'affiche sur des tableaux d'affichage visibles de parents d'élèves ou d'élèves eux-mêmes, à l'intérieur d'établissements scolaires, ce serait une aide non négligeable à nous apporter pour la réussite de ce Concours. Merci d'avance !
En toute cordialité, amitié en terre poésie,
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la SPF première Société de Poètes de France et la plus ancienne née en 1902
1902
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Bonjour
Il y a plus d'un an que je n'ai pas fait de tour de chant
Avez vous envie de vois mon prochain
VENDREDI 10 NOVEMBRE 2017 20h00
LE RIGOLETTO 337 rue de Belleville 75019 Paris
Métro Porte des Lilas Ligne 11
B.S Production
BilletReduc
Restauration sur place
Merci de faire passer l'info
Amicales salutations poétiques et musicales
Avec " un petit baiser sur la joue " en chanson
Pierre de La GALITE
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c'est une belle manifestation qui s'est déroulée à notre siège
en hommage à notre ancien Sociétaire
Léopold Sédar Senghor
pour la parution du livre de Jeannine Dion-Guérin
des personnalités du Sénégal, du Bénin, de la Martinique,
de Haîti, d'Algérie et de toute la France
ont participé à cette manifestation de haut niveau
en présence du Président de la SPF
et du Président du Cénacle européen
De gauche à droite : Barnabé Laye (Bénin) * Michel Bénard * Ndongo Mbaye (Sénégal)
Henri Senghor * Racine Senghor (Sénégal) * JF Dussottier
Intervention de l’Ambassadeur honoraire Henri Arphang SENGHOR
A l’occasion de l’hommage à Léopold Sédar SENGHOR
Présentation du livre de Jeannine DION-GUERIN
Espace Culturel Mompezat (16, Rue Monsieur le Prince PARIS 6ème)
Le 14 octobre 2017Mesdames, Messieurs, chers Amis,
Mes remerciements vont d’abord à Jean-Charles DORGE qui, très à l’aise dans son rôle de Président de la société DES POETES FRANÇAIS, vient de nous souhaiter la bienvenue avant d’introduire à grands traits la thématique de notre rencontre d’aujourd’hui.
Merci aussi à Jean François DUSSOTTIER, Président du Cénacle Européen Francophone de Poésies, des Arts et des lettres, de m’associer à ce bel hommage au Président humaniste Léopold Sédar SENGHOR, organisée avec la généreuse complicité de Michel BENARD, poète et écrivain de talent, au travers de l’amicale rencontre de cet après-midi autour de l’ouvrage si captivant de la poétesse Jeannine DION-GUERIN intitulé « A l’ombre du baobab ».
C’est aussi pour moi une agréable occasion de vous informer du retour à Paris, en provenance des Etats-Unis où il exerçait des activités universitaires au Nouveau Mexique, du poète et écrivain algérien, Hafid GAFAÏTI auquel, il convient de le rappeler, fut décerné pour l’année 2015, le prix Charles CARRERE de poésie qui venait d’être créé, en récompense de ses œuvres poétiques publiées en édition bilingue aux Etats-Unis, en France et en Italie.
Ce livre de Jeannine, nous y revenons, que j’ai eu le plaisir de préfacer constitue un nouveau et admirable témoignage de reconnaissance rendu à cette figure prestigieuse du Continent africain dont la stature intellectuelle d’homme de culture reste toujours présente dans nos mémoires.
Des intervenants engagés, partisans du dialogue, diront sans doute, ici, combien Sédar « ainsi l’appelaient familièrement ses intimes » fut « grand » comme on dit au Sénégal. Ils souligneront qu’avec le temps et l’évolution des idées les passions que suscitait son œuvre littéraire se sont apaisées et que Senghor, lui-même, avait su intégrer dans sa démarche intellectuelle les critiques comme un apport nécessaire à la pensée africaine.
Pour ma part, retraité depuis quelques années mais resté actif, je viens en toute liberté m’entretenir avec vous de ce grammairien qui sut mener de front la charge de Chef d’Etat et sa vocation de penseur et de poète avant de vous parler du véritable amphitryon de cet après-midi. Notre chère Jeanine, riche par sa sensibilité, propose à notre réflexion son ouvrage qui met l’accent sur la culture et dont le contenu exprime l’exquise saveur de la nouveauté des liens poétiques qui sous-tendent ses écrits.
Je commencerai donc, si vous me le permettez, par exprimer ma volonté de remplir, non pas seulement un devoir filial, mais d’agir par devoir envers moi-même acceptant de dire toute ma gratitude à cet humaniste, le père fondamental, qui m’a apporté la clef de moi-même.
Léopold Sédar SENGHOR était mon oncle et mon parrain, une génération nous séparait mais cette différence ne nous a pas empêchés d’avoir des échanges fructueux, d’abord à l’Ecole Nationale de la France d’outremer où il dispensait des cours de langues et civilisation africaine. Par la suite, diplomate de carrière, je fus son ambassadeur dans différents pays d’Amérique latine et d’Europe méditerranéenne. Notre collaboration tout au long de ma carrière s’enrichissait de nos échanges d’idées créant ainsi des liens étroits entre nous et surtout contribuant à éclairer ma vision du monde.
En réalité parler de Senghor n’est pas chose aisée. Personnalité multiple et complexe il était difficile de le cerner dans sa globalité. Homme politique, il est confronté, à son époque, à la nécessité de construire un Etat démocratique moderne. Poète du dialogue des cultures, apôtre du maintien des identités culturelles à l’intérieur d’une civilisation universelle et dont l’engagement pour la Francophonie relève d’une démarche œcuménique, il nous invite à nous interroger tant sur son œuvre que sur ses apports aux idéaux et valeurs de la pensée contemporaine. Il s’agit, en effet, essentiellement dans son esprit « d’être soi-même pour penser par soi-même et pour soi-même ». Tel est le message qui interpelle tous ceux qui souhaitent vivre en paix dans un monde fraternel, apaisé parce que culturellement métissé où chacun doit être métis à sa façon. Selon lui, chacun doit s’enraciner dans les valeurs culturelles de son ethnie et son continent « pour être ». Il s’agit somme toute de s’ouvrir aux autres pour s’épanouir dans l’inédit de la rencontre.
C’est dans cette perspective d’ouverture et de dialogue qu’il convient de situer ma rencontre avec Jeanine. Nous nous étions réunis le 19 juin 2010 dans l’Espace Culturel Montpezat, situé au 16, rue Monsieur le Prince, pour la remise des prix de Poésie, des Arts et Lettres du Cénacle Européen Francophone. J’y rencontrais pour la première fois Jeanine Guérin à laquelle le Jury du prix de poésie Léopold Sédar SENGHOR lui avait été attribué. Représentant de la famille SENGHOR et ancien Ambassadeur du Sénégal, il m’incombait de lui remettre cette distinction récompensant la qualité et l’élégance de sa poésie « qui célèbre avec ferveur toute la chaleur émotionnelle de la vie sous ses formes les plus diverses, l’amour et l’espérance ». Pour elle, être poète c’est non seulement écrire mais également s’engager par son action à faire vivre la poésie, car celle-ci aurait pour mission de changer le regard du poète sur le monde comme celui du monde sur le poète.
Par la suite, j’ai eu l’occasion de la rencontrer à plusieurs reprises pour des échanges culturels, après lecture de ses divers recueils de poésie. Plus tard, j’apprenais par mon compatriote et ami saint-louisien, Charles CARRERE, coordonnateur du « Congrès mondial des poètes » dont SENGHOR avait été jadis le Président, que mon oncle appréciait beaucoup sa poésie dont les poèmes répondaient parfaitement, disait-il, à sa propre définition des poèmes : « une image ou un ensemble d’images analogiques, mélodieuses et rythmées ». Voilà pourquoi, découvrant leurs affinités, les correspondances échangées et leur complicité de pensée, j’ai éprouvé le besoin de l’encourager à écrire ses rencontres avec mon oncle. C’est aujourd’hui chose faite.
Abordons, à présent, les circonstances de la rencontre de Jeanine avec le poète SENGHOR :
C’est en 1984 que s’est présentée l’occasion pour cette figure attachante et sensible de rencontrer au Congrès de Poésie de Marrakech ce « chevalier fervent de la Francophonie » dont, dit-elle, le message d’ouverture a plus d’humanisme et fraternelle espérance l’avait conquise. Elle se trouvera désormais à ses côtés avec nombre d’écrivains de grand talent tels Jorge BORGES, intellectuel argentin qui se distinguait par l’originalité et la sobriété de son style ainsi que son refus de toute obédience politique ou idéologique, et André CHOURAQUI, écrivain poète et traducteur de textes sacrés et pèlerin de la paix dont elle avait eu la chance de faire la connaissance à l’occasion d’une manifestation culturelle que présidait SENGHOR dans la ville de Florence.
Aujourd’hui, elle anime des émissions radiophoniques, disant des poèmes de SENGHOR et les faisant accompagner de la Kora, un instrument africain à cordes pincées composé d’un long manche et d’une calebasse tendue d’une peau.
Rien ne destinait Jeanine à cette « rencontre de cœur ». Elle a le mérite d’avoir ajouté un plus à la connaissance intime que nous avons de Senghor.
Jeannine,
C’est pour moi un réel plaisir de vous féliciter pour la publication de cet ouvrage dont j’ai cru utile d’encourager la rédaction.
Merci à vous tous de votre aimable attention.Présentation de l’ouvrage de Jeannine Dion-Guérin
« À l’ombre du Baobab – Rencontre du poète Léopold Sédar Senghor. »
Préface de son excellence Henri Arphang Senghor
Editions « Éditinter » format luxe 23 x 15.1/2 - 257 pages.« Seul l’homme peut rêver et exprimer son rêve en des œuvres qui le dépassent, et dans ce domaine le nègre est roi, d’où la valeur exemplaire de la civilisation négro-africaine et la nécessité de la décrypter pour fonder sur elle un nouvel humanisme. »
Léopold Sédar Senghor.Nous en avons tous connaissance, particulièrement les intimes, notre grande poétesse Jeannine Dion-Guérin a eu deux amours passions tout au cours de son long parcours de vie, je cite Vincent Van Gogh, le peintre de l’âme dont elle nous laisse un ouvrage magistral pour bibliophiles et Léopold Sédar-Senghor, le poète de cœur dont elle servit et interpréta la poésie avec amour-passion sans relâche.
A bien y réfléchir trois amours peut-être, avec Eugène Guillevic son poète de l’essentiel.
Quelle terre mieux que le Sénégal à quelques encablures de Joal, ville natale de Léopold Sédar Senghor, pouvait le mieux convenir à une réflexion sur le dernier ouvrage de Jeannine Dion-Guérin en hommage à notre immense poète : « À l’ombre du baobab – Rencontre du poète Léopold Sédar Senghor. », fruit d’une rencontre et d’une longue introspection.
L’esprit de la lignée familiale est respecté car c’est Henri Arphang Senghor qui est l’auteur de la préface.
En introduction, Pierre Emmanuel souligne que Léopold Sédar Senghor est un nom annonciateur du poème.
Quant à Eugène Guillevic, qu’il est une source dans la source…
Henri Arphang Senghor, quant à lui, considère à juste titre que le message de Léopold Sédar Senghor tend aujourd’hui à échapper aux querelles et polémiques partisanes de toutes sortes.
Il voit en lui comme une icône des temps nouveaux dont la poésie se veut initiatrice sans dévaloriser les vraies valeurs traditionnelles africaines. Elle dialogue subtilement avec l’Occident, c’est une poésie qui comme toutes les œuvres des grands poètes est une ouverture sur le monde moderne. Un possible renouveau humaniste et universel.
Cette somme de réflexions de Jeannine Dion-Guérin est celle de l’expérience, elle est le beau fruit d’un riche métissage culturel, un espoir pour l’humanité.
Nous sommes ici placés sous le rayonnement du signe et de l’unité de la différence. Un ouvrage qui transcende le sens de la différence.
Voici comment elle nous présente Léopold Sédar Senghor : un dyali, un griot pour l’Afrique, un troubadour ou un trouvère pour l’Occident.
Ce sera avec Radio-France et Jacques Chancel dans sa fameuse émission Radioscopie que Jeannine Dion-Guérin recevra le coup de cœur pour le griot Président du Sénégal.
Un lien fusionnel par l’écriture naîtra entre Léopold Sédar Senghor et Jeannine Dion-Guérin. Nous touchons presque au mariage spirituel.
Est-ce l’Afrique terre matricielle, qui a rendu à l’Occident les origines de la pureté et de la grandeur du Verbe authentique ?
Est-ce l’Afrique qui au travers de Joséphine Baker, symbole même de la liberté, a précipité la libération de la femme ? L’ouvrage et essai de Léopold Sédar Senghor : « Ce que je crois » apporte peut-être une réponse.
La philosophie de Léopold Sédar Senghor porte sur la fraternité et le respect de l’autre dans ses oppositions et différences.
Il voit dans le concept de la négritude une sorte de sève dont le monde a besoin. Ce qui n’est pas un luxe au vu du contexte sociétal dans lequel nous vivons hélas actuellement, au travers de ce regain de haine aveugle, de violence incontrôlée et d’obscurantisme pandémique.
Ce sera une biennale de la poésie à Marrakech qui sera la plus déterminante pour la suite du lien et du parcours poétique de Jeannine Dion-Guérin, dans la proximité intellectuelle de Léopold Sédar Senghor. Il faut parfois oser ouvrir les portes de la destinée.
Le hasard n’existe pas, seuls les signes sont à décrypter.
Paulo Coelho n’écrit-il pas dans le livre « Conversations » que : « Le signe est un alphabet que tu développes pour parler avec l’âme du monde. »
Convenez combien parfois est étrange l’enchaînement de la vie, allant jusqu’à mettre entre les mains de la petite fille orpheline qu’était Jeannine, un pompon de couleur noire, que son père lui avait acheté durant la guerre et qu’il ne put jamais lui donner personnellement, ayant été tué juste avant par des soldats allemands. Véritable signe d’une destinée !
Léopold Sédar Senghor fut toujours placé dans la dualité du riche et difficile apprentissage du métissage. Image hautement symbolique et chère à notre poétesse.
Léopold Sédar Senghor est bien le poète de l’intention, de l’évocation, du ressenti instinctif porteur de tous les ingrédients africains aux racines profondes.
« Plus intuitive que rationnelle.../... » nous rappelle Jeannine Dion-Guérin. Elle note aussi que l’art poétique doit être militant et intégré à la société de son temps.
Le principe sociétal me ramène à Jean-Paul Sartre que je ne vénère pas précisément, lui préférant Raymond Aron, mais celui-ci ayant préfacé « L’anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française » écrit : « Ce qui me fait penser à la négritude d’un poème c’est moins le thème que le style, la chaleur émotionnelle qui donnent aux mots, qui transmue la parole en Verbe. »
Le débat sur l’entente et la compréhension reste posé, car de la compréhension viendra le dialogue universel et la volonté de création « Poïesis »
Ici, je cite Jeannine Dion-Guérin : « Être et semer le grain du ciel/ dans le cristal des étoiles/ Oser la gemme Aimer/ Essaimer jusqu’à l’ivraie du mot/ jusqu’à livrer le sel/ à l’infertile ornière.../... »
Pour Léopold Sédar Senghor, le dialogue des cultures est incontournable tout en maintenant les identités culturelles à l’intérieur d’une civilisation universelle. Nous retrouvons ici cette belle théorie de la transpoétique chère à un autre citoyen du monde et compagnon en poésie, le professeur et poète Hédi Bouraoui.
Dans cet ouvrage essentiel, nous sommes confrontés à un travail d’exception, c’est une œuvre humaniste, universelle, de fraternisation, une sorte de lévitation transpoétique issue d’une quête absolue de notre grande dame de la poésie qu’est indéniablement Jeannine Dion-Guérin.
Côté anecdotique, nous pourrions percevoir chez notre amie, la nature d’une négresse-blanche, comme elle s’amuse à le signifier. Peut-être, est-ce pour mettre comme Arthur Rimbaud ses cinq sens en éveil.
Tout est là dans la poésie vue par la lunette de Jeannine Dion-Guérin, elle est la poésie du corps, de la chair, de l’amour charnel et spirituel, la poésie de l’âme.
Léopold Sédar Senghor côtoya beaucoup les artistes peintres, nombreux sont ceux qui illustrèrent ses œuvres, Nicolas de Staël, Marc Chagall, Pablo Picasso, qui d’ailleurs lui confia : « Il faut rester sauvage » comme une sorte de pureté initiale.
Evidement non pas comme des êtres ignorants, barbares, rustres. Non ! Mais comme des hommes en pleine possession de leur potentiel physique et intellectuel.
D’ailleurs Pablo Picasso symbolise très bien ce type de « sauvage. »
Conclusion, l’élaboration, la réalisation de cet ouvrage fut loin d’être simple, la gestation fut longue, conception de la trame, retour en arrière, remise en cause, quête aux souvenirs qui s’enchaînent, l’un appelant l’autre, l’accouchement fut difficile.
Les éditeurs sont frileux préférant les intrigues, le sensationnel, le people et l’extravagant aux témoignages ou essais réels et intellectuels.
A l’inverse aujourd’hui, Jeannine Dion-Guérin savoure cette naissance malicieusement et en silence, loin des intrigues et des rumeurs.
Cette œuvre est un peu comme un poème qui émane des brumes matinales et enfumées, perdu entre la terre, l’eau et le ciel du Siné Saloum.Michel Bénard
lauréat de l'Académie française
chevalier des Arts et Lettres
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Letizia Moréteau
Inspirante Présence
La nuit a passé sa tenue de soirée.
Moulée dans sa robe de velours évasée
elle tourne, coquette, et se mire
dans le cristal du lac qui l'attire.Voudrait-il la garder en otage ?
Ne sait-il pas que la nuit se partage ?
Déjà l'ébène de sa chevelure
balaie le firmament, nourrit l'ossaturede tout ce qui veille:
Rêves de poètes, quêteurs de merveilles,
lueurs de chandelles, oreilles d'enfants,
soupirs d'écrivains, baisers des amants,
attentes et inquiétudes des mourants...Elle me cligne un œil d'étoile
et, tout en rajustant ses voiles,
elle me tend une main gantée,
caresse brillante, promesse de Beauté.Ce soir, je l'attends en écrivant des lettres
à ciel ouvert devant ma fenêtre
car elle a oublié, hier, en allant vers sa fin,
au pied de mon lit, un escarpin de satin."Rêve d'écriture" - Letizia Moréteau
Nicole Portay
ET TOUJOURS… SUR LE FIL
Ma poésie,
C'est l'onguent de mes nuits,
Flamme sur le fil des ténèbres.
C'est surprendre la clarté
Dans le puits du silence,
Et broder sur le gris
Les couleurs de l’arc en ciel,
Métamorphose d’une fugue divine
Parée d’azur.
Une rose à la nacre rebelle
Dépose ses feuilles d’or
Sur le cœur vermeil
De jeunes étincelles.
Ma poésie,
C'est retourner le miroir
Derrière le masque
A la rencontre de la vérité.
C'est happer la poussière d'étoile
A délivrer à l'humain,
Une larme d'espérance
Au sein de la cathédrale
Quand une lueur effleure
Le silence de la pierre.C'est parfois visiter le site solaire,
Et toujours, danser sur le fil.Nicole Portay
Isabelle-Marie ECHEGUT
Ode à sa majesté, la Montagne
Elle est la plus belle mariée
Lorsque le froid vient à nous parler,
Elle nous apporte sa majesté,
Son élégance et sa beauté.Elle nous anime d’espérance
Et nous fait vivre en partance
Tous nos défis dans l’insouciance
Jusqu’à vibrer dans l’inconscience.Elle est la porte à nos rêves
À tout moment donne sa sève
Au grand champion qui se soulève
Au pacifique dans sa trêve.Elle nous accroche une lumière
Sur ses sentiers et ses artères
La belle dame planétaire
Soignons sa vie loin des affaires.Isabelle-Marie ECHEGUT
Denis Jaillon
La rouille de l’automne
La rouille de l’automne émerveille mon âme
Elle touche timide une feuille au matin
Et caresse le bois à l’heure où le cerf brâme
Pour dormir avec lui dans un drap bleu satin.
Et quand s’éveille l’aube en chemise de brume
La rouille de l’automne émaille son blason
Discrète sans un bruit, mais pour que l’œil s’allume
Elle enflamme l’été jusqu’au rouge horizon.
C’est au champ du soleil cueillant de sa richesse
Qu’elle découvre l’or, lui empruntant son feu
Elle embrase le monde en vibrante maîtresse.
C’est au champ du sommeil après le couvre-feu
Qu’elle habille le rêve en saison féerique
Pour l’offrir au réveil en éclat symphonique.
Denis Jaillon
EMMENE-MOI...
Emmène-moi, je t'offrirai
La touffeur des palétuviers,
Le soupir fiévreux des marais,
Le sang de la fleur d'hibiscus.
Emmène-moi, je t'offrirai
Le chaos calciné des roches,
Le mirage des sables nus,
L'enlisement d'un ciel d'airain.
Emmène-moi, je t'offrirai
Les cris lacérés du vent,
Le mugissement des écumes,
L'aigue marine des lagons.
Emmène-moi, je t'offrirai
La neige abrupte des sommets,
La plainte sourde des forêts
Qui meurent dans des pluies de feuilles.
Emmène-moi, je t'offrirai
La douceur mouillée des prairies,
La blanche laine des agneaux,
La pâleur frileuse de l'aube
Emmène-moi, je t'offrirai
L'envolée de l'imaginaire,
La terre inconnue du désir,
Le long voyage de nos vies.
Catherine GIRARD-AUGRY
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Manolita Dragomir-Filimonescu
Poème méchant
Le poème arrive au rendez-vous de la nuit
qui vient de tomber. Il réécrit les lettres
déjà connues et il saigne des blessures
déjà à demi effacées. Il tombe sur les
planchers des pièces qu'on laisse de côté sur le
grand oubli. Le poème ne connaît personne et c'est
pourquoi il crache quelques fois sur le sang
dissipé et déjà noirci. Il conserve une vie à part
sur les dépouilles d'une époque
dont personne ne veut savoir comment et pour qui
on a laissé les traces de ses pas s'égarer sur le tapis d'une ville
qui n'existe plus, sur les cartes d'un peuple sorti de son histoire
révulsée et amère.Manolita Dragomir-Filimonescu
Aziza El Kadiri
Á propos de l'origine du Monde... De Gustave Courbet.
Un jour fruit défendu, fleur de vigne, miel,
Source aux mille vertus, jardin d'Eden,
Océan d'amour miroitant étoiles et ciel,
Floraison, nature vôtre, tienne ou mienne.Peindre autrement, sacrilège !
Pur réalisme, excellent arpège !
Ouverture sur la vie, sur la ronde !
Là posséder vous rend roi du monde !L'admirer, immense plaisir !
L'envier, intense désir !
L'acquérir, pure folie ! Extrême délire !
L'aimer, unique Liberté ! Et de ses bienfaits se nourrir !Aziza El Kadiri
THIERRY SINDA
Kigali , King Faisal hospital dans la nuit du 3 au 4 juin 2018
Kigali
Aux orphelins du génocide de 1994
Sur les pages blanches
De mon cahier de vie
J’écris, j’écris, j’écris
KIGALI
En lettres d’or
qui scintillent
la nuit
Dans les méandres
des mille collines
audacieuses et
mouvementées
à la mémoire ensanglantée
des grands lacs
avenants
chantant
L’AVENIR BLEU
J’ entends
J’ entends
Les sempiternels
marteaux piqueurs
qui
RÉPARENT
Les cœurs saignants qui s’aiment
Sur
Les traces
indélébiles
du passé
ancestral
semeur
du bonheur
nouveau
ARROSÉ
de ta puissante
sève
PLURIELLE
-
Chantal PAYS
Ta belle voix
Ta voix à nulle autre pareille,
J’aime l’écouter maintes fois
Chanter des chansons d’autrefois.
Elle est si belle. Quelle merveille !Un souffle, un son, tout m’ensoleille ;
Mon cœur vibre. Il se tait parfois.
Ta voix à nulle autre pareille,
J’aime l’écouter maintes fois.Comme un bourdonnement d’abeille,
Des mots d’amour, de tant d’émois
M’envoûtent tellement j’y crois.
Je l’entends au creux de l’oreille,
Ta voix à nulle autre pareille.
Chantal PAYSJean MORAISIN
Sous les coups ...
Les voisins, les amis n'avaient rien remarqué.
"Il était très gentil, rendait tant de services !
Pour elle et ses enfants, aux plus grands sacrifices
Il était toujours prêt, sans en être choqué !"A vrai dire, pourtant, elle avait expliqué
Qu'une gifle parfois, sans parler de sévices,
Pouvait être donnée, excluant que de vices
L'on puisse l'accuser ou qu'il soit critiqué.L'emprise du bourreau les rend toutes dociles.
Les victimes feront des aveux difficiles
Hésitant à signer leurs terribles parcours.Quand maquiller les bleus nourrit l'invraisemblance,
Pouvons-nous ignorer ces appels "au secours !" ?
Les femmes sous les coups, meurent dans le silence.Jean MORAISIN
Clara DELANGE
Mouette rieuse
Mouette rieuse j’écris
Au creux des vagues à l'âme
Au bord des lames de fond
À l'écorchée vive de l'écume
À l'aube des étoiles à mer tombées
J'écris en l'âme de fonte
Aux sirènes hurlantes
Déchirant les nuits froides
J’écris aux marées-cages
Je crie aux corps-mourants
Rejetés sur la plage
J'écris aux silencieux
Laissés en bord de scène
J'écris aux naufragés
J'ai cris en toute urgence
À ceux couchés au sable
Que les marées ignorent
Je crie à leur secours
Avant que la tempête
De notre indifférence
N'engloutisse leur silenceQue faire quand on naît mouette
Et qu'on ne s'est que rire...
Clara DELANGEClaude Leonardo MANNUCCI
Salon Zen
C’est une ruche ceinturée d’alvéoles
Où pâturent des gourous mystérieux
Ils se piquent d’alléger nos chemins pierreux
Mais leurs abeilles méritent des auréolesElles s’enflamment comme de jolies lucioles
Soulageant divers maux venimeux
Elles veulent rendre les gens heureux
Dans un monde cruel devenir frivoleVoici la jeune Gaïa l’esprit en méditation
Elle enseigne dans sa sphère d’initiation
L’alignement postural et la thérapie quantiqueElle se ressource avec des pierres et des cristaux
Elle frappe doucement un tambour celtique
Son âme délicate en est le vibratoClaude Leonardo MANNUCCI
Noël MÉTALLIER
Lettre à Charles Baudelaire
Croyez-moi, je vous prie, cher Monsieur Baudelaire,
Je ne crains pas les vents, non plus les vastes mers,
Mais plutôt, je l'avoue, les hommes d'équipage
Dont la futilité peut gâcher mon voyage.
Toujours, je le promets, je chérirai la mer,
L'écume sur ses flots et ses gouffres amers,
Car elle est poésie, si dense et si profonde,
Ses abysses me sont chers car nul ne les sonde.
Je m'enhardis alors, j'écris sur un miroir
Où se reflètent, bleus, mes cris de désespoir,
Et, bien que n'ayant pas encore atteint mille ans,
J'ai trop de souvenirs pour aussi peu de temps.
Pareil à l'albatros qui survole les flots,
Je plane haut, si haut, et par-delà les mots.
De ma plume je fais la rime aux blancs nuages,
Mes vers, en lettres d'or, scintillent sur mes pages.
Je suis souvent d'humeur badine ou vagabonde,
Je déclame haut et fort, aux quatre coins du monde,
Les beautés d'un matin ou d'un soleil couchant,
L'horizon est désert, hélas, nul ne m'entend.
Tu m'avais averti, c'est vrai, mon ami Charles,
À présent je connais la douleur dont tu parles,
L'évidence s'impose à mon orgueil blessé :
Mes ailes de géant m'empêchent de marcher !
© Noël MÉTALLIER
Julienne SALVAT
VISAGE
Visage
tsunamis en attente
comme autant de jardins suspendus
promesses de subversion en eau de fièvre
en eau d’orage et silence des profondeursVisage
ouvre son auberge dès l’aube
l’âme en la demeure
et sa force donne patience
l’âme en la demeure
et sa faiblesse montre les dentsVisage
champ de forces vives et mortes
appel qui invite et désespère
poème dépêché de mort et mise en bière
_ le doux poison en aiguière calebasse bu _
de guérison aussi par toutes herbes vertes
vêpres métisses et messes noiresVisage
rien que Musique Amour et la Mort.Julienne SALVAT
Extrait de Jeux Lémuriens – recueil de janvier 2012(Le chasseur abstrait éditeur)
Daniel GLIZE
La FONTAINE ANGE d'ALLEINS
Ange, mon Ange
Il me plaît de venir en ce lieu de présence
Où ton âme enfantine activait son aisance.Ange, mon Ange
Il me plaît de laisser mes vibrations du cœur
Envahir tout mon être au passé du bonheur.Ange, mon Ange
Il me plaît de baiser ta bouche d'eau fontaine
Où coule ton parfum pour purifier ma peine.Ange, mon Ange
Il me plaît de sentir tes ailes déployées
Pour nous tracer la voie aux chemins octroyés.Ange, mon Ange
Il me plaît de savoir que ton esprit repose
Au paradis où l'ange à tout jamais s'impose.Daniel GLIZE
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Nous avons le plaisir d'annoncer
cette belle nomination internationale
pour notre ami membre de notre Comité d'Honneur
Professeur Jean-Patrick Connerade
Le Prix Mondial de l'Humanisme pour 2018
Académie Ohrid de l'Humanisme
Au Professeur Jean-Patrick Connerade
Président de l'Académie Européenne
des Sciences des Arts et des LettresImperial College
Londres, Grande Bretagne
Cher Professeur ConneradeJ'ai plaisir à vous informer que l'Académie Ohrid de l'Humanisme (www.ohrid-academy.org) a créé en 207 le "Prix Mondial de l'Humanisme" pour des personnes remarquables dont l'activité créatrice promeut les principes de l'humanisme, de l'amour et de la fraternité entre toutes les nations du monde. L'Académie Ohrid de l'Humanisme a été fondée il y a 25 ans dans la ville d'Ohrid en Macédoine (déclarée au patrimoine mondial par l'UNESCO) - cité vieille de 7000 ans en Macédoine, dont le patron, Saint Clément d'Ohrid, disciple de Saints Cyril et Méthode, fonda la première école d'Humanisme en Europe au Moyen Age.
J'ai l'honneur de vous informer que, cette année, un Jury international de sept membres de l'Académie de l'Humanisme d'Ohrid et moi-même en tant que son Président ont décidé à l'unanimité:
Le Prix Mondial de l'Humanisme pour 2018
sera attribué au Professeur Jean-Patrick Connerade
Président de l'Académie Européenne des Sciences des Arts et des Lettres.
- En 2007 L'académie Mondiale d'Humanisme a décerné ce prix prestigieux au grand philosophe Bouddhiste Daisaku Ikeda
- En 2008 le cinéaste légendaire Manuel de Olivera reçut l'honneur de ce prix
- En 2009, le prix fut attribué à titre posthume à Alexandre Solzhenitsyne, le célèbre écrivain russe, prix Nobel de littérature en 1970
- En 2010, l'Académie Mondiale d'Humanisme donna cette accolade prestigieuse au compositeur et musicien indien Ravi Shankar.
- En 2011, le prix fut attribué à Peter Brook, le metteur en scène de célébrité mondiale, du Royaume-Uni
- En 2012, le prix fut attribué au célèbre écrivain, auteur de théâtre et directeur serbe Vida Ognjenovic- En 2013, l'Académie Mondiale d'Humanisme attribua cette reconnaissance prestigieuse à la grande écrivaine allemande et lauréate du prix Nobel Herta Muller.
- En 2014, le prix fut attribué à l'illustre peintre bulgare Svetlin Roussev
- En 2015, le prix fut attribué à l'écrivain canadien de renommée mondiale John Ralston Saul, président du Centre du Pen Club International
- En 2016, le prix fut attribué au célèbre écrivain, spécialiste de la culture slave et oeucuméniste croate Darko Gasparovic
- En 2017, le prix fut attribué au grand cinéaste et humaniste tchèque Jiri Svoboda
Votre oeuvre impressionnante qui a créé et maintenu un dialogue entre des générations de savants et d'artistes, votre imagination créatrice scientifique et littéraire, votre message qui émeut tout être humain, votre pensée scientifique profonde et votre vision littéraire représentent une contribution unique au paysage de la civilisation moderne.Votre engagement dans l'humanisme qui ouvre des perspectives d'espoir dans le monde, précisément ce même espoir qui est frustré quotidiennement, représente une motivation solide pour le Jury international et pour moi-même en tant que son Président de vous accorder cette récompense prestigieuse.
L'Académie de l'Humanisme à Ohrid et moi personnellement, nous serons honorés que vous soyez notre invité du 17 au 20 janvier à Ohrid et à Skopje pour recevoir en personne ce prix prestigieux à la Maison Urania de l'Académie des Sciences et des Arts de Macédoine
Respectueusement
Ambassadeur Jordan Plevnes
Président de l'Académie de l'Humanisme d'Ohrid
Conseiller National du Président de la République de Macédoine
Recteur de l'Université des Arts Audi-Visuels, Skopje-Paris-Essen-Rotterdam