• Notre-Dame de Paris en feu

     

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

     

     

    CLOCHES

     mettez le son

     

    Les Parisiens et la France pleurent

    Victor Hugo aussi !

     

    Notre-Dame de Paris en feu  Notre-Dame de Paris en feu

     

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame de Paris en feu

    « Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. À mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir. Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. Et parmi ces monstres ainsi réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher comme une chauve-souris devant une chandelle.
    Sans doute ce phare étrange allait éveiller au loin le bûcheron des collines de Bicêtre, épouvanté de voir chanceler sur ses bruyères l’ombre gigantesque des tours de Notre-Dame...... » Il se fit un silence de terreur parmi les truands, pendant lequel on n’entendit que les cris d’alarme des chanoines enfermés dans leur cloître et plus inquiets que des chevaux dans une écurie qui brûle, le bruit furtif des fenêtres vite ouvertes et plus vite fermées, le remue-ménage intérieur des maisons et de l’Hôtel-Dieu, le vent dans la flamme, le dernier râle des mourants, et le pétillement continu de la pluie de plomb sur le pavé. » 

    Notre-Dame de Paris. 1482, livre X, chapitre 4.


    Victor Hugo

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame de Paris en feu

               N O T R E - D A M E

                Notre-Dame reine gothique a jailli sur l’île

                Et s’est à jamais assise telle un joyau mystique

                Magnifique de calme en sa noble intensité

                La Seine au flux lisse et régulier la garde

                Cathédrales du monde entier regardez-la

     

                Car l’eau nourricière a épousé la pierre

                Les gargouilles ivres de pluie s’égouttent fantastiques

                Les statues ensoleillées se mirent dans les reflets magiques

                Et le flocon de neige qui pare la flèche

                S’évanouit dans les frissons de l’écume éphémère

     

               Telle un lys ciselé de parfums célestes

               Notre-Dame flotte infinie dans le temps qui se tait

               Vaisseau d’éternité sans autres voiles que la foi …  »

               JOSSYA LUMINA

                  

    Notre-Dame de Paris en feu

           

     

    Notre Dame, notre drame

     

    Tout soudain, en flammes, Notre Dame,

    Notre Dame de Paris, notre drame

    du tout monde,

    au lendemain du quiet dimanche des Rameaux.

    Voici que le feu torture les Mânes de Victor Hugo,

    Meurtrit le corps déjeté de Quasimodo,

    Et voici que l’incendie, cruel chorège,

    Tourmente la grâce farouche de la superbe Esmeralda,

    Violente sa danse sur le parvis,

    Et la gothique magnificence des bâtisseurs de cathédrales,

    De la colossale dentelle de pierre

    Et de la séculaire forêt de charpente de chêne.

    Puissent nos flots de sanglots et les eaux de la Seine éteindre l’incendie !

    Terrible, le sentiment d'impuissance, alors que les flammes redoublent,

    Gagnent les tours,

    Accentuant notre sentiment de vulnérabilité.

    Soudain, des fumées véhémentes surgit et soudainement me hante

    La haute soutane d’Étienne Vinson, l’aumônier du lycée Marie-Curie

    Au temps où j’y étais lycéenne

    Dans mes jeunes années scéennes,

    L’abbé Vinson, qui quitta l’aumônerie du lycée pour devenir chanoine

    À Notre Dame,

    L’ascète aux traits émaciés, aux longs pieds sanglés de spartiates

    Qui me postillonna la biblique histoire

    De Suzanne et les vieillards

    Au mitan de bribes de laitue cuite

    Qui m’aspergeaient le visage,

    L’abbé Vinson vaticinant que je n’aurais pas toujours

    Un prophète Daniel pour venir à mon secours…

    Mais voici que l’altière soutane me rassérène, comme antan, assèche mes larmes,

    Triomphe des flammes.

    « Tristesse et incrédulité », dixit, à Rome, le Pontifex Maximus…

    Viendront d’ardents rebâtisseurs de cathédrales.

    En attendant, les gargouilles pleurent du plomb fondu.

    Paris, 16 avril 2019

    SUZANNE DRACIUS

     

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Notre Dame en feu, en pleine Semaine Sainte !

    Les flammes se tordent, bondissent, s’envolent

    Laissant échapper murmures et cendres.

     

    Les colossales constructions des bâtisseurs de cathédrales

    Sont soudain soumises à la torture du feu.

    La flèche se tord, s’incline et s’effondre

    Dans un craquement infernal.

     

    La forêt de la charpente , bois si sec depuis des siècles,

    Qui avait résisté aux vandales, aux pilleurs, aux guerres,

    N’est plus que cendre et poussière.

    La fumé a noirci les vitraux moyenâgeux

    Qui racontaient notre histoire.

     

    Le domaine de Quasimodo a disparu

    Emportant Esméralda dans son rêve

    Et les antiques gargouilles, logées au sommet du clocher,

    Ne crachent plus que du plomb fondu

    Sur ces hommes qui peinent à circonscrire l’incendie.

     

    Le ciel est rouge, orangé, brun…

    Quand redeviendra-t-il bleu ?

     

                          ELIANE HURTADO

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Notre-Dame

    L’étincelle jaillit au sein de sa forêt,
    C’est le cœur de Paris qui tout à coup s’enflamme,
    Notre-Dame rougeoie, elle est désemparée,
    Mon Dieu protégez-la, elle si vieille femme !

    Sa flèche s’infléchit et met genou à terre,
    Ses gargouilles trahies régurgitent le plomb,
    Les flammes enragées mordent ses belles pierres,
    Ses clochers fièrement continuent à faire front.

    Résonne le tocsin dans la nuit sans espoir,
    Prisonnière du feu, Esmeralda se meurt,
    Perdu, Quasimodo se dresse dans le noir.

    Rongé par le chagrin, implorant Dieu il pleure.
    Sonne, sonne Bourdon, le monde au diapason,
    Partage sa peine, enfin... à l’unisson.

    MARC NIEUWJAER

    Notre-Dame de Paris en feu

    J'ai prié,j'ai pleuré
    J'ai prié à chaque éveil de ma nuit
    Que le feu s'éteigne

    Ô Notre Dame nous te rebâtirons

    CATHERINE RAPHAEL

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Rêve pour vies nouvelles 

     cathédrale 

     bras encore vivants

     d’un dieu résiduel

     

    un vitrail agite

    ses grelots ensoleillés

     

    sur la rosace

    bruissent

    les abeilles

    de la lumière

     

    des colonnes mâchonnent

     leurs échos

     luisants d’eau bénite

     

     anarchie ruisselante

     des dorures

     ardeur des encens

     

     s'élancent

     des circonvolutions gothiques

     sauvages de vie

     

    l'orgue se met à jouer

    des airs de jour

    d’eau

    et de printemps

     

     cri

     

     rebourgeonne

    notre cathédrale

     Claude LUEZIOR (Suisse)

    Notre-Dame de Paris en feu

     

     

    Notre-Dame de Paris en feu

    Merci Jacques-François pour ta réactivité Nous sommes tous profondément touchés par ce drame et ressentons la blessure provoquée à ce joyau de l'humanité. Le pire a été évité de justesse mais il faudra un jour déterminer les responsabilités. Le feu a pris dans un endroit en plein travaux dont on sait que cela augmente les risques. Appareils électriques, soudures, cables et... Les ouvriers partent à 17H30 et le feu se déclare vers 19H30. Cela veut dire que lorsqu'il s'est déclanché, il n'y avait personne de garde. Le feu a pu ainsi prendre tout son temps pour se renforcer. On voit bien la violence atteint par l'incendie dans les images. Ce n'est pas normal. Amicalement

     JEAN KOEHTLER

    Notre-Dame de Paris en feu

    Très émue aussi de ce drame : notre belle cathédrale, que je regarde admirative très souvent, est partie en fumée...c est aussi notre histoire proche ou lointaine, le témoin essentiel de la vie de Paris...je pense aussi aux bâtisseurs qui ont su sculpter ce bijou de bois et de pierre.... Tristesse

    MICHELLE GOURAUD

    Notre-Dame de Paris en feu

    Profondément meurtrie par le désastre qui touche la Cathédrale de ma prime enfance

    ISABELLE JASMIN

    Notre-Dame de Paris en feu

    Bien chers proches de la poésie, De nombreuses personnes connaissent ma passion pour l'art, la culture, en plus de celle pour Victor Hugo. J'ai eu une éducation catholique alors je ne vous explique pas ma tristesse. Ce sont des larmes de sang qui coulent en moi car mon cœur pleure... J'ai décidé de donner tous les bénéfices de mes deux derniers livres pour allumer encore des bougies dans notre Cœur du Monde. Amitiés poétiques

    ISABELLE-MARIE  ECHEGUT

    Notre-Dame de Paris en feu

    NOS ENFANTS de Pluguffan (Bretagne) venaient d'avoir passé le w.e. à Paris avec leurs deux grandes filles (7 et 10 ans) : bien que voulant souvent les "protéger" de certains spectacles en TV, ils n'ont pas voulu les soustraire à la vue du drame et la petite Violette a fondu en larmes en voyant le sort de ce joyau qu'elle venait de connaître !

    Merci à Jacques-François Dussottier : il y a des émotions qui s'estompent, quoique à peine, en les partageant

    Francis (Pierre Guérande) Belgique

    Notre-Dame de Paris en feu

     C'est une intense tristesse, un feu intérieur qui nous dévaste en voyant les flammes détruire une partie de Notre-Dame. Mais cette merveille n'est pas morte et elle redeviendra la perle de l'Occident vers qui tant de regards de croyants se sont tournés et continueront à se tourner même si à présent c'est une grande blessée. Merci à la SPF et à Jacques-François pour cette solidarité par l'image et les mots des poètes en faveur de Notre-Dame

    Jean Dornac 

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    En tant que photographe parisienne d'origine, je suis très attachée à ma ville natale et l'ai souvent prise comme sujet. Notre-Dame a certainement été le monument que j'ai le plus fréquemment photographié. Ce fut donc une immense tristesse de la voir partir en fumée alors qu'elle avait traversé guerres et révolutions. Elle semblait protégée et éternelle et nul n'aurait pu imaginer un tel drame.

    FRANCOISE DUCENE-LASVIGNE

    Notre-Dame de Paris en feu

     

    Merci de nous avoir fait partager l'émotion des uns et des autres ainsi que les poèmes qui ont été inspirés hélas par les flammes embrasant Notre-Dame. Je tiens à apporter mon témoignage car j'ai été sur place lors de l'incendie. Ayant appris la nouvelle un peu tardivement et ayant eu quelque chose à faire ce lundi soir, je suis revenue quai de l'Hôtel de Ville un peu avant 22h 00 et j'ai vu là la foule allant et venant, certaines rues et ponts ayant été fermés à la circulation. J'avais bien conscience de vivre un moment historique, bien que très triste, mais je ne pouvais m'empêcher d'être là : le plus émouvant sans doute fut de voir des personnes à genoux priant ou chantant l'Ave Maria avec une ferveur formidable. Je sentais l'émotion à chaque moment et notamment aussi lors des applaudissements au passage des voitures de pompiers ! J'ai un peu discuté avec des personnes qui étaient là et au milieu d'une multitude prenant des photos ou videos avec leurs smartphones : j'ai trouvé cela quelque peu "voyeuriste" mais enfin chacun fait ce qu'il veut. J'ai pu apercevoir quelques lueurs seulement et de la fumée n'étant pas près de l'édifice (face nord de Notre-Dame). Après une bonne heure passée là, je suis rentrée chez moi, n'ayant que quelques mètres à faire pour rejoindre mon domicile (Saint-Paul). J'étais vraiment très triste et je n'avais qu'une idée : aller voir Notre-dame le lendemain matin ! J'ai dû faire des détours car certains ponts étaient encore fermés mais qu'à cela ne tienne ! J'ai réussi à regagner le quai Montebello pour voir l'édifice au plus près : j'ai même bravé l'interdit en me rendant tout au bout dudit quai car je voulais absolument voir la façade de Notre-Dame comme pour m'assurer qu'elle était bien là debout devant moi, malgré ses meurtrissures, un peu comme si j'allais voir une amie ! J'adore ses arcs-boutants, sa dentelle de pierre, ses multiples décorations, cette Notre-Dame que l'on a souvent comparé à un vaisseau amarré à l'île de la Cité ! J'ai vu que tout cela était encore là, debout et même des statues en hauteur (face sud), j'en fus époustouflée ! Je me suis dit alors : bien que très atteinte, Notre-Dame est sauvée, la structure est sauvée grâce au courage et à l'héroïsme des pompiers venus de toute l'île de France, les casernes parisiennes ne suffisant pas. Peut-on imaginer cela ? La mobilisation de nombre de pompiers accourus de tous les coins d'Ile de France ? Ce dévouement, ces gens à genoux, ces paroles de tristesse et de réconfort échangées entre des personnes qui ne se connaissaient pas, c'était... magique ! Oui bien sûr, cet événement est extrêmement triste mais à quel élan, à quelle ferveur ai-je assisté ! Puis quelques heures plus tard, à l'audition de toutes ces annonces de dons pour reconstruire Notre-Dame plus belle encore, plus forte ! Il existe une grande fête à Valence (Espagne) le 19 mars (saint-Joseph) qui consiste à brûler de grands monument de carton-pâte appelés fallas (qui veut dire bûcher) : certains d'entre eux demandent une année entière de travail exécutés par des charpentiers, des sculpteurs et des peintres. Quand la figure centrale tombe sous les flammes, la foule pousse des cris de désespoir et pleure ! Mais le monument est destiné à être brûlé afin qu'un autre renaisse l'année suivante plus beau encore ! J'ai un peu pensé à cela en voyant l'effondrement de la flèche (seulement en images) : oui Notre-Dame sera plus belle !

    Roselyne Chevalier

    Notre-Dame de Paris en feu

    Oui, je sais. Je suis vraiment désolé. Cependant, je suis convaincu que la cathédrale sera reconstruite. Les Français sont forts, courageux et ont beaucoup de foi en Dieu. Les poèmes sont très expressifs.

    Ionut Caragea (Roumanie)

     Notre-Dame de Paris en feu

    Marc Alyn et de Nohad Salamé

     Nous avons ouvert le Blog de la SPF pour découvrir les textes émouvants qui y figurent. Bravo pour l'initiative ! Nous avons lu avec émotion le poème d'Eliane qui traduit avec justesse la ferveur face au drame.

    Nohad et moi t'embrassons ainsi qu'Eliane.

    N.B. Sais-tu que c'est à Reims, dans le quartier Saint-Rémi, que Victor Hugo rencontra la jeune gitane dont il fit le personnage d'Esméralda ?

    Notre-Dame de Paris en feu 


    Puissent les larmes de feu de Notre-Dame de Paris embrasser notre coeur et raviver notre foi.

    Irène Moreau d'Escrières


    Notre-Dame de Paris en feu
     

    Notre-Dame domine la nuit des temps. Elle avait vocation d’asile, élevant sa nef sur les flots furieux de l’âge moderne, refuge des âmes en perdition, nouvelle arche remontant le flux torrentiel des eaux. Quant à moi, aurai-je encore l’occasion de me placer sous l’ange de la fin des temps, pour laisser glisser mon regard vers la voûte opposée, où les nombres constitutifs de cette merveilleuse forme enchantaient mes yeux et mon âme ? À chaque fois j’ai refait l’expérience, et derechef la forme étrusco-pythagoricienne donnait à percevoir sa céleste musique. Admirable Moyen-Âge.

    Philippe Heurcelance


    Notre-Dame de Paris en feu

     

     

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