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Grand succès de cette journée du
samedi 31 mars 2018
où l'amitié, la confraternité, la gentillesse ont été présent
en présence d'un public très nombreux
Mairie du 6e arrondissement Paris
Remise des Prix de poésie SPF 2017
et proclamation du palmarès
du concours SPF 2017/2018
dédié à la jeunesse
pour terminer en beauté le pot de l'amitié
Merci pour cette journée poétique et de qualité. Un bravo particulier à Véronique qui a géré avec brio le déroulement de la remise des diplômes. Au plaisir de vous revoir.Margueritte C.
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••• Dimanches 1, 8, 15, 22 et 29 AVRIL 2018 à 15h
au Théâtre de La Contrescarpe, 5 rue Blainville, 75005 Paris
Voici un Verlaine peu connu…
« parce que, tout de même, un homme, c’est bien autre chose que le petit tas de secrets qu’on a cent fois dit. »
Verlaine vit sa dernière nuit et le passé remonte inévitablement.
Alors il nous guide dans les recoins de son existence.
Il se raconte par nécessité et par désir.
C’est un regard d’ardoise et de pluie qui se pose sur ce poète qui a l’Ardenne infuse.
Nous découvrons l’homme, ses racines, ses immenses failles, ses errements, ses excès, ses douleurs.
« Tout concourt à faire de cette adaptation théâtrale une œuvre marquante : la magnifique épopée écrite par Guy Goffette, l’adaptation et la mise en scène remarquable de Richard Violante et l’interprétation éblouissante d’Alain Leclerc, accompagné par les émouvantes musiques originales de Didier Buisson et les lumières maîtrisées de Sébastien Bochereau.
C’est un bonheur. » La Nouvelle République
D’après le roman de Guy GOFFETTE
Adaptation et Mise en scène de Richard VIOLANTE
Distribution : Alain LECLERC et Didier BUISSON (accordéon)
Durée du spectacle : 1h15
Offre proposée :
Tarif promo exclu 12€ au lieu de 26€
en réservant par téléphone au 01 42 01 81 88
ou par mail billetterie@theatredelacontrescarpe.fr
en indiquant le code promo ROSELYNE
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HAFID GAFAITI
vendredi 13 avril 2018 à 19 h.
Lecture & Rencontre
Du 13 Avril 2018 à 19h
Hafid Gafaïti
« Les braises de l’aube »
Espace de l’autre Livre.
C’est avec un réel plaisir que je me trouve ce soir en votre noble compagnie, plaisir décuplé d’ailleurs, car cette rencontre, non préméditée, ne se veut que le fruit d’un lien d’amitié entre poètes portant leurs regards dans la même direction.
Nous voici réunis autour d’une voix poétique majeure, une voix mémoire, une voix racine, mais également une voix espoir et transcendance, celle de la confiance.
Poète et ami pour la plupart d’entre nous, Hafid Gafaïti, je l’avoue m’a pris un peu de cours à son retour des Etats-Unis afin de lui rendre un petit hommage amical, mais il s’agit bien ici d’amitié entre poètes et d’une volonté d’ériger une passerelle entre l’Occident et l’Orient pour lutter contre l’obscurantisme et l’ignorance.
Afin de pouvoir l’aimer, le comprendre, il faut connaître l’autre et en cela le poète est une pierre angulaire de ce bel édifice que nous essayons d’ériger.
Ici, la poésie tisse sa crédibilité, sa signification vitale, extrême, elle vit et survit.
Elle va à l’essentiel et délie les consciences bonnes ou mauvaises.
La poésie, aujourd’hui plus que jamais, est un état d’urgence, une nécessité humaine, un acte à échelle d’homme lui restituant sa grandeur.
Mais faut-il vraiment des guerres pour révéler de grands et vrais poètes ?
Hafid Gafaïti qui était ami avec Kateb Yacine l’a entendu dire un jour que s’il n’y avait pas eu de guerre d’Algérie, vous savez celle qui n’a jamais dit son nom, que son ouvrage majeur « Nedjma » n’aurait jamais été écrit.
Même cas de figure pour Hafid Gafaïti, car s’il n’avait pas vécu et souffert de cette effroyable guerre civile, la pire de toutes les guerres, car fratricide, son ouvrage déjà très évocateur par le seul titre, « La gorge tranchée du soleil » n’aurait lui non plus jamais été écrit.
Les exemples du genre sont pléthores hélas, sur tous les continents.
Alors faut-il donc vraiment des guerres ou des révolutions pour que les grands poètes engagés se révèlent ?
La question reste en suspend, difficile, délicate, ambiguë, à laquelle je dis non, car la poésie est là justement pour que l’on assassine plus la beauté et que l’on anoblisse la vie.
À ce titre, écoutons le poète libanais bien connu, Adonis : « La poésie rend la vie sur terre plus belle, moins éphémère et moins misérable. La guerre lutte collective, relève de l’esprit du troupeau et fait régresser l’homme vers la barbarie et l’inhumanité. »
Ecoutons aussi le poète grec Odysseus Elitys : « La poésie corrige les erreurs de Dieu. »
Ainsi l’ouvrage qui nous rassemble principalement ici autour de notre ami Hafid Gafaïti annonce tout le contraire et se voudrait être un appel salutaire et une inclinaison sur le silence.
Cet ouvrage remarquable est en fait un chant d’amour et le poème liminaire d’Hâfez de Chiraz en est l’évidente annonciation et avec lui nous franchissons les portes du silence avec ce rappel de Claude Lévi-Strauss : « Le monde a commencé sans l’homme et s’achèvera sans lui. » Révélation prémonitoire ? Non ! Juste constatation d’un processus malheureusement déjà bien engagé par l’homme, cet entravé de la conscience et handicapé du bon sens.
Hafid Gafaïti le confirme, l’univers, la nature sont garants de sagesse et nous replacent, grotesques que nous sommes, face à nous-même, alors qu’un grain de sable porte l’éternité et pour le poète, peut donner naissance à ses mots au-delà du non-dit, du non-évoqué.
Il arrive parfois que le langage d’Hafid Gafaïti nous entraîne dans un labyrinthe au risque de nous égarer afin de mieux nous retrouver.
Certains de ses textes contiennent la densité initiatique d’un haïku mais ne nous y trompons pas, il est plus délicat de toucher à l’essentiel que de sombrer dans le piège du dithyrambe.
Il est inutile parfois de prétendre nommer, Hafid Gafaïti le sait : « La terre était précieuse elle n’avait pas de nom »
Discrète, la femme est bien présente dans l’œuvre de notre poète car il la sait porteuse de l’annonciation des mots de demain, ceux d’un devenir possible, que seul l’homme simple saura comprendre.
Hafid Gafaïti sait et se méfie de la « vanité lucide de la poésie », c’est bien pourquoi il n’en préserve que l’essentielle substance, tout en étant conscient qu’il convient de demeurer dans la prudence des mots.
En homme sage, il reste attentif à la prophétie, au silence, à la flamme de chandelle si chère à Gaston Bachelard, ce merveilleux philosophe des poètes.
En passant par Jérusalem, Hafid Gafaïti rencontre symboliquement Bouddha au cœur de trois monothéismes de la discorde, alors il ferme les livres de la prière, des pleurs, des litanies, des lamentations et des promesses non tenues de l’insoutenable mensonge.
Chacun de ses textes pose la question du sens de l’existence, de la crédibilité du dit, du verbe dans un monde où tout n’est que falsifications.
Notre poète alors veut : « oublier les humains pour les aimer à nouveau. »
Chez Hafid Gafaïti, pas un mot de trop, les textes sont ciselés, polis, afin d’en mieux révéler l’intime de leur éclat, c’est une poésie qui exige de son lecteur d’être méritée, d’être perçue, d’être décryptée, elle ne s’offre pas comme une dévergondée, il faut la courtiser, c’est le prix de l’amour qui se doit d’être respecté et glorifié.
Cet amour s’appelle Poésie et c’est bien ce que vous êtes venus partager ici avec Hafid Gafaïdi, tout en sachant que l’acte de poésie est une respiration de l’âme et son élévation vers l’humanité et l’universel.
Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts & des Lettres.
Poeta Honoris Causa.
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Roselyne Chevalier
(http://paris-en-poesie.blogspot.fr)
LE JARDIN DU LUXEMBOURGCréé à l'initiative de Marie de Medicis en 1613, le jardin du Luxembourg ouvert au public en 1778, devint un lieu très fréquenté par les gens de lettres et les artistes, qui appréciaient ce havre de verdure propice à la causerie ou à la rêverie. Après des modifications dues à la Révolution et aux travaux d'Haussmann, il servit au XIXe siècle d'écrin à une importante statuaire, une centaine d'oeuvres réparties dans tout le jardin, élevées à la gloire de personnages illustres ou évoquant des sujets mythologiques. Nombre de poètes y sont représentés tels Leconte de Lisle, Théodore de Banville, José Maria de Heredia, Charles Baudelaire, Paul Verlaine ou Paul Eluard. Une promenade bucolique et poétique en ce début de printemps aux airs parfois d'étéDate : samedi 19 mai 2018 à 14h 30RV : devant la sortie du R.E.R. Luxembourg boulevard Saint-MichelDurée : 2h 30Tarif : demander modalités de participation auprès de l'organisatriceInscription : roselyne.chevalier@yahoo.fr - 07 81 67 21 98*Roselyne Chevalier
Sociétaire de la Société des Poètes Français
Spectacle "L'Humour en poésie" Avignon Off 2007
1er prix de poésie libre (A.P.P.E.L. 1997)
Trophée de la Nuit de l'Osmose (A.P.P.E.L. 1997)
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Maîtrise d'Etudes Théâtrales Universitaires (Paris III)
D.E.A. Etudes ibériques et ibéro-américaines (Paris III)
Carte professionnelle de guide-conférencière
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Membre du Lions Club International (Paris Buttes-Chaumont)
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Première saison de l'année.
Saison située entre l'hiver et l'été, caractérisée par des jours plus longs, une température plus douce, une végétation renaissante. L'automne est délicieux parce que le printemps doit venir encore pour nous (...). La verdure qui naît, l'oiseau qui chante, la fleur qui s'ouvre; et ce feu qui revient affermir la vie (...) Saison de bonheur! Le printemps est un devenir; c'est la saison de la préparation, de l'espoir. J'ai toujours préféré le bouton plein de promesse à l'épanouissement de la fleur (...). « L'été c'est la saison des nids », dit Victor Hugo; le printemps, la saison des amours
1. ... vienne le printemps et ses longues journées molles, chargées de pluie, chargées de silence. Sur les branches encore nues et sur la terre brune, tout se prépare à surgir, précédé, annoncé par l'aubépine dans les ronces et par l'alouette dans le ciel. (...) au fond de nous, un être primitif connaît le cycle de la nature et se réjouit avec confiance d'une suite de jours qui vont verdir (...) nous respirons, dans l'averse qui vient de passer, une force prête à se développer, une vigoureuse espérance, un long espace de plaisir.
SYNT. Printemps naissant, tardif; beau, chaud, doux, froid printemps; après-midi, jour, journée, matin, matinée, nuit, soir, soirée de printemps; ciel, odeur, parfum, pluie, ski, temps, toilette de printemps; approche, charme, douceur, effet, fête, fleur(s), haleine, joie, oiseau, retour, soleil, souffle, température, tiédeur, vent du printemps; annoncer, attendre, ramener le printemps; paraître au printemps; revenir au/avec le printemps.
− Expr. Le printemps arrive, commence, naît, renaît, revient, succède à, vient; le printemps revenu, venu; c'est le printemps; voici le printemps; au printemps; au/le printemps dernier, nouveau, passé, prochain, suivant; au/le dernier, nouveau, premier, prochain printemps; en plein printemps; à la fin du printemps; au commencement, début, milieu du printemps.
− Proverbe. Une hirondelle ne fait pas le printemps.Un printemps tout neuf
Un arbre sourit de toutes ses fleurs.
Des ramiers s'en vont, à deux, vers le fleuve.
Le coucou vivant au bois donne l'heure :
Voici le printemps dans sa robe neuve !Quel joli printemps aux yeux de pervenche,
Aux lèvres de rose, aux doigts de lilas !
La vie sur l'hiver a pris sa revanche
Et danse en chantant un alléluia.Marc Alyn
Le Printemps
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottantsSous les rayons d'or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent
- Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Nos cœurs gonflés et palpitants.
- Te voilà, rire du Printemps !Théodore de Banville
Avant-printemps
Des oeufs dans la haie
Fleurit l'aubépin
Voici le retour
Des marchands forains.Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Eveille les bois
Du pays voisinEst-ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Où niche la pie ?C'est mon coeur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.René-Guy Cadou
Printemps
C'est dans le ciel clair
Un sifflement d'ailes,
Les roses nouvelles
Frissonnent à l'air
Bourdonnant d'abeilles.Le soleil léger
Caresse les feuilles.
Ah ! que tu le veuilles
Ou non, va, chargé,
Du fruit de tes veilles.Mais sois ingénu
Comme cette brise
Qui souffle et te grise
D'un philtre inconnu !Francis Carco
Joie du printemps
Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.
Oh! regarde, une branche verte!
Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir, il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue-tête,
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!Lucie Delarue-Mardrus
Printemps
Il y a, sur la plage, quelques flaques d'eau.
Il y a, dans les bois, des arbres fous d'oiseaux.
La neige fond dans la montagne.
Les branches des pommiers brillent de tant de fleurs
Que le pâle soleil recule.C'est par un soir d'hiver,
Dans un monde très dur,
Que tu vis ce printemps,
Près de moi, l'innocente.Il n'y a pas de nuit pour nous.
Rien de ce qui périt, n'a de prise sur moi
Mais je ne veux pas avoir froid.Notre printemps est un printemps qui a raison.
Paul Éluard
Au printemps
Regardez les branches
Comme elles sont blanches !
Il neige des fleurs.
Riant dans la pluie,
Le soleil essuie
Les saules en pleurs
Et le ciel reflète,
Dans la violette
Ses pures couleurs...
La mouche ouvre l'aile
Et la demoiselle
Aux prunelles d'or,
Au corset de guêpe
Dépliant son crêpe,
A repris l'essor.
L'eau gaîment babille,
Le goujon frétille ...
Un printemps encore !Théophile Gautier
Bonjour
Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s'est tenu caché...
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.Il entend des chants, des bruits d'ailes,
il a soif de grand jour et d'air...
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.Puis, d'un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
"enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre... bonjour !"Paul Géraldy
Le Printemps (parfois titré Rondeau)
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie
Et s'est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beauIl n'y a bête, ni oiseau
Qu'en son langage ne chante ou crie
Le temps a laissé son manteau
De vent de froidure et de pluieRivières, fontaines et ruisseaux
Portent en livrée jolie
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie
Chacun s'habille de nouveauCharles d'Orléans
Allée des cerisiers
Ils vont tendre les bras vers la douce lumière
Comme un enfant nous offre en sourire son coeur.
Ils plongent dans nos yeux les rayons du bonheur
Quand revient en avril la vérité première.Ils vont tout effacer de la noble misère
Que dessinait janvier sur un ciel de douleur
Pour t'aider à bannir l'ombre de ton malheur
Quand renaît au printemps l'amour que l'on espère.Prends la main de ta belle, avertis les amis !
Et rends-toi sans tarder dans ces lieux infinis
Pour écouter le chant que va siffler le merle !Vois, dans la grande allée, au front des cerisiers
La vie et sa promesse heureuse qui déferle
Telle une douce vague éclairant nos sentiers !Jean Moraisin
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Les premières « fêtes du Travail »
Les premières célébrations de « fêtes du travail » existent dès la fin du xviiie siècle, leur date varie selon le lieu et les époques.
En France, dès 1793, le calendrier républicain de Fabre d’Églantine proposait une fête du Travail au 3e jour des sansculottides. Cette journée des travailleurs fut instituée au 1er pluviôse (20 janvier) par Saint-Just, et fut célébrée pendant quelques années. En 1867, au familistère Godin de Guise naît une fête du travail6, alors que Jean-Baptiste André Godin venait tout juste d'achever la rédaction de Solutions sociales. La date de la manifestation est fixée au 5 juin ; elle est toujours célébrée aujourd'hui. La première proposition de Labor Day serait due, selon le département du Travail des États-Unis, à Peter J. McGuire (en), secrétaire général de la Confrérie des charpentiers et des menuisiers avec l'aide d'un cofondateur de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor ou AFL), afin d'honorer « Ceux qui de la nature brute ont taillé et ouvragé toute la splendeur que nous contemplons. » Les ouvriers new-yorkais manifestèrent pour la première fois le mardi 5 septembre 1882. De l'hôtel de ville à la place des syndicats, 10 000 ouvriers marchent, inaugurant le tout premier défilé de la fête du Travail.
Fête du Travail et journée internationale des Travailleurs
Pourquoi offre-t-on du muguet le 1er mai ?
La tradition remonterait en France à la Renaissance, à 1560 exactement, lors d’une visite du roi Charles IX dans la Drôme, avec sa mère Catherine de Médicis. Lors d’une promenade dans le jardin du chevalier Louis de Girard de Maisonforte, à Saint-Paul-Trois-Châteaux, ce dernier aurait cueilli un brin de muguet et l’aurait offert au roi. Celui-ci, charmé par le geste, fit de même auprès des dames de la cour dès 1er mai 1561 en leur disant: «Qu'il en soit fait ainsi chaque année».
Les histoires sont souvent multiples pour expliquer la grande histoire. Une autre légende raconte que Catherine de Médicis avait chargé le chevalier de Saint-Paul-Trois-Châteaux d’une mission secrète auprès des Borghèse, une riche famille italienne. Au retour, pour montrer qu’il avait réussi sa mission, le chevalier aurait offert un bouquet de muguet au roi.Premier mai
Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d'autres choses.
Premier mai ! l'amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L'arbre où j'ai, l'autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu'au Printemps fait la plaine,
Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l'haleine s'envole en murmurant : Je t'aime !
Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !
Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
Tout semble confier à l'ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l'avoue à voix basse ; on dirait
Qu'au nord, au sud brûlant, au couchant, à l'aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.VICTOR HUGO